"Au nom du foot" de Jean-Claude Darmon (Fayard)
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"Au nom du foot" de Jean-Claude Darmon (Fayard)
Dans son autobiographie, celui que l’on désigne comme « l’argentier du football français » revient sur son parcours, personnel d’abord, évoquant les expériences qui l’ont forgé et professionnel ensuite, détaillant le développement de l’empire qu’il a bâti.
Gestion des contrats de publicités dans les stades et sur les maillots des joueurs, commercialisation des droits télévisés ou encore le sauvetage de l’olympique de Marseille, l’entrepreneur est à l’origine d’évolutions non négligeables dans le paysage du football français.
Le livre offre un contraste intéressant entre le football que l’auteur décrit et le contexte moderne, on entrevoit l’évolution du sport à travers l’aspect économique, largement développé, on se demande même si parfois on parle du même sport, tant la nébuleuse qu’il décrit semble « accessible » sous certains aspects au regard de ce qu’elle représente de nos jours. L’anecdote du transfert d’un joueur polonais en est une parfaite illustration.
Facile à lire on notera quelques anecdotes amusantes comme un contrat de sponsoring des maillots du PSG conclu avec le groupe SEAT alors que Darmon sortait à peine d’une opération ou encore l’intrusion fortuite sur une base de L’OTAN en Grèce après le match ASSE - Aris Salonique en 1979.
Le principal défaut du livre demeure l’éternel doute que l’on maintient sur le personnage de l’auteur, à l’origine d’innombrables transactions financières, nombreuses sont les têtes qui tombent, lui n’est jamais inquiété, il évoque tout de même - d’un trait - les affaires où il fût blanchi. Enfin Jean-Claude Darmon est bien conscient - souvent trop - d’avoir apposé durablement son empreinte sur le football hexagonal.
Merci Orange Lecteurs et Fayard pour cet envoi.
Dans cet ouvrage, Jean-Claude Darmon nous parle de ses origines, de sa vie publique et privée mais surtout de son amour pour le football. C'est un autodidacte qui a rapidement arrêté les études car cela ne lui plaisait pas mais ce jeune homme, qui aimait vendre, a sauté sur l'occasion offerte par un certain Gaston Pérez, vendeur d'espace publicitaires, pour faire ce qui lui plaisait et ce pour lequel il était doué. Voyant qu'il se débrouillait bien, que les résultats étaient là et souhaitant récolter les fruits de son travail, il décide de créer sa propre entreprise et c'est ainsi qu'en 1968 la SEP (Société d'édition et de promotion) voit le jour. Petit à petit, ce visionnaire va gagner de nouveaux contrats et développer son activité. Jean-Claude Darmon nous parle de ses réussites et de ses innovations en terme de marketing sportif testées et mises en place au sein de son "laboratoire nantais" (publicité autour des terrains, speakers, sponsoring sur les maillots, distribution de cadeaux publicitaires etc...) mais aussi de ses échecs, généralement de belles idées sur le papier mais qui ne fonctionnent pas dans la pratique. Il revient également sur les éléments marquants de son parcours, sur les amitiés qu'il a tissé mais aussi sur les jalousies que sa réussite a suscité.
J'ai plutôt bien apprécié ce livre dont les courts chapitres permettent une lecture facile et dynamique. Il est bien écrit et s'adresse à un large public intéressé par le football et son économie. Le livre est riche de nombreuses anecdotes sur le football et les personnalités qui ont fait (font) son histoire. Même si par moments, je me suis demandée si l'auteur n'enjolivait pas un peu trop la réalité dans ce qu'il nous racontait, il n'en reste pas moins une figure de proue du marketing sportif et il est indéniable qu'il a révolutionné le football français au travers de son système économique. Parfois un peu énervant, souvent touchant, Jean-Claude Darmon nous livre une autobiographie pleine de sincérité et d'amour pour le ballon rond.
Jean Claude Darmon raconte sa vie, du petit rapatrié d’Algérie qu’il était à 5 ans à la création de Sportfive première entreprise au monde dans la gestion des droits sportifs. Il est fier de son parcours d’autodidacte, et a raison de l’être.
Darmon imagine, bien avant les autres en France, des formes de publicité et sponsoring sportifs qu’il réussit à vendre et développer au profit du sport dont le foot en particulier. Il rencontre toutes les personnalités de ce sport et sait parfaitement nous les croquer au travers de ses propres expériences.
Darmon souligne tout le respect et l’amitié qu’il a vis-à-vis de la plupart des dirigeants sportifs et chefs d’entreprise qu’il a croisés. Mais tout le monde n’est pas beau et gentil dans ce livre, Bernard Tapie n’a droit qu’à quelques lignes sur la fin de sa carrière à l’OM ponctuée d’une condamnation et Platini dirigeant n’y est pas non plus présenté sous son meilleur jour, sans parler du fils de Khadafi.
Ce n’est pas un livre sur le foot, mais sur l’argent du foot, Darmon comprend que le sport est un business et qu’il faut savoir le faire grossir. On y découvre toutes les arcanes des négociations tarifaires sur les droits TV et autres ventes d’espaces publicitaires.
Travail, honnêteté, amitié, fidélité semblent être les devises du personnage, la famille n’a pas le beau rôle dans ce livre, les épouses ou compagnes n’y passent que pour la figuration ou pour ponctuer les chapitres.
Ce livre est bien écrit, vif et concis. On ne s’ennuie jamais. Le personnage devient attachant au fil des pages et finit même par rattraper l’actualité du foot international.
C’est assurément un bon bouquin pour cet été, plutôt destiné à un public masculin même si l’auteur cherche toujours à expliquer le contexte.
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