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Ce roman « La ballade de Willow » de Jamie Ford traduit de l’américain par Isabelle Chapman, raconte une histoire bien documentée se déroulant durant les années d’entre-deux-guerres, en Amérique, dans la ville de Seattle. Vous voyez, cette métropole dans l’état de Washington, à l’extrême nord ouest des Etats Unis, qui accueillait, il n’y a pas si longtemps Bella, Edward le vampire et Jacob, le loup-garou, ou encore plus récemment, le beau Christian Grey et la si influençable Anastasia Steele.
Ici point de fantastique ou de délire sado-maso, l’histoire est construite autour de l’existence d’un jeune garçon de 12 ans, William Eng, d'origine chinoise, qui vit dans un orphelinat catholique depuis cinq longues années déjà. Il n’a pour seuls amis de son âge, dans cet établissement qui les a recueillis, la jolie Charlotte, aveugle quasiment depuis sa naissance, et Sunny le jeune indien d’origine cherokee.
Lors de la séance annuelle de cinéma de septembre, offerte par les religieuses à tous les garçons, afin de fêter collectivement leurs anniversaires, William reconnaît sur l’écran le visage de sa mère, qui n’est autre que l’actrice chinoise Willow de son vrai nom Liu Song. Il apprend que la tournée dans laquelle elle se produit, comme chanteuse, en cette année 1934, passe par Seattle. A partir de cet instant, William n’a plus qu’une idée en tête, c’est de la rencontrer pour s’assurer que son imagination ne le trompe pas mais aussi tenter de comprendre pourquoi ils ont été séparés.
S’en suit, quelques péripéties dans le Seattle sinistré de cette période de profonde dépression, avant qu’il ne la retrouve, somme toute assez facilement.
Le livre est plaisant à lire, même si constamment, j’ai été polluée par cette impression latente de connaître la trame de l’histoire mettant en scène un orphelin en quête de ses origines, maintenant classique, à force d’être déployée en littérature et au cinéma. Le plus appréciable dans cet ouvrage restera l’évocation d’une part, du milieu des émigrés chinois venus s’installer au cœur d’une ville industrielle américaine subissant de plein fouet les effets dévastateurs de la crise économique liée au krach boursier de 1929 et d’autre part, celle de la narration de la naissance de l’industrie du cinéma.
Le temps passé sur ce livre a été agréable, Jamie Ford possède incontestablement un vrai talent de narrateur. Néanmoins, c’est avec une légère déception, ma lecture achevée, que je n’ai été, comme cela advient parfois, ni bousculée dans mon être émotionnel, ni poursuivie dans mes rêveries par ses personnages au destin pourtant chaotique.
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