Pourquoi me suis-je intéressée à ce roman de développement personnel alors que ce genre littéraire ne m'attire en général pas car je le trouve souvent dégoulinant de bons sentiments dans un monde de bisounours? C'est d'abord la couverture et le titre qui évoquent la mer, un élément indispensable à ma vie et le minimalisme, une philosophie de vie dont on parle beaucoup, qui m'ont attirée.
Claire, trentenaire, parisienne, qui travaille dans une maison d'édition, proche du burn-out, que son travail ne passionne plus autant, trahie par son amie, essayant de combler sa solitude affective par des rencontres sans lendemain par Internet qui laissent une sensation de dégoût. Sa mise à l'écart dans l'entreprise est l'élément déclencheur : elle donne sa démission et retourne avec deux valises dans la région où elle a passé son enfance, près de Béziers; elle y retrouve sa mère auprès de laquelle elle ne trouve que reproches, acrimonie, amertume. Petit à petit, au fil des rencontres, en désencombrant sa vie du superflu (réseaux sociaux, vagues connaissances, objets inutiles), elle se retrouve, prête à accueillir la vie et non à la subir.
Je dois reconnaître, que cette fois, j'ai été touchée : par la présence apaisante de la mer que je ressens tous les jours ayant le bonheur de vivre en Bretagne et dont j'ai un besoin vital, par l'aide qu'apportent les livres et la littérature quand on s'interroge, quand on doute et par l'incompréhension et l'aigreur qui peuvent s'installer entre une mère et sa fille que le temps qui passe ne fait qu'amplifier.
Bref un agréable moment passé avec Claire, une écriture fluide, une lecture facile et apaisante.
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