"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En voilà encore un roman déroutant, je les enchaine en ce moment et j'accumule les avis difficiles à rédiger mais on va s'y atteler. Dans un avenir proche, un rayon de la mort détruit toute vie biologique. Les seuls « êtres-vivants » restant sont des humains qui avaient du matériel informatique prévus pour des jeux vidéos et ont eu le temps d'y transférer une copie virtuel de leur être. Ce qui reste de l'humanité colle en majorité aux stéréotypes des gamers et on ne va pas se mentir on est loin d'avoir des personnages très sympathiques. Comme c'était prévisible vu les spécimens, ils vont reproduire une bonne part des discriminations, dominations et violences de notre quotidien. On découvre cette nouvelle version du monde à travers les yeux de Greg, un ingénieur/technicien bricoleur donc qui sait se rendre utile pour « survivre ». le récit parait régulièrement décousu mais ça colle avec l'échelle de temps pour des « immortels » et leurs plages de mise hors tension. Si la natation est déroutante ce texte aborde des questionnements intéressants. Qu'est qu'un humain ? Qu'est ce que la vie ? Comment s'organiser quand tout ce qui pré-existait n'est plus ? Quel sens donner à sa vie quand elle n'a plus ni repère ni fin ? Faut-il reproduire la société d'avant ou partir sur autre chose ?
Si le début du récit est assez terre à terre avec une forte composante de culture nippone (logique c'est là qu'on trouve le plus de robots pour s'incarner), peu à peu Greg part loin. Ca devient onirique, on perd pied avec la réalité voire même on se perd tout court. Il n'y a pas que la narration qui est déroutante, l'objet livre aussi. L'histoire n'est écrite que sur les pages de droites. Sur les pages de gauche, on a soit une illustration, soit des définitions de termes qui sont sur la droite un peu comme si on y listait les plus habituelles notes en bas de page ou rien du tout. Ca demande un temps d'adaptation pour organiser sa lecture et je m'interroge sur le résultat en lecture numérique.
En résumé, la vieillesse de l'axolotl est une expérience atypique qui partait bien mais a fini par me perdre.
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