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Mon coup de cœur pour ce premier polar d’une jeune autrice coréenne.
La quatrième de couverture est assez sobre pour ne pas déflorer l’intrigue. Je n’écrirai donc pas de résumé.
Le titre, assez aguicheur et intrigant présageait de bons moments. Les personnages sont à la hauteur de cette promesse. D’un côté les gentils avec Nam Han-Jun, chamane dans la pure tradition coréenne, véritable gravure de mode assisté de sa sœur Nam Hye-Jun, surdouée en informatique et de Su -cheol le Musclor de l’équipe. N’oublions pas la police avec Han Ye -eun surnommée Fantomette , surdouée en arts martiaux. Je vous laisse découvrir les méchants par vous-même.
Les personnages sont nombreux et une des difficultés, est de se retrouver parmi ces noms coréens. Heureusement l’autrice a rédigé une liste en fin de livre, que j’ai consultée très régulièrement!
On sent que l’autrice s’est amusée à écrire ce roman. Elle a créé des personnages complètement farfelus parfois grand guignolesques. Le texte est émaillé de borborygmes. Les notes de l’auteure en bas de page sont croustillantes. Tout cela donne un style burlesque qui reste rapide et plein de rebondissements contrebalançant les crimes sordides et violents.
Jung Jaehan renouvelle le style du polar et j’espère qu’une suite ne saurait tarder.
Au cœur de Séoul, Han-jun a installé un « cabinet de divination » qu’il a appelé le Sanctuaire du Beau Gosse. S’il n’est peut-être pas réellement chamane, il est un détective privé hors pair et gère de main de maître son cabinet de conseils en tous genres. Aidé par sa sœur cadette Hye-jun que le FBI a tenté d’embaucher comme hackeuse et par son associé Sue-cheol en charge des renseignements sur la vie privée de ses clients, il s’avère un nécromant très apprécié pour ses « dons divinatoires ».
Une histoire un peu loufoque, où il est question d’un cadavre retrouvé dans les égouts et d’un lycéen fortuné harcelé, qui nous plonge dans la vie et les mœurs des coréens du Sud avec beaucoup d’humour.
La police de Séoul représentée par l’inspectrice Han Ye-eun, surnommée Han Fantômette, n’est pas en reste et, entre deux scènes d’arts martiaux, elle tire profit de la « coopération » du commissariat du quartier de Mapo avec le charismatique Han-jun.
Dans une langue très typique de la Corée du Sud, mêlant onomatopées et anglicismes, que les traducteurs ont très bien su rendre, ces enquêtes un peu spéciales nous font découvrir un pays balloté entre réseaux sociaux et chamanisme, entre modernité et traditions et c’est très surprenant.
Tournée vers les trafics en tous genres et les détournements de fonds, l’histoire elle-même ne m’a particulièrement captivée mais elle m’a appris beaucoup de choses sur ce pays dont je me souviendrai avec le sourire aux lèvres.
J'ai mis dans ma valise quelques livres du prix du meilleur polar des éditions points dont ce policier coréen, qui ne ressemble à aucun autre, au charme unique et irrésistible. Parfait pour les vacances.
L'ex-profiler Nam Hanjun, sa petite-sœur hackeuse de génie Hyejun et enfin Sucheol, enquêteur privé ont ouvert un pseudo cabinet de chamans. A eux trois ils offrent à leur riche clientèle des " divinations " sur mesure qui font leur succès.
Un soir, une cliente les appelle après avoir cru apercevoir un fantôme dans sa cuisine. Quand ils arrivent leur présence attirent l'attention d'un voisin qui prévient la police. Une jeune inspectrice se rend sur place, Ye-eun, que ses collègues surnomment justement le fantôme tant elle est rapide et discrète. Dans la cave de la maison, elle découvre le cadavre d'une adolescente recherchée depuis un mois.
Le roman fait écho aux pires scandales de la société coréenne. Il s'inspire en particulier de l'affaire Park Geun Hye. Cette ancienne présidente de la république de Corée, destituée en 2017, actuellement en prison, a dirigé le pays sous l'influence toxique d'une chamane. Cette dernière servait ses propres intérêts et ceux de divers grands groupes industriels.
Avec son écriture hyper réaliste, l'auteure va crescendo d'un rebondissement au suivant. C'est une farce dépaysante aux personnages loufoques. Le ton est décalé, le divertissement assuré et les personnages attachants. Je n'ai pas regretté de porter ce polar coréen dans mon sac à dos sur les routes des cyclades.
Cette sixième lecture pour le Prix du meilleur polar Points 2023 aura été pour le moins dépaysante. Jung Jaehan, jeune autrice coréenne, nous offre un pur produit de néo-polar coréen drôle, caustique et révélateur des mœurs des puissants de ce pays.
Passé les 50 premières pages franchement déconcertantes, je me suis trouvé un peu malgré moi embarqué dans cette histoire invraisemblable. Des noms de personnages et de lieux compliqués, un style surprenant où l’autrice interpelle le lecteur et des situations peu familières au lecteur français. Un chamane se mue en enquêteur avant tout pour mieux piéger ses clients fortunés, plus il en sait sur eux, mieux il peut les manipuler… Le meurtre d’une jeune fille va le confronter, lui et son équipe à une criminalité de grande envergure.
J’ai donc failli m’arrêter après 50 pages…. J’ai bien fait d’insister car l’autrice met en place lentement mais sûrement ses pions…. L’enquête de police pour ce meurtre sordide va peu à peu rejoindre celle du chamane Han-Jun et tout va alors s’imbriquer dans une écriture vraiment moderne, fraîche et déroutante pour le lecteur de polar habitué à des lectures européennes…
Finalement une sympathique découverte, le polar est un moyen de découvrir de nouvelles contrées par le biais le plus sombre qui soit, ce roman est bien révélateur de la diversité du polar aujourd’hui.
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