"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
J'imagine que pour des scénaristes, ça ne doit pas être évident de se lancer dans une BD post-apocalyptique tant le sujet a été maintes et maintes fois abordé (et pas qu’en BD en plus). Pourtant Jan Kounen et Omar Ladgham relèvent crânement le défi et, pour l’instant du moins, de fort belle manière. Il faut dire qu’ils sont bien accompagnés par Mr Fab dont le trait, les cadrages et les couleurs sont clairement au niveau de ce que l’on peut attendre d’une telle entreprise.
Donc, certes, on est dans du très classique avec ce groupe de survivants dont on peut néanmoins s’étonner qu’ils soient les seuls à travers le monde (alors qu’ils ne sont MÊME PAS américains !!!), mais c’est bien la thématique principale abordée dans ce premier tome que je trouve intéressante. En effet, comme une forme de résonance aux jeunes générations actuelles qui alerteraient les plus anciennes du danger environnemental qui nous guette tous, les intras (les moins de 30 ans qui sont nés dans et n’ont connu QUE la tour) reprochent leur égoïsme aux anciens. Égoïsme de les avoir fait naitre alors qu’ils savaient que leurs progénitures seraient prisonnières à vie et, sous-tendu, le fait d’avoir gâché le monde comparativement idyllique qu’ils avaient à leur disposition.
Bref, comme bien souvent dans ce genre de BD, le message écologique est omniprésent et c’est à mon avis une bonne chose. Reste à savoir ce qu’en feront les auteurs dans les tomes suivants que, pour ma part, j’attends avec impatience (surtout que je ne vous ai même pas parlé de la très surprenante scène finale…).
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
On continue donc avec les aventures, ou plutôt, le destin de cette tour et, surtout, de ses habitants/survivants. Le précédent tome s’étant achevé sur l’aussi impressionnante que surprenante explosion d’un étage de la tour, l’impatience à connaitre le pourquoi du comment était donc plutôt forte de mon côté. Je ne peux pas dire que je suis déçu car le scénario continue de bien tenir la route, avec notamment ce stratagème qui consiste à utiliser deux narratifs en parallèle, ce qui se passe dans la tour et l’expédition d’Aatami à l’extérieur, tout en les faisant se rejoindre par le début (flashbacks) et par la fin (ce que l’on verra très probablement dans le 3ème et dernier tome, je suppose…). Néanmoins, je suis un peu moins fan des ambiances punks des intras… Question de goût…
Les relations intergénérationnelles continuent de se tendre et ce tome-ci semble montrer que l’entente est obligatoire s’ils veulent survivre : Les « anciens » doivent laisser les « jeunes » voler de leurs propres ailes, et les « intras » feraient bien de ne pas oblitérer totalement l’héritage des anciennes générations, aussi lourd à porter soit-il… Après tout, les vieux ont été jeunes aussi… Et les jeunes seront peut-être vieux un jour… S’ils survivent jusque-là… Écoutez l’impartial message d’un qui balance entre deux â-â-ges…
Et pendant ce temps, Aatami, fils d’Ingrid, dirigeante des anciens, et petit ami d’Angela, dirigeante des Intras, tel un pont entre ces deux mondes qui ne se parlent presque plus, décide de prendre de la hauteur et d’agir pour le bien commun, avec des résultats pour le moins inattendus… Suite et fin, très attendue, elle, au prochain tome !
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