Si la ferme-auberge des Walch est réputée dans la vallée de Munster, ce n’est certainement pas pour l’amabilité du chef. Robert cuisine divinement bien mais il ne se mêle jamais aux clients qu’il aurait plutôt tendance à éviter comme la peste. S’il s’accommode de la présence de sa sœur et tolère ses jumeaux, son plus grand bonheur, c’est de parler à ses carottes, bichonner ses courgettes, chanter pour ses poules et, bien sûr, de préparer de bons petits plats. Sa sœur s’inquiète de la solitude qu’il s’impose, de son refus absolu de quitter la ferme et de sa propension à rejeter toute forme de sentiments. Aussi a-t-elle décidé de lui imposer un apprenti. Cet été, il devra partager sa cuisine et son potager avec le jeune Hassan, que cela lui plaise ou non ! Heureusement, Robert connait quelques combines pour se débarrasser de l’adolescent. Mais Hassan s’accroche et Robert faiblit. Peu à peu, il laisse Hassan et sa mère Fatima pénétrer dans son monde. Et ce n’est pas la seule révolution de cet été ! Quand Maggie, une amie de Fatima, débarque en Alsace, le fermier, complètement chamboulé, tombe sous le charme de la pétillante anglaise. Mais saura-t-il surmonter ses appréhensions et ouvrir son cœur à l‘amour ?
Séisme de magnitude 10 sur l’échelle de la niaiserie ! Rien ne va dans ce roman feel-good qui cumule les clichés, les personnages peu crédibles, les bons sentiments et les invraisemblances. Même l’Alsace ne réussit pas à tirer son épingle du jeu avec ses vignes, ses saucisses et ses villages de cartes postales envahis de touristes. Pour faire ‘’couleur locale’’, l’autrice a pris soin d’émailler son histoire de quelques expressions alsaciennes qui tombent comme un cheveu sur la soupe dans un récit plat à en périr. S’ajoute à cela une histoire d’amour peu crédible et plus niaise encore que toute la production des éditions Harlequin.
Petite anecdote qui donne le ton : Robert se souvient la larme à l’œil de la beauté de sa mère quand elle cuisinait à la lueur de…la lampe à pétrole !! Le type n’a que cinquante-deux ans ! On peut supposer que l’électricité était arrivée jusque dans les fermes alsaciennes lorsqu’il était enfant. Au moins c’est drôle, à défaut d’être réaliste.
Une lecture laborieuse et bien-pensante qui ferait passer le Pays des Bisounours pour l’enfer du vice. A fuir !
Une fête foraine d'enfer
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Le fermier qui parlait aux carottes et aux étoiles
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