"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai d'abord choisi ce livre pour ses illustrations, je n'avais même pas lu le résumé.
Et puis en fait ... une fois que je l'ai eu ... Je me suis dit ... pourquoi pas ? Et c'était pas mal ! Un livre un peu jeunesse avec un frère et une soeur qui se retrouvent dans un manoir peuplés de monstres, avec une petite ambiance Tim Burton / Miss Pérégrine.
Pour ceux qui aiment bien les monstres, les histoires de familles, etc, entre deux livres un peu plus costauds, je trouve ça très chouette.
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com/
--- Un beau cadeau d'anniversaire ---
En juin dernier, ma collègue – que je remercie au passage ! – a eu la gentillesse de m'offrir un cadeau pour mon anniversaire. Et devinez ce qu'elle a choisi ? Dans le mille, un livre ! Mais pas n'importe lequel, puisqu'elle a opté pour l'une des dernières parutions des éditions Lumen, qui me faisait très envie.
Maintenant que je l'ai terminé, je peux vous assurer qu'elle a eu du flair ; Les orphelins de métal est un one-shot jeunesse qui mélange habilement steampunk et uchronie. L'auteur a en effet revisité l'histoire d'Angleterre afin d'y intégrer la présence de robots pleins de charme…
--- Parlons-en de ces robots ! ---
Ce sont des personnages à part entière et les héros de cette histoire ! J'avoue avoir eu un peu de mal à retenir leurs particularités physiques, car Pàdraig Kenny nous les décrit tous à la suite en début de livre, ce qui fait beaucoup d'informations à assimiler. Heureusement, la couverture illustre à merveille cette joyeuse troupe, il me suffisait donc de la regarder pour me rappeler leur apparence.
J'ai ensuite appris à les connaître, à les apprécier surtout. Certes, ils sont naïfs, voire même un peu bêtes parfois – ce sont comme des enfants, après tout ! -, mais leur courage et la force de leur amitié en font des personnages terriblement attachants. J'ai adoré les suivre dans leurs péripéties, ressentir leurs peines et leurs joies.
Seul bémol : j'ai encore une fois trouvé l'antagoniste un peu trop machiavélique. Néanmoins, je remarque qu'il s'agit d'un phénomène récurrent en jeunesse. À croire que les ados aiment les savants fous !
--- Des rebondissements à point nommé ---
N'ayant pas lu l'entièreté du synopsis – ils sont toujours trop révélateurs chez les éditions Lumen, méfiez-vous ! -, j'ignorais la direction que l'intrigue allait emprunter. Et quelle surprise ! D'un côté, nous suivons les recherches de nos amis robots, déterminés à sauver Christopher, un Authentique garçon. Et de l'autre, nous retrouvons celui-ci alors qu'il est détenu par des ravisseurs peu communs. L'action est ainsi contrebalancée par des moments plus posés, mais riches en révélations !
En bref, l'équilibre parfait pour ce genre de récits. Honnêtement, j'ai été étonnée de constater avec quelle frénésie je poursuivais ma lecture, allant de rebondissement en rebondissement.
--- Un livre tout public ? ---
Les orphelins de métal s'adresse en priorité à des enfants (à partir de 9 ans). Je m'attendais donc à une histoire toute mignonne, mais ce livre est bien plus que ça ! Des thématiques très sérieuses, comme la notion d'humanité, la conscience de soi-même ou encore la mort, sont abordées avec justesse et simplicité. Ainsi, Pàdraig Kenny ne prend pas ses jeunes lecteurs pour des idiots. Mieux encore, il propose différents niveaux de lecture selon la maturité de chacun. Personnellement, j'ai trouvé ce one-shot assez dur par certains côtés. Pourtant, les scènes qui m'ont interpellée, les actes qui m'ont paru difficiles ne choqueront personne, car ils sont traités avec intelligence et racontés avec finesse.
Alors, bien sûr, l'auteur se sert aussi de la technologie pour justifier certaines choses de façon à ne pas rentrer dans des explications trop complexes, mais cela n'enlève rien à l'authenticité du récit. Encore une fois, il est parvenu à trouver le juste milieu !
Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une des toutes nouvelles parutions de chez Lumen, Les Orphelins de métal. Ce roman me tentait énormément de par sa magnifique couverture qui rappelle clairement l'univers du Magicien d'Oz, un monde fantastique auquel je suis profondément attachée. Le titre anglophone, Tin, faisant sans aucun doute référence à l'homme en fer blanc, un personnage que j'affectionne beaucoup, et la citation en bas de cet article également - elle figurait originellement en tête du résumé -, il n'en fallait pas plus pour m'emballer.
In fine, mon excitation est un peu retombée comme un soufflé. Non pas que ce livre soit mauvais, loin de là : une fois embarqué dans cette folle aventure, difficile d'en décrocher. La plume est tout ce qu'il y a de plus agréable à lire et j'ai ainsi fini cette ouvrage en moins de temps qu'il n'en faut à Dorothy pour dire « Kansas ». Je trouve juste que l'énorme potentiel des Orphelins de métal a été cruellement sous-exploité.
