"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans un monde rétrofuturiste où les humains vivent entourés de serviteurs robots, la jeune Iséa préfère se réfugier dans Cyrano de Bergerac, film conseillé par Tal, sa seule amie, qu'elle ne rencontre que par écran interposé. Mais le jour où Debry, sa robot-nounou adorée, est renvoyée par sa mère, le fragile équilibre de l'adolescente s'effondre. Coûte que coûte, Iséa décide de retrouver la seule personne qui lui ait jamais donné de l'amour, fût-elle un robot... Accompagnée par un camarade d'école, Tilio, elle va partir vers l'étrange ville de Tulpa...
Conte à la toile de fond étonnante et au propos qui l'est tout autant, ce premier tome des Coeurs de Ferraille explore avec intelligence et délicatesse le rapport mère-fille dans ce qu'il a d'inné ou de construit, mais aussi parfois de toxique...
Les BeKa et Munuera, après leur collaboration sur Les Tuniques Bleues, offrent une nouvelle preuve de leur complémentarité. Le propos est toujours plus sensible, intelligent et surprenant. Le dessin de Munuera encore plus esthétique grâce à l'ajout d'une pointe réaliste.
Iséa, n'a qu'une amie, Tal, qu'elle ne connaît que par écrans interposés, sa famille se réduit à sa mère, une femme froide et distante, et sa nounou, un robot qui est la seule à lui fournir de l'amour. Quand cette nounou-robot se fait renvoyer, Iséa n'hésite pas et se lance à sa recherche. Tal, son amie virtuelle, celle qui lui a fait découvrir Cyrano de Bergerac, va alors lui proposer son aide ...
Mieux vaut tard que jamais, j'ai enfin pris le temps de lire le premier tome de "Les Cœurs de Ferraille".
Quelle surprise de découvrir des robots dans un décor rétro évoquant le sud des États-Unis du XIXe siècle. Un délicieux mélange où l'ambiance générale nous évoque plus Mark Twain que Cyrano de Bergerac, mais pourtant, c'est bien Cyrano qui reviendra immanquablement ponctuer l'histoire.
Ces cœurs de ferraille ont réussi, sans conteste, à toucher mon cœur de lectrice. Que ce soit, les illustrations, l'histoire, les personnages et le message général, il n'y a rien à jeter : c'est un sans-faute ! Seul bémol, il faut absolument que je me rende en librairie pour avoir le tome suivant (et nous savons tous que c'est un endroit particulièrement périlleux pour les lecteurs qui veulent être raisonnables)!
"Tom Sawyer" ou "Autant en emporte le vent" transposé dans un univers de robots, du steampunk très joli, le dessin de Munuera est à tomber par terre, comme d'habitude.
Après, une fois qu'on a compris que l'idée principale des Beka était de remplacer les esclaves des champs de coton par des robots aimants et dociles, on se retrouve avec une intrigue policière plutôt basique et amenant somme toute assez peu de surprises. J'en suis sorti un poil déçu. Faut voir à l'avenir comment la série se développe.
Mais pourquoi pas pour permettre aux ados de rentrer dans ce genre de la SF qui n'est finalement pas si commun...
"Les Cœurs de Ferraille" est une sublime histoire à découvrir dès 10 ans qui mélange les codes de la SF et de la ligne claire classique, un vrai bonheur.
Il y est question d'abnégation, d'amour inconditionnel, de quête de soi, d'aventures, d'amitié et de Cyrano de Bergerac... De quoi ravir petits et grands et cerise sur le gâteau, annoncée "tome 1" cette histoire est terminée alors vous ne serez pas sur votre faim à la fin de ce sublime récit mais on peut s'imaginer (bientôt) d'autres tomes de cette qualité.
À mettre dans les mains de tou(te)s celleux qui aiment les grandes histoires d'amitié et d'aventures, qui aiment la poésie des mots et celleux avides de récits qui nous bouleversent
Imaginez aux États-Unis, un monde où les esclaves noirs ont été remplacés par des robots. Un monde en plein 19e siècle où les connexions via des réseaux côtoient un aéronef digne de celui des frères Wright. Un monde où une nounou robot prénommée Débry a pris la place d’une maman, parce que celle-ci, trop occupée, ne s’occupe plus de sa fille.
Ce monde étrange, c’est celui d’Iséa. Mais quand celle-ci, abordant l’adolescence, est devenue un peu trop proche de sa nounou, alors sa mère, à moins que ce ne soit sa marâtre, décide de se séparer du robot.
