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Hisaki Matsuura

Hisaki Matsuura

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Le calligraphe » de Hisaki Matsuura aux éditions Rivages

    Sophie Songe sur Le calligraphe de Hisaki Matsuura

    Otsuki, ancien toxicomane et sans emploi, est entretenu par ses maîtresses. Un jour, un ancien collègue lui propose un entretien avec un mystérieux calligraphe aux propos emphatiques, voire délirants. À sa demande, Otsuki plonge dans un scénario dangereux et obsédant, sur fond de crime,...
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    Otsuki, ancien toxicomane et sans emploi, est entretenu par ses maîtresses. Un jour, un ancien collègue lui propose un entretien avec un mystérieux calligraphe aux propos emphatiques, voire délirants. À sa demande, Otsuki plonge dans un scénario dangereux et obsédant, sur fond de crime, d'horreur et de pornographie...

    Comme le narrateur, nous sommes pris au piège d'un cauchemar nébuleux et envahissant. C'est sombre, glauque et intriguant, peuplé de personnages troubles et insaisissables. L'intrigue, telle une illusion ou un jeu de miroirs, est dépourvue de tout garde-fou, laissant place à des obsessions, à la peur et à la distorsion, poussant à la confusion mentale.

    Hiroko et Tomae, figures féminines aux phases lunaires, se succèdent et se répondent, amplifiant le sentiment de désorientation. Le personnage principal s'englue dans une réalité qui lui échappe, nous laissant avec un malaise prégnant.

    L'écriture, lente et évocatrice, oscille entre symbolisme, métaphysique et questionnements. Les événements s'enchaînent dans une poursuite à la fois prometteuse et terrifiante.

    Un roman aux multiples facettes, peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains !

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    Couverture du livre « Le calligraphe » de Hisaki Matsuura aux éditions Rivages

    L'atelier de Litote sur Le calligraphe de Hisaki Matsuura

    Au japon on peut mesurer les dimensions d’une pièce en fonction du nombre de tatamis qu’elle peut contenir. Pour Otsuki, jeune quarantenaire, il s’agit d’une pièce de six tatamis dans une masure délabré d’un quartier de Tokyo. Ancien toxicomane, il végète et ne survit uniquement grâce aux femmes...
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    Au japon on peut mesurer les dimensions d’une pièce en fonction du nombre de tatamis qu’elle peut contenir. Pour Otsuki, jeune quarantenaire, il s’agit d’une pièce de six tatamis dans une masure délabré d’un quartier de Tokyo. Ancien toxicomane, il végète et ne survit uniquement grâce aux femmes comme Hiroko qui l’entretiennent. Au hasard de ses déambulations dans les quartiers interlopes de la ville, il va suivre Sugimoto chez son maître Kôyama. Il assiste à la projection d’un film étrange entre pornographie et entomologie. Otsuki est troublé par la jeune actrice, d’autant plus qu’il apprend qu’elle est la petite fille du vieillard. Celui-ci lui demande de poursuivre son œuvre. A partir de là, la vie d’Otsuki va être bouleversée et transformée comme dans un mauvais rêve. Peur, hallucination, obsession, délire, rien ne lui sera épargné. Nous entrons dans une autre dimension fantasmagorique, plutôt effrayante. L’histoire se fait de plus en plus noire, les rencontres avec d’autres personnages apportent leur lot de violence et l’écriture de l’auteur devient nébuleuse. Les questionnements ne trouvent pas de réponse, les événements s’enchainent irrémédiablement et on sombre avec Otsuki dans un récit particulièrement noir et dérangeant. Un style singulier tantôt poétique, tantôt métaphysique avec des visions tirées d’on ne sait où forment un récit surprenant qui ne laisse pas indifférent et vient se rappeler à nous longtemps après la lecture. Le thème de l’identité est fort mais aussi celui de l’art de la calligraphie avec son esthétique du graphe allié à l’esthétique du corps. Cet enseignement réservé aux initiés porte en lui tout le côté ésotérique du roman. Une expérimentation à vivre au travers des lignes traduites avec justesse d’un monde si éloigné de notre occident qu’il en devient attrayant. Juste un point pour souligner la merveilleuse couverture qui n’est pas sans faire penser à Tomoe. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/10/25/38597801.html

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