"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pour le tome 50, un petit voyage dans le temps, histoire de reparler un peu des albums passés.
Perso, je m'en serais bien passé moi aussi.
C'est poussif, une succession d'épisodes juxtaposés, une aventure qu'il faut vite oublier. Il y a une rupture forte avec le Spirou de mes souvenirs d'enfance (Franquin / Tome & Janry). Ça perturbe.
Munuera et Morvan ont passé la main après cet album.
Pas forcément pour du beaucoup mieux de mon point de vue.
Triste.
Quel calvaire à lire. C'est pourtant joliement dessiné et dynamique, mais ça ne colle absolument pas à la représentation que je me fais de Spirou.
Parmi les pires expériences de Spirou pour moi...
Je vais essayer d'autres albums de la période, mais j'avoue j'y vais à reculons.
James Matthew Barrie avec « Le Petit Oiseau Blanc » esquissait le portrait et les origines de Peter Pan qu’il allait revisiter et compléter une dizaine d’années plus tard. Ici l’histoire est plus sombre (comme la nuit durant laquelle se déroule l’histoire), plus recentrée autour de Peter et de Maimie une petite fille perdue dans les jardins de Kesington.
Si on retrouve des féées par franchement bienveillantes, des références à un certain capitaine, … et les envols permettant de voir Londres depuis le ciel nocturne, Peter incarne bien une certaine liberté, qui attire enfants et adolescents (et parfois des adultes !) car
« Il existe des endroits magiques ou cohabite ce qui est, ce qui n’est pas et ce qui pourrait être …
Et seuls quelques élus peuvent y circuler à leur guise, étrangers au passage du temps …
… Parce que le temps leur appartient …
… à jamais. »
Textes des dernières cases de l’ouvrage de José-Luis Munuera qui nous offre une fois encore un superbe album tant par son adaptation que par ses dessins et les couleurs de Sedyas.
Les jardins de Kensington, en plein cœur de Londres, sont de ces lieux qui prennent un caractère merveilleusement différent quand le jour s'achève.
En cette fin de journée, alors que la vieille marchande de ballons vient de lâcher ses précieux compagnons colorés pour la dernière fois, les grilles se referment pour la nuit.
Au cœur du jardin, la petite Maimie Mannering, 6 ans, s'est perdue.
Les fées l'ont tout de suite repérée et envisagent d'en grignoter un petit morceau...
Peter ne les laissera pas faire !
Le jeune garçon a pour une fois quelqu'un pour jouer avec lui, alors, même si il lui propose de la ramener chez elle, il ne compte pas le faire... tout de suite.
Mais Maimie doit sortir du parc avant le lever du jour, sinon elle y restera pour toujours !
~
Dix ans avant l'histoire de Peter Pan et Wendy que nous connaissons tous (beaucoup par le spectre de W.Disney, S.Spielberg ou en bd R.Loisel), James Barrie avait écrit un autre roman, Le Petit Oiseau Blanc, où est né Peter Pan, le garçon qui ne voulait pas grandir, dont il tira ensuite un petit livre dont est lui-même tiré cet album.
Munuera a réussi à interpréter avec brio cette petite histoire préquelle à celle de l'île imaginaire et des enfants perdus, bien plus sombre et d'une certaine façon plus triste.
Grâce à son merveilleux trait si raffiné et élégant, il nous projette dans ce Londres fin XIXe aux côtés de cet enfant un peu magique et inquiétant.
Son éternel compagnon Sedyas apporte ici une ambiance aux couleurs sombres, nuit pesante et ombres menaçantes, de toute beauté.
~
C'est ici un récit plein de mélancolie proposant un garçon aux origines que l'on découvre tragiques, coincé entre rêve et réalité, entre enfance et survie, n'obéissant qu'à sa volonté propre, livré à lui-même, égocentrique et irrespectueux, faisant fi des risques dans ces mondes dangereux, emplis d'ombres et de pièges.
Une vision de cet enfant loin des chants joyeux des enfants perdus, touchante, qui ne veut ou ne peut pas grandir, libre et pourtant coincé entre deux rêves.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !