"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Éléonore, son mari Eliott et leur deux filles vont passer Noël à Copenhague dans un hôtel de luxe.
Le lendemain de leur arrivée, la cadette, Céleste, quinze ans, est retrouvée assassinée dans les sous-sols de l'hôtel.
Horreur et stupéfaction !
L'histoire est racontée alternativement par Éléonore et par l'inspecteur Nielsen.
C'est un premier roman plutôt bien réussi.
Les pistes se multiplient et on croit à chaque fois tenir le coupable.
Pas de temps morts bien que l'équipe policière patauge pas mal.
L'inspecteur Nielsen a tout pour paraître antipathique.
Il est colérique, lourdaud parfois, solitaire, à tendance alcoolique mais j'ai beaucoup aimé son cynisme et son humour
Éléonore a eu une vie des plus heureuses jusqu'à ce drame et sa descente aux enfers.qui est bien rendue.
Du suspense, des fausses pistes et un dénouement complètement inattendu.
Une écriture sans artifices, qui se lit aisément.
Une intrigue et une enquête bien menées.
Et l'humour n'est pas absent malgré le drame.
Une lecture additive qui est très agréable.
Le titre et la couverture du livre suffisent à eux-seuls à comprendre de quoi il sera question dans ce roman.
Céleste est une jeune fille de 15 ans, bien dans ses baskets et dans son époque. Née dans une famille aisée, elle passe quelques jours de vacances à Copenhague, pour les fêtes de fin d'année, avec ses parents et sa soeur aînée, Juliette. Tout roule pour cette famille à qui tout sourit. Jusqu'au moment où Céleste disparaît. Enlevée? Séquestrée? Tuée? Branle-bas de combat pour la police danoise qui doit rapidement avoir des résultats, question d'honneur et de bonnes relations diplomatiques.
L'intrigue en elle-même n'est pas des plus originales, rien de plus « banal », excusez-moi du terme, qu'une disparition d'enfant ou d'adolescent au sein d'un thriller ou d'un policier. Ce n'est pas de ce point de vue-là que l'autrice se démarquera. Par contre, même si ce roman souffre parfois de quelques longueurs, il se lit très vite grâce au choix de la narration que j'ai trouvé très judicieux. Alors, là-aussi, rien de bien original puisque nous avons affaire à une alternance de points de vue entre Eléonore, la mère de Céleste, et le flic en charge de l'enquête, par le biais d'une sorte de journal de bord pour l'une, de ses pensées pour l'autre. Mais le tout est très bien mené, très bien ficelé, et l'écriture très enlevée. C'est d'ailleurs, selon moi, le gros gros point positif de ce roman. Si dans les deux ou trois premières pages j'ai eu un peu peur, mes craintes se sont vite envolées, la plume est alerte, précise, un poil cynique. J'ai ri ou souri à plusieurs occasions, alors que le sujet ne s'y prêtait absolument pas, particulièrement lorsque je me trouvais au côté de l'inspecteur qui est un personnage qui m'a beaucoup plu pour ma part. Un peu balourd, certes, mais finalement si attachant. L'écriture m'a un peu fait penser à celle des auteurs d'Alabama 1963, roman lu cette année, que j'ai beaucoup aimé, surtout pour ses dialogues savoureux. Pour un premier roman, Julie Garcia s'en sort vraiment très bien.
Mais, oui, vous vous doutez bien qu'il y a un mais, ce livre n'échappe malheureusement pas à l'écueil des premiers romans. A vouloir trop bien faire, l'autrice en fait peut-être un poil trop, justement. Les personnages sont fouillés, ce qui donne bien sûr de la densité à l'histoire mais ralentit ici un peu trop le rythme.
A vouloir jouer avec son lecteur, vouloir l'embrouiller et l'emmener sur de fausses pistes et de rebondissements, elle perd un peu le fil du récit, et, par la même occasion, risque de perdre son lecteur.
A vouloir un dénouement surprenant, et la fin fut réellement inattendue pour moi, cela manque au final quelque peu de crédibilité, et tombe un peu à plat...
Mais tout ça ne sont que des détails, finalement.
Dans l'ensemble, et je m'arrêterai là, j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman. Ce thriller/policier est divertissant et la plume très alerte. Une nouvelle autrice à suivre, assurément.
Dans une gentille dédicace Julie Garcia me remercie d'accepter de la lire. À mon tour de la remercier pour la lecture de cette excellente première oeuvre.
