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" Il n'y a rien de majestueux dans notre existence. La terre tourne en vastes rotations mais nous zigzaguons sur sa surface comme des moustiques, nos journées absorbées par la masse des petites tâches, cette confusion qui forme notre existence nous empêche d'être vraiment vivant. Nous nous fatiguons, nos jours sont brisés en mille morceaux, nos années hachées en jours et en nuits, puis interrompues. Les heures de notre vie volées à nos heures d'activités. Ce sont des intervalles et des éléments volés - parmi quoi ? Ce qui est nécessaire à rendre la vie supportable. "
La famille Haldmarne, après avoir été ruinée par la Grande Dépression, est venue tenter sa chance dans le Midwest. Pendant une année nous allons partager leur vie faite de labeur sans fin.
" Si un homme a en tête de mettre de l'argent de côté pour l'avenir, Il garde le nez dans le sillon et la main à la charrue même en dormant."
Rien ne leur sera épargné, ni la sécheresse, ni les tempêtes de sable, ni les incendies. Plongée dans la misère cette famille bascule jour après jour vers une terrible tragédie.
"Quand tout serait mort enfin, je pensais que nous serions délivrés de l'espoir, mais l'espoir est une obsession qui ne meurt jamais."
Comment se protéger d'un destin funeste avec une vie si difficile, un travail si ingrat, pas d'argent pour se soigner et encore moins pour se nourrir. À quoi bon tout ça!
" Mais ce n'était pas une vie ! Si les jours ne sont que des déserts à traverser entre une nuit et une autre..."
Novembre est un véritable chef-d'œuvre. Un premier roman écrit par une jeune femme de vingt-quatre ans qui a été consacré par le prix Pulitzer en 1935.
Rien d'étonnant à cela. En parcourant ces pages, j'ai été en totale admiration devant cette plume lyrique, magnifiquement ciselée qui m'a touchée en plein cœur. Ce récit dégage avec force une multitude d'émotions. Une plongée extraordinaire dans un fragment de vie d'une famille américaine d'une réalité bouleversante. Un récit aussi beau et puissant que les raisins de la colère de Steinbeck mais avec une voie unique.
Une œuvre tout aussi magistrale qui mériterait d'être étudiée et de figurer dans les Grands Classiques de la littérature américaine.
Un tableau poignant d'une famille de la middle class américaine dans un pays ravagé par la crise.
On ne peut que remercier les Éditions Belfond d'avoir republié cette merveille dans leur collection Vintage.
Un classique du genre à redécouvrir absolument.
Un énorme coup de cœur.
Traduit de l'américain par Odette Micheli.
Les éditions Belfond publient dans leurs collections Vintage d’anciens romans. Novembre, de Josephine Johnson est de ceux-là .Il s’inscrit dans le droit fil des romans de la Grande dépression tels que Les raisins de la colère de Steinbeck, ou Le petit arpent du bon Dieu, d’Erskine Caldwell. Ce dernier décrivant la vie de petits blancs dans le deep south américain, peut se relier à Novembre.
c’est le sort d’une famille de fermiers, les Haldmarne, qui viennent s’installer dans une ferme du middle West, déjà hypothéquée et dont l’exploitation est très difficile, les rendements sont bas, le sol ingrat, la main-d’œuvre rare et trop chère pour le patriarche, Arnold Haldmarne, père taciturne, s’extériorisant peu, et dur à la tâche .Ses trois filles, Margot , Kerrin, et Merle l’aident du mieux qu’elles peuvent, dans l’exploitation de la ferme .Mais cette famille qui vient d’échapper à la dureté, retrouve la cruauté de l'existence dans ses nouvelles terres : « Nous quittions un monde mal agencé et embrouillé, qui maugréait contre lui-même, pour arrivèrent ans un monde non moins dur (…) mais qui tout au moins lui donnait quelque chose en retour. » Pourtant, la narratrice, Margot, seule narratrice dans le roman, fait peu à peu entrevoir sa vision des choses. Celle-ci tente de ménager un espoir en établissant une distinction, précieuse à ses yeux, entre la vie extérieure, « faite de choses sur lesquelles on pouvait poser les mains « et la vie souterraine, intérieure .Cette vie autorisait encore l’espoir, restait ouverte à toutes les interrogations sociales, religieuses, métaphysiques. »
Au cours du roman, Grant Koven, vient rejoindre la ferme pour aider Arnold Haldmarne .Deux filles de la fratrie, Kerrin et Margot, tomberont secrètement amoureuses de cet homme, qui finit par quitter la ferme .C’est la prééminence du désespoir que dépeint Josephine Johnson, à travers le portrait de cette famille maudite, dont l’un des membres Margot avoue pourtant que la haine est inutile, même si elle est près d’y succomber vis-à-vis de sa sœur : « C’était inutile de haïr .Je me dis ceci :Nous n'avons pas le temps de haïr (…) Kerrin voulait Grant, le voulait plus qu’aucune autre chose qu’elle eût jamais cherché à agripper . » le dénouement es terrible : un incendie ravage les champs cultivés par Arnold Haldmarne, la mère meurt, ce qui plonge la famille dans une déréliction définitive .Les notions de justice et de récompense perdent alors tout sens .
Beau roman, très dur dans son réalisme exacerbé, illustration de destins brisés et anéantis concurremment par leur époque et la nature.
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