"Pas de femmes parfaites, s’il vous plaît" est le mantra de la correspondance de Jane Austen
"Pas de femmes parfaites, s’il vous plaît" est le mantra de la correspondance de Jane Austen
Emblématiques d'une époque, frondeuses, révoltées, sulfureuses ou imaginatives mais surtout libres, les femmes écrivains ont su imposer une légitimité dans un contexte qui ne leur a pas troujours été favorable. Certaines sont devenues des références dans un genre littéraire spécifique comme le roman (Françoise Sagan), le carnet de voyage (Ella Maillart, le thriller (Mo Hayder ou Fred Vargas) ou l'essai (Elisabeth Badinter), il vous vient spontanément un nom à l'esprit. Par Hassina Mimoune
Bonjour. J' ai été transporté , ému par l'écriture de Jane Austen. Même s'il s'agit d'un roman , on sait que l'autrice se sert de situations réelles à cette époque pour nous livrer cette histoire romanesque . On comprend combien les femmes étaient peu considérées et qu'il fallait jouer des coudes pour se faire une place.
La famille Dashwood n'est plus représenté que par un vieux monsieur .Alors qu'il se sent seul , il prend contact avec l'un de ses neveux qui viendra l'entourer d'affection tout au long de ses vieux jours . Cette jolie famille met du baume au coeur du vieil oncle . A sa mort , ses neveux hériteront de la maison , hormis le fils aîné de Henry Dashwood , son neveu qui se verra à la tête d'une fortune colossale . Henry mourut rapidement à la suite de son oncle . La vie n'est parfois qu'un tissu de misère . La femme d'Henry et ses trois filles se retrouvèrent à la merci de leur demi-frère , dorénavant , immensément riche , affublé d'une épouse jalouse et mesquine dont il est fou d'amour. John Dashwood était , pour sa part , radin. Quand sa femme lui eut exprimé le fond de sa pensée:" votre belle - mère sera fort à son aise avec l'intérêt de sept mille livres , et vos soeurs avec celui de trois mille , elles en auront par an pour cinq cent livres de revenus , et qu'ont-elles besoin d'en avoir davantage ..."
Ainsi John se sentit soulagé et put sans regret voir partir ses soeurs et sa belle -mère dans un endroit où elles ne l'entendraient plus" se plaindre des dépenses excessives que lui coûtait à présent l'entretien d'une grande maison , de nombreux domestiques"
C'est l'histoire de femmes de toute une époque , où si elles n'étaient pas mariées , n'intéressaient plus personne .Auprès des filles Dashwood et de leur mère , s'agite Madame Jennings car:" elle ne songeait plus qu'à marier les personnes de sa connaissance ..." . En effet , que restait- il aux femmes sans protection , sans sécurité, hormis le mariage.
Mais combien de manipulateurs , de mal intentionnés...D'ailleurs et hélas , Madame Dashwood encourageait "au lieu de gronder sa fille comme elle l'aurait dû et de la retenir au moins par l'obéissance puisque la raison n'avait pas de prise sur elle , partageait tous ses sentiments avec une chaleur presque égale à celle de Marianne"
On découvre l'histoire de toutes ces vies: une Madame Palmer qui raconte son bonheur aujourd'hui , d'être mariée à un homme qui ne lui porte aucun intérêt , alors qu'elle-même semble aveuglée:" je suis mariée : voyez c'est l'intime ami de mon beau frère .Sir John et maman s'étaient mis dans la tête qu'il devait m'épouser , ma soeur aussi le désirait beaucoup , c'était une affaire arrangée . Mais le colonel n'en parla point( Sir John Middleton); sans quoi , on nous aurait mariés immédiatement Maman dit cependant que j'étais trop jeune ; aussitôt après Monsieur Palmer me fit la cour , je l'aime beaucoup mieux ; il est si drôle Monsieur Palmer !C'est justement le mari qu'il me fallait pour être heureuse".
