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Jean-Christophe Galiegue

Jean-Christophe Galiegue

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    Couverture du livre « Le châteaux d'oubli ; lettre au grand âge » de Jean-Christophe Galiegue aux éditions L'harmattan

    Dominique Faure sur Le châteaux d'oubli ; lettre au grand âge de Jean-Christophe Galiegue

    Essai de retour pour Les châteaux d’oubli, de Jean-Christophe Galiègue


    Voici un livre très particulier, unique en son genre et que je qualifierai sans hésiter de « merveilleux ».
    ...« Unique », parce que ce n’est pas un roman aux personnages imaginés par l’auteur, ni une biographie tournée...
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    Essai de retour pour Les châteaux d’oubli, de Jean-Christophe Galiègue


    Voici un livre très particulier, unique en son genre et que je qualifierai sans hésiter de « merveilleux ».
    ...« Unique », parce que ce n’est pas un roman aux personnages imaginés par l’auteur, ni une biographie tournée vers une seule personne, ou une autobiographie consacrée à l’écrivain, non. C’est le récit, en une suite de fragments, de portraits, d’évocation par petites touches, de ces personnes du « grand âge », comme le dit le sous-titre, qui végètent dans une maison de retraite mouroir, et que l’auteur a accompagnées, aidées et aimées en travaillant auprès d’elles comme assistant de vie.
    Jean-Christophe « assiste » ces vies déclinantes, parfois si proches de la mort, et ne les oublie pas, ne les oubliera jamais. C’est pourquoi il leur écrit, leur dédie une « lettre », longue lettre de près de deux-cents pages, qui leur redonne l’importance qu’on ne leur concède plus, qui les honore.
    ...« Unique » par la façon de « dire » ces vies en fin de vie, de « raconter » ou de faire se raconter ces résidents malgré eux, contraints de demeurer dans ces « châteaux d’oubli », eux si frêles, si légers, si vulnérables, eux qu’on oublie, qui oublient aussi ou se laissent oublier, jusqu’à parfois ne plus savoir qui ils sont ni qui s’approche d’eux. Ces êtres oubliés, consignés à demeure auxquels leur « assistant » devenu auteur s’adresse par ce « vous » si empreint de respect, d’empathie, de bonté, de chaleur et d’amour, pour qu’on ne les oublie pas et auxquels il offre cette « lettre au grand âge ».
    Une lettre écrite à mi-chemin entre la prose et la poésie, dont les mots se répondent dans leur sens et leur sonorité, entremêlant les sons, tels qu’ils donnent envie de les lire à voix haute, de les « dire » avec la voix, pour mieux encore en entendre la musique. Et je l’ai fait souvent... Des phrases parfois si longues qu’elles couvrent toute une page mais dont le mot essentiel est tant de fois repris que s’il allait à la ligne ce serait un poème.

    « Les châteaux d’oubli » est le troisième livre de Jean-Christophe Galiègue que je lis, sans ordre aucun car c’est le premier livre qu’il a écrit, et chaque fois je me dis que ce livre-là entre mes mains est le plus beau... « Nos âmes pures »... « Un cœur indestructible », récompensé du Prix du Roman Gay dans la catégorie Roman Poétique en novembre 2022. Tous différents et pourtant si semblables dans leur écriture délicate, poétique, émouvante à nulle autre pareille : « Unique ». Je reconnaîtrai un paragraphe de l’auteur entre mille autres écrivains.

    Enfin, je voulais offrir un extrait de ce livre ici. Mais j’en ai rencontré tant, presque à chaque page, qui pouvaient être cet extrait pour vous que j’ai eu bien du mal à choisir... Ce sera celui-ci, parmi tant d’autres qui auraient pu l’être aussi :

    « C’est le premier matin sans vous, j’ouvre les volets sur la chambre vide. Je fais mon deuil loin de la famille. Isolé mais habitué, je pense à ces paysans qui regardent passer au loin le cercueil, retirent leur chapeau, baissent la tête puis reprennent leur ouvrage. Habillé de blanc, je baisse la tête en même temps que la famille en noir.
    Je regarde la chambre vide, les objets rangés me parlent encore de votre douceur et les vêtements pliés de votre chaleur. La lampe de chevet est restée allumée, elle continue son ouvrage de rassurance, même si pour vous il n’y aura plus de nuit. »

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    Couverture du livre « Nos âmes pures » de Jean-Christophe Galiegue aux éditions L'harmattan

    Dominique Faure sur Nos âmes pures de Jean-Christophe Galiegue

    « Nos âmes pures », de Jean-Christophe Galiègue, est un roman. Mais alors un roman hors du commun, inclassable – mais pourquoi faut-il être « classé » ? Appellerait-on « roman » un long poème ? Ou alors un « roman-poème »… c’est la facture particulière et rare d’un auteur rare. Un roman-poème,...
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    « Nos âmes pures », de Jean-Christophe Galiègue, est un roman. Mais alors un roman hors du commun, inclassable – mais pourquoi faut-il être « classé » ? Appellerait-on « roman » un long poème ? Ou alors un « roman-poème »… c’est la facture particulière et rare d’un auteur rare. Un roman-poème, qui déploie des fragments poétiques entrelacés, éclats de deux vies, l’une sombre et l’autre lumineuse, depuis l’enfance, celle de Tristan et celle de Roméo. Leurs deux prénoms de légende vont fusionner dans un amour partagé jusqu’à l’éternité, l’amour que se portent deux « âmes pures ».
    Vous l’aurez compris, j’ai aimé ce texte à nul autre pareil comme j’avais aimé cet autre livre de Jean-Christophe Galiègue, « Un cœur indestructible », récompensé en novembre dernier du Prix du Roman Gay dans la catégorie Roman poétique.
    Avez-vous jamais lu un « roman poétique » ? Un texte dont chaque phrase est capable de vous chavirer le cœur et l’âme, de vous éblouir, de vous émerveiller ? Eh bien pour moi, c’est le second que je lis, du même auteur…

    Une couverture toute de ciel et de légers nuages blancs et, dessous, on imagine des arbres.

    Voici quelques lignes que j’emprunte à « Nos âmes pures » pour vous, qui disent l’amour en cette journée de l’Amour, l’amour que Tristan porte à Roméo, parmi tant d’autres pages merveilleuses qui disent cet amour :

    « Nous, ce sera toujours toi d’abord. Ce sera toujours cette primauté que je te donne sur moi, non pas parce qu’elle m’efface et me fait renoncer à toute existence et à toute lumière, mais parce qu’elle me baptise, m’élève et m’accomplit. Parce qu’elle me complète et me parfait. Parce qu’elle comble cette part de moi, inachevée et sombre. Cette part de nuit qui est en moi ne connaît pas d’aurore et qui grâce à ton soleil la voit se lever au pays neigeux de mon âme. Grâce à toi, je sais de l’aurore le feu et la joie. Je sais aussi du crépuscule la couleur et les promesses. Nous, ce sera toujours toi qui es venu à moi du fond des temps et qui me donnes la lumière de jour en jour. Nous, ce sera toujours toi qui me précèdes comme l’air précède le souffle, comme l’apaisement précède la paix. Nous, ce sera toujours toi d’abord pour que je sois né pour t’aimer.»

    Et si c’était une histoire vraie ?...

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