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Nina Gregory a été élevée dans l’idée qu’elle serait un jour à la tête de la Gregory Corporation, une chaîne d’hôtels de luxe fondée par son grand-père. Son père adoré, Joseph, lui a inculqué la recherche de l’excellence, la maîtrise des sentiments, l’attention à une réputation sans tache, l’idée d’un héritage à faire fructifier. Nina a donc grandi sous les flashs des paparazzi, toujours à l’affût de sa riche famille et elle a su très vite qu’elle devait soigner son image, sourire aux photographes, assumer les conséquences de ses actes et ne jamais baisser la garde. Une leçon qu’elle a appris très jeune puisqu’elle avait à peine huit ans lorsque sa mère est morte dans un accident de voiture et qu’elle a dû faire bonne figure malgré son immense chagrin. Aujourd’hui, à trente-deux ans, elle est en couple avec Tim, son meilleur ami, et elle rédige les discours d’un avocat candidat à la mairie de New York, le séduisant Rafaël O’Connor Ruiz. La seule ombre au tableau est la récidive du cancer de son père. Quand il meurt, sa vie bascule. Il lui faut renoncer à un métier qu’elle aime et assumer son héritage. Pourtant, elle découvre des secrets bien gardés concernant le couple que formaient ses parents ainsi que la gestion des hôtels. Son père n’était pas tout à fait l’homme parfait qu’elle imaginait et suivre ses directives lui pèse. Tim est-il l’homme de sa vie ou un choix dicté par la raison ? Osera-t-elle succomber aux sentiments qu’elle éprouve pour son patron ? Doit-elle suivre la voie toute tracée par son père ou faire ses propres choix ?
Une pointe de Mary Higgins Clark pour la société new yorkaise huppée où tout le monde est beau, riche et célèbre et un soupçon de la collection Harlequin pour la pauvre petite fille riche pleine d’interrogations qui va trouver l’amour, le vrai, celui qui met des papillons dans le ventre, celui qui enflamme le corps d’un simple regard de l’être aimé. Avec Tout cela, c’est peu de dire que les personnages manquent de profondeur…Et que dire des dialogues ? Niais semble l’adjectif idoine.
Un exemple étant plus efficace qu’un discours, voici un moment de pur bonheur littéraire :
« Priscilla avala une gorgée de sa boisson et grimaça.
-Je commande toujours un jus de carotte pour me donner bonne conscience mais, chaque fois que je commence à le boire, je me rappelle que ce n’est vraiment pas terrible.
Pour la première fois ce jour-là, Nina éclata de rire. Cette remarque illustrait pourquoi elle était restée proche de Priscilla pendant tant d’années. Son amie n’était pas du genre à prétendre aimer le jus de carotte si elle ne trouvait pas ça bon, et il y avait peu de gens dans son entourage capables d’une telle franchise ».
C’est vrai que dans cette situation critique, Priscilla fait preuve de beaucoup de sincérité et, disons-le, de courage ! Les gens qui n’aiment pas le jus de carotte sont-ils montrés du doigt à New York ? Au point que dans l’entourage mesquin de cette pauvre Nina personne n’ose l’avouer ?
Ça laisse pantois mais ça donne une idée de la teneur d’un roman superficiel et mièvre.
Un jour nouveau est à lire sur la plage quand on veut mettre ses neurones en vacances. Cela se lit sans effort, sans véritable déplaisir mais sans réel intérêt.
Lu dans le cadre du Cercle Livresque. Je remercie Dominique Sudre, Lecteurs.com et les éditions Fleuve.
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