Pour commencer, on pourrait résumer l'intrigue en un mouchoir de poche : Christopher se fait kidnapper et ses amis vont le récupérer. Fin de l'histoire. Je le reconnais, j'exagère un tantinet. Mais honnêtement, avec un livre qui fait presque 350 pages, je m'attendais à beaucoup plus de rebondissements et surtout de révélations. Pourtant, je n'ai pas la sensation d'avoir fait l'expérience de passages à vide avec ce récit. J'ai plutôt eu l'impression que l'auteur avait su habilement me berner en réussissant à me faire passer outre les éventuelles longueurs de son matériau. In fine, je me sens dupée car j'en attendais beaucoup plus ; il y avait effectivement matière à faire.
Par exemple, j'aurais aimé avoir beaucoup plus d'explications concernant les automates, qui sont tout de même au cœur de l'intrigue. Pourquoi interdit-on la fabrication de robots authentiques, c'est-à-dire capables de sentiments humains ? Pourquoi cette Angleterre différente de celle que nous connaissons est-elle régentée ainsi ? L'auteur nous apporte effectivement des informations mais je les ai trouvées très mal agencées et distillées. Lorsque l'on tourne la dernière page, on se retrouve in fine avec beaucoup plus de questions qu'au départ. Je suis ressortie de ce livre extrêmement frustrée car son univers très steampunk m'avait séduite et fortement intéressée mais en matière de contenu et de développement, je suis résolument restée sur ma faim.
Je dirais que le point fort de ce roman haut en couleurs reste indubitablement ses protagonistes. J'ai tout simplement adoré Christopher, ce jeune garçon admirable qui va découvrir beaucoup de choses sur lui-même au fil du récit et qui va tout encaisser avec beaucoup d'humilité et de courage. Je me suis également profondément attachée à la joyeuse bande qui va tout faire pour le ramener à la maison : que ce soit Lapoigne, le gigantesque robot muet à la force de titan et au cœur d'or ; Manda, l'adorable petite fille qui pense toujours au bien être de ses amis avant le sien et qui est extrêmement sensible ; Jack, le vaillant robot protecteur et qui n'hésite pas à toujours se dépasser pour aider ceux qu'il aime ; Eliza, la mécanicienne intrépide et au fort tempérament et Rob, mon petit chouchou qui n'est qu'une boule d'amour qui mérite tout ce qu'il désire du plus profond de son immense cœur d'acier, ils ont tous su me faire fondre. Cependant, j'aurais voulu que l'ensemble des personnages soit mieux exploité, que ces derniers soient plus étoffés, et en apprendre plus sur l'histoire de chacun. Je pense notamment à l'étrange figure paternelle qu'est Absalom, l'inventeur peu scrupuleux qui survient au début du récit pour mieux en disparaître, ce que j'ai trouvé extrêmement dommage. Cormier aussi méritait d'être plus mis en avant. Il a une place essentielle dans l'histoire et pourtant, je l'ai trouvé très distant, détaché. Je ne saurais décrire mon ressenti : j'ai éprouvé de l'empathie pour ce personnage d'inventeur prodigieux mais j'ai trouvé qu'il lui manquait une certaine humanité, comme si son créateur, Padraig Kenny, ne lui avait pas accordé toute l'attention qu'il mérite. Même à ce niveau-là, je ne suis pas convaincue, alors que les personnages sont ce qu'il y a de plus abouti dans cette intrigue à mon sens.
Il m'a définitivement manqué un petit quelque chose de façon générale. Je terminerai sur ce dernier point : je ne comprends pas l'utilisation en en-tête de la superbe citation de l'homme en fer blanc sur la quatrième de couverture. Ni le rattachement fait au Magicien d'Oz par le biais du titre V.O. et de la présentation du livre par les maisons d'édition. Oui, l'ouvrage possède une splendide couverture vert émeraude qui en ferait pâlir d'envie la Méchante sorcière de l'Ouest - la jalousie, elle en connaît un rayon. Oui, la plupart des personnages sont des robots, des créatures fabriquées sous l'effet d'un coup de génie qui désirent acquérir des caractéristiques propres aux humains : la capacité d'aimer, de penser par soi-même, etc. Divers éléments sont là pour nous rappeler le monde de la route aux briques jaunes mais j'ai trouvé cela tout de même trop léger. Je ne dirais pas que le rapprochement avec le chef d'oeuvre d'L. Frank Baum a été fait par pur souci de marketing, ce serait là faire preuve d'une sacrée mauvaise foi. Néanmoins, je pense que cette réécriture aurait pu être beaucoup mieux réussie. Après tout, ce ne sont pas les éléments qui manquent dans l'oeuvre originelle pour s'en inspirer, les exploiter convenablement et creuser plus avant la merveilleuse histoire d'Oz.
Vous l'aurez compris, je reste résolument sur un sentiment d'inachevé avec Les Orphelins de métal. Je pardonnerais cette très désagréable sensation s'il s'agissait d'un tome un mais la fin nous fait comprendre de façon assez claire qu'il n'y aura pas de suite et c'est profondément dommage. Tout était réuni pour produire au Magicien d'Oz un très digne successeur mais je n'en vois ici que l'ombre. Je reconnais que les mots que j'emploie sont très durs car in fine, j'ai passé un très agréable moment en compagnie de ce livre et de ses fabuleux personnages, qui méritaient mieux cependant. J'attendais quelque chose de fantastiquement épique et je ressors de ce roman le cœur pétri de chaleureuse douceur. C'est déjà pas mal, non-?
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