Ou Elinor, fille aînée Dashwood, qui laisse Lucy envahir son espace , qui veut épouser l'homme qu'elle aime ...Il faut montrer patte blanche , être fortunée pour avoir le droit d'aimer et d'être aimée . Souvent les trois soeurs pouvaient entendre:" j'espère que vous trouverez un bon parti..." . Sans compter ces femmes qui font des "pactes" alors même qu'elles n'ont pas quatorze ans , pour être sûre d'épouser un bon parti . Une parole donnée est une parole donnée .Comme Lucy veut épouser Edouard car" il n'en viendrait peut-être pas d'autre"
C' est un déchirement que les histoires de ces femmes , quasiment contraintes de trouver un mari pour vivre décemment
Belles lectures. Prenez soin de vous
Ces derniers temps, j'ai pris l'habitude de lire un livre et ensuite je regarde le film et/ou l'adaptation. Tout à commencer avec Rebecca de Daphné Du Maurier. Ensuite les hauts de hurlevent d'Emily Brontë. A chaque fois, je passe un excellent moment car je compare ... Je regarde ce que le réalisateur a retenu, du moins ce qu'il en a fait ! Par exemple dans les hauts de hurlevent, le film s'arrête à la moitié du livre ... c'est décevant !
Bref, cette fois j'ai lu et regardé Orgueil et préjugés de Jane Austen
Biensuuuur comme (presque) à chaque fois, j'ai préféré le livre ! (La seule fois où j'ai préféré le film c'est Shutter island de Dennis Lehane.)
Le film réalisé par Joe Wright avec l'excellente Keira Knightley, dans le rôle d'Elizabeth Bennet, est très fidèle au livre ! J'aurais tellement aimé regardé la série de 1995 avec Colin firth dans le rôle de Mr Darcy un rôle qui je suis suuuuuur lui colle à la peau ! Sauf que cette série n'est pas sur amazon prime ni sur la vod je n'ai pas netfix, il m'était donc impossible de la regarder !
Encore une fois, j'ai passé un excellent moment de lecture et de cinéma ... L'histoire tout le monde la connaît, je ne vais donc pas la résumer ! Si vous ne la connaissez pas ... Qu'attendez vous pour lire ce livre et/ou regarder le film ? la relation d'Elizabeth (Lizzy) avec son papa est très touchante ... ce rôle de Mr Bennet est joué par l'excellentissime Donald Sutherland ! Quant à l'histoire d'amour entre Elizabeth et Mr Darcy c'est un régal ! un "ennemi to lovers" comme dirait les jeunes d'aujourd'hui c'est-à-dire une relation où les deux protagonistes se détestent avant de s'aimer !
Un grand classique à découvrir ou à redécouvrir
Dans ce dernier roman de Jane Austen, publié en 1821, deux personnages se présentent à l’avant scène. La douce et réfléchie Anna, et le capitaine Wenworth, à qui elle s’est refusée huit ans plus tôt. Celui-ci en a été profondément meurtri avant de se convaincre que la responsabilité en incombait au caractère trop influençable de la jeune fille.
L’évolution de l’intrigue entre les deux jeunes gens se dessine sur un décor qui met en scène la société mondaine de Bath, avec ses codes et ses usages, auxquels il convient de ne pas déroger. Les rumeurs et les ragots sont une occupation pérenne de ce monde superficiel.
En filigrane , un hommage est rendu à la marine de guerre, avec ses opportunités de faire fortune mais aussi ses dangers.
Un opus qui ne déroge pas à la règle : aucun doute sur le talent de l’autrice pour dépeindre les travers d’une société qu’elle connait bien et qu'elle analyse avec finesse.
Les jours s’écoulent paisiblement à Mansfield Park, propriété de Sir Thomas Bertram, entre parties de cartes, chasse, broderie, réceptions et promenades à cheval. Vivent à Mansfield le baronnet jusqu’à son départ pour les Caraïbes à Antigua afin de gérer les plantations et les esclaves, l’épouse Lady Bertram née Ward, la sœur de cette dernière veuve d’un pasteur n’ayant pas eu la joie d’enfanter, les quatre enfants du couple Tom, l’aîné, dilapidant le patrimoine, Edmond, futur clergyman, Maria et Julia la cadette, et Fanny Price, la cousine recueillie par charité à l’âge de dix ans, fille de la deuxième sœur de Lady Bertram à la nombreuse famille, d’une nature docile, prête à accomplir la moindre tâche dans cette famille d’adoption où elle peine à trouver sa place. Gravitent autour de cet univers privilégié d’autres jeunes gens comme Mary Crawford et son frère Henry, jeune homme fortuné, Messieurs Rushworth et Yates. Dans son roman « Mansfield Park » écrit de 1812 à 1813, Jane Austen dépeint une société où, je cite : « le bonheur repose sur l’importance des revenus, la meilleure recette du bonheur ».Les descriptions précises des paysages et de Portsmouth’s au fil des saisons, les interrogations du personnage principal Fanny, transportent le lecteur sous le règne de George III.
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