Comment concevoir sa vie quand la seule personne qui s’occupe de vous depuis la naissance et surtout qui vous aime, fût-elle une machine, a disparu ? “Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé…”
Sa décision est prise. Iséa décide d’aller retrouver Débry. Et c’est en compagnie de Tilio, son amoureux transi tel un Cyrano, que les deux enfants sont prêts à affronter un univers qui leur est complètement étranger. D’autant plus que la mère de la jeune fille, accompagnée d’un terrible robot limier, veut absolument mettre la main sur Iséa pour d’obscures raisons peu avouables.
Quel étonnant album que ce premier tome des Cœurs de ferraille ! On peut passer un temps fou à essayer de repérer les époques qui s’entrechoquent et les anachronies qui y figurent. Un véritable jeu dans l’histoire.
Le récit reprend véritablement le statut qu’avaient les esclaves noirs aux États-Unis avant que l’esclavage ne soit aboli en 1865 (13e amendement de la Constitution américaine). On retrouve des similitudes quant à leurs conditions de vie et à l’existence de réseaux clandestins qui les aidaient à fuir (comme le faisait l’Underground railroad).
Ce premier tome, fruit de la collaboration entre le duo BeKa (Caroline Roque et Bertrand Escaich) au scénario, José Luis Munuera au dessin et Sedyas pour la couleur, a une fin, mais augure une suite qu’on imagine riche en nouvelles aventures et en “trouvailles historiques.
Une série qui, de plus, s’adresse à tous et donc promet une belle lecture à partager en famille.
Une couv vraiment intrigante, un univers qui mêle le rétro et le futur, et des noms qui attirent. Le duo Béka au scénario et José Luis Munuera au dessin, c’est quand même une garantie rassurante. Ils ont d’ailleurs déjà collaboré sur Les Tuniques Bleues.
On découvre une petite fille, Iséa, élevée par un robot nounou, Debry qui remplace une mère absente et plutôt indifférente qui, un soir, prend la décision de virer Debry. Le monde s’écroule autour de la jeune fille qui va partir à sa recherche.
Le pitch est simple. Mais quel univers ! Dans un far-west bien identifiable se baladent donc des robots, tous plus ou moins au service forcé des humains. Le background est riche et on comprend petit à petit ce qui a provoqué cette situation..
Dis comme ça, ça a l’air étrange… Mais ça fonctionne étonnamment bien. Le travail de Munuera est magnifique mais ce n’est pas une surprise. Le scénario tient clairement la route et on est embarqué sans difficulté dans ce récit improbable où Cyrano de Bergerac côtoie le robot limier, le seul robot allié fidèle des humains.
Cette série mérite le coup d’œil. J’ai très envie de voir ce qu’elle nous réserve pour la suite… On est vraiment pas loin du coup de cœur !
On rentre dans ce monde futuriste par la scène culte de Cyrano. Les mots, la situation de cet homme dissimulant son amour dans l’obscurité, l’écoute palpable des cœurs nous émeuvent et nous attendrissent avant de découvrir cet univers habité par des robots serviteurs et des humains tout droits issus d’un monde disparu. Nous sommes face à une cohabitation d’époques et ce qui pourrait désarçonner séduit et participe au charme de cette création dessinée. On a l’impression d’être dans le monde américain de Steinbeck ou Mark Twain comme dans celui d’auteurs de science-fiction. Les robots, relégués au statut de serviteurs, sont exclus et humiliés avec facilité par les humains. Les adultes sont dans leur majorité peu fréquentables. Les auteurs montrent la détermination et la beauté dans les yeux des enfants. A partir de l’histoire de Cyrano et du poids de la sincérité des mots, des sentiments, les auteurs dessinent un monde de lutte. Iséa et son ami Tilio se lancent dans une aventure dangereuse au cours de laquelle ils se confrontent à une face cachée de leur monde. Les enfants vont grandir. Ce parcours initiatique est porté par des décors magnifiques, par des scènes d’une tension formidable (notion particulière à ce détective robotique sanguinaire et terrifiant). Dans ce premier tome, la série parvient à prendre toute la puissance de l’imaginaire des univers croisés sans tomber dans la facilité. Il y a une fluidité dans ce passage de l’un à l’autre et le lecteur que je suis s’est acclimaté à ce monde rétro futuriste où le théâtre survit grâce au cinéma. Tout est axé sur la recherche du cœur. Cette quête est intense et belle, mettant à l’épreuve chaque personnage. Il y a du courage, de la cruauté, de l’amour, de l’amitié, de l’audace et du panache.
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