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Critique du Prix du Cinquième jour de Khaoula Hosni
Résumé rapide du roman :
Adel, mari de Ghalia, entretient une relation extraconjugale avec Wafa. Nabil, le frère de Ghalia, atteint d’un cancer, vivant chez sa sœur, est rejeté par sa famille, à cause de son homosexualité. Ghalia, qui manque de fonds pour les soins de son frère, accepte l’argent et l’aide médicale de la maîtresse de son mari, pour fermer les yeux sur son infidélité et le partager avec sa rivale. À la mort de Nabil, Ghalia demande le divorce et apprend plus tard la mort de Wafa.
Analyse critique du roman :
Style fluide. Ecriture simple et élégante. Phrases correctement ponctuées. Bonne construction, avec intelligence, sans choses superflues. Intrigue pleine de suspens et de rebondissements.
Le livre traite de l’amour (un poncif). Mais ce n’est qu’un moyen pour aborder subtilement la condition de la femme et un sujet polémique : l’homosexualité, dans une société à majorité musulmane et conservatrice. L’originalité de l’œuvre tient au fait qu’elle suscite la réflexion sur un sujet condamné par la religion, la tradition, la loi et les hommes. Sans doute dans le dessein d’une réforme de la société, davantage libre, ouverte et tolérante, dénuée de préjugés, de stigmatisation et de haine envers les personnes ayant une orientation sexuelle différente. Cela donne du mouvement, de la profondeur et de la valeur littéraire à l’œuvre, fait du thème de l’amour un sujet digne d’intérêt, le distinguant de romans à l’eau de rose ou d’harlequins.
Le thème de l’adultère a pour parallèle celui de l’homosexualité. Ghalia connaît l’échec dans son mariage. La mort symbolique de son amour pour son mari se traduit par le divorce. Son frère Nabil connaît l’échec dans sa relation homosexuelle, du fait de son rejet par sa famille et de la mort biologique de son compagnon Jamel.
Quelques menues fautes: des incohérences sur l’âge réel des personnages (Adel et Ghalia), le traitement du temps qui peut susciter des interrogations, l’aide et l’argent proposés par Wafa, l’amante d’Adel, à sa rivale Ghalia, pour les soins médicaux de son frère Nabil, qui peuvent poser des problèmes de vraisemblance, d’autant plus que son cancer est en phase terminale. Mais tout cela n’enlève rien à la beauté de l’œuvre. Potentiel. Coup de coeur.
Ghallia découvre que son mari a une aventure après 18 ans de mariage. Tout s'écroule alors qu'elle doit soutenir son frère malade sans trouver de soutien auprès de sa famille. Une étonnante proposition de la maitresse de son mari va bouleverser sa vie.
Un étonnant roman dans lequel on trouve à la fois la trahison, l'adultère, le poids des traditions, l'amitié, la fraternité, l'homosexualité. Un thème original qui aurait mérité un peu plus de profondeur mais qui se lit rapidement. Un roman qui nous fait découvrir la société tunisienne tiraillée entre modernité et coutumes ancestrales.
Je découvre Khaoula Hosni avec ce roman, reçu dans le cadre de la sélection du prix Orange du livre africain.
Ghalia, artiste quinquagénaire, découvre après 18 ans de mariage que son mari la trompe depuis quelques mois. Elle en vient à contacter sa rivale qui lui propose un étrange marché.
En parallèle, Ghalia soutient son frère gravement malade et rejeté par le reste de la famille en raison de son homosexualité.
Sur une trame scénaristique originale, le récit se déroule à la première personne en suivant la chronologie des faits, à l’exception du prologue qui annonce le dénouement.
Je n’ai pas été emportée par le style direct et psychologisant de l’autrice, il reste une lecture rapide et agréable pour découvrir certains aspects de la société bourgeoise tunisienne.
L’histoire débute et se termine dans un cimetière, quand Ghalia rencontre son ex-mari Adel, devant la tombe de Wafa.
La narratrice, Ghalia, déroule ensuite le récit qui mène à ce dénouement, à partir du moment où elle découvre que son mari la trompe.
Elle traite ce thème classique « mari, femme, maîtresse » d’une manière originale et inattendue, pleine de sensibilité. Dans ce court roman, elle aborde les thèmes de l’adultère, de l’homosexualité, de la préservation de la famille, du silence, de l’amour conjugal, filial et fraternel, de l’amitié, de la haine, du rejet, des lois sociales rigides, de la liberté d’esprit, de la honte, de la jalousie.
J’étais un peu sceptique quand j’ai débuté la lecture de ce roman psychologique, mais je me suis rapidement laissée prendre par ce récit touchant et ses personnages attachants. A découvrir.
Je remercie Lecture.com, et Arabesques éditions de m’avoir fait découvrir cette auteure tunisienne, dans le cadre du Prix Orange du livre en Afrique.
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