Juliette Lagrange

Née à Lyon en 1994, Juliette Lagrange est diplômée de l'école Emile Cohl. Passionnée de techniques papiers, elle affectionne les grands formats et mélange trait à l'encre et aquarelle. Mon petit pot de colle est son premier livre.

Avis sur cet auteur (3)

Couverture du livre « Le loir à la théière » de Anahita Ettehadi et Juliette Lagrange aux éditions Sarbacane

Clairethefrenchbooklover sur Le loir à la théière de Anahita Ettehadi - Juliette Lagrange

A l'automne, le petit loir Lewis adore ramasser des marrons. Il les collectionne et admire également son père qui, sous ses yeux émerveillés, confectionne des fauteuils à partir des écorces.

Une nuit, toute la famille est réveillée en sursaut. L'arbre qui leur servait de cocon s'est enflammé et tous fuient l'incendie. Malheureusement, dans la précipitation, Lewis est séparé des siens. Il erre à leur recherche avant de se résoudre à trouver un abri dans une théière.

Les jours passent, Lewis imagine bien des stratagèmes pour signaler sa présence : des écorces de marron qui font comme une piste, des lucioles qui chaque nuit illuminent son repaire...Mais, voilà, sa famille ne revient toujours pas. Alors, Lewis décide de partir à l'aventure avec sa théière en guise de montgolfière. Et si justement ce voyage ?

J'aime beaucoup le travail de Juliette Lagrange dont je suis à chaque fois les publications. Après la superbe série des Hulotte, elle revient cette fois-ci pour cet album dont elle signe les illustrations. Une fois encore, j'ai été sous le charme de ses images. Sa manière de peindre les environnements. La nature berceau ici. Avec ces pointes de lumière des lucioles. Sortes de phares bienveillants pour ce petit loir égaré. La poésie qui se dégage de la mise en scène à chaque fois. Les détails qui font qu'on peut s'arrêter à chaque page. Notamment lors de ce survol en théière montgolfière. C'est vraiment très beau.
Ses aquarelles accompagnent le texte d'Anahita Ettehadi. Un texte qui sonne comme un récit d'apprentissage. L'histoire d'un petit loir qui apprend à trouver des solutions par lui-même et qui découvre son pouvoir et son goût pour l'indépendance et l'aventure. J'ai aimé cette idée d'une theière refuge (le clin d'oeil au salon de thé du Marais aussi pour le titre). J'ai aimé ces lucioles à la fois protectrices et boussoles. J'ai aimé cette solution trouvée. Pleine d'ingéniosité et en même temps, si jolie.

Bref, vous l'aurez compris : un album très réussi autour de la découverte de ses propres forces et du bonheur d'être avec les siens. J'espère que ce duo d'autrice/illustratrice retravaillera ensemble car leurs créations se complètent à merveille.

Claudia Charrier sur Le loir à la théière de Anahita Ettehadi - Juliette Lagrange

Un charmant livre pour enfants de 3 à 6 ans qui met en lumière la valeur du courage. Il offre un magnifique voyage initiatique à suivre, avec des illustrations aussi belles que sa couverture.

Cet album, empreint de poésie et de douceur, propose une aventure touchante et à l'issue joyeuse.

Couverture du livre « L'arrêt de bus » de Nathalie Wyss et Juliette Lagrange aux éditions Kaleidoscope

Julien Leclerc sur L'arrêt de bus de Nathalie Wyss - Juliette Lagrange

Cet album jeunesse est une belle histoire de rencontres, d’attention de l’autre, de soutien et d’acceptation de la différence. Monsieur Henri décide de s’occuper du sort de l’éléphant, de lui trouver une place dans ce monde urbain. Mais les deux nouveaux amis se confrontent au refus des autres. Les personnages, comme les bus alentours, forment une foule sans visage, sans véritable expression. Seul le mouvement les intéressent. Monsieur Henri et l’éléphant sont hors des codes de ce monde et figés au milieu de la vitesse et de l’accélération.
Les dessins de Juliette Lagrange composent un environnement fermé où tout se bouscule. Les uns vont dans le sens contraire des autres. Ils se croisent mais ne se rencontrent pas. Dans cette euphorie visuelle, il y a une certaine matière par les ombres. La nature laisse une trace. Les feuilles, les branches, les arbres marquent les visages, les pavés, les bolides de la ville. Ces ombres se mêlent aux pavés du sol, ajoutant au mouvement global des illustrations.
C’est dans la joie et le partage que les deux amis ne se perdent pas et poursuivent ailleurs leur belle entente. Il leur semble que l’amitié est plus belle au soleil.