Avant de parler de l'histoire, je vais mettre en avant la construction du récit. L'auteure fait le choix d'une double narration à la première personne. Éléonore raconte le drame vécu par sa famille comme à travers un journal dans lequel elle aurait consigné jour après jour les évènements. Son récit alterne avec celui de l'inspecteur Nielsen, le policier danois en charge de l'enquête.
Éléonore passe les fêtes de fin d'année à Copenhague avec Elliot, son mari, et Juliette et Céleste ses deux filles de 17 et 15 ans. Un événement tragique survient dès le premier soir, plongeant la famille dans l'horreur.
Julie Garcia parvient à rendre le récit de la mère meurtrie extrêmement juste, faisant passer beaucoup d'émotions lorsque celle-ci parle des membres de la famille, avec une certaine pudeur, sans tomber dans un pathos exacerbé, mais en faisant ressortir toute l'intensité du drame que vivent les personnages.
Le ton utilisé pour la narration du policier est au contraire résolument agressif. Nielsen est un grand cynique qui n'hésite pas à dire ce qu'il pense, sans prendre de gants avec qui que ce soit. Sa relation aux autres est sans retenue, aussi bien avec son « ex-femme siliconée et ses deux abrutis de fils » qu'avec ses collaborateurs. Peu de personnes trouvent grâce à ses yeux, à part sa collègue Anna – surtout pour son physique. Aigri, il cherche un peu trop refuge dans la boisson sans être pour autant totalement alcoolique. Adepte de l'idée que son avis vaut toujours mieux que celui des autres, et que s'ils ne sont pas contents ce n'est pas son problème, il ne se rend pas compte du vide qu'il crée autour de lui. J'avoue m'être régalé dans les passages où son cynisme et son humour caustique atteignent des sommets et où il devient carrément imbuvable.
Malgré toute la confiance que Nielsen a en ses compétences, l'affaire qu'il était certain de régler en 24 heures lui échappe quelque peu, et les suspects qui semblent se multiplier l'amènent à cette profonde réflexion alors qu'il se prépare un plat cuisiné de célibataire : « mon enquête ressemble à ces foutues lasagnes, on ne sait pas trop ce qui se cache sous la surface et il y a beaucoup plus de couches qu'il n'y paraît ».
Avec cette narration à deux voix originale, une intrigue intelligemment construite, et un dénouement qui clôt parfaitement l'histoire, ce premier roman est une belle réussite et Julie Garcia une auteure à suivre.
Je tiens à remercier Masse Critique Privilégiée de Babelio ainsi que les Éditions Télémaque (collection Entailles) pour cette belle découverte : Julie Garcia est une primo-écrivaine au talent prometteur !
Noël 2015. Éléonore et Elliott Courret ont décidé de passer les fêtes au Danemark (à l’hôtel Swan de Copenhague) avec leurs deux filles : Juliette (dix-sept ans) et Celeste (quinze ans). Un 25 décembre qui aurait dû être source de plaisirs divers et de joie familiale, mais qui hélas va se transformer en véritable cauchemar ! Qu’est-il réellement arrivé à Celeste ?!…
Un premier roman haletant qui oscille entre le thriller et le drame psychologique. Une construction qui tient tout à fait la route, sous forme d’un journal (glaçant) à deux voix : (celle de la mère et celle du policier danois, en charge de l’enquête). Une écriture fluide, un style déjà affirmé, plutôt « visuel ». Et surtout, une intrigue aux multiples facettes qui accroche le lecteur dès le départ ! Avec juste ce qu’il faut d’émotion et d’empathie pour les membres de la famille. Et juste ce qu’il faut d’humour et de fantaisie en la personne de ce flic local, un tantinet caricatural (l’inspecteur Nielsen) secondé par une équipe de collaborateurs qui ne passe pas – non plus – inaperçue ! …
Julie Garcia nous fait partager le profond désarroi d’Éléonore et les états d’âme « extra professionnels » d’Olav Nielsen (ravi d’échapper aux fêtes de fin d’année avec son ex-femme et ses deux « crétins » de fils …) Elle nous promène parmi une demi douzaine de suspects – et ce jusqu’à la dernière page de son roman.
Bref, un sans faute qui laisse entrevoir un avenir – plutôt radieux – à cette nouvelle venue dans le milieu de la littérature et dont on attend volontiers le prochain ouvrage … (policier ou non !)
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