Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Après trois ans d’écriture, Hippolyte Leuridan-Dusser nous livre son premier roman, un thriller psychologique audacieux à l’écriture singulière et pleine d’humour où deux mondes, dans le Lyon du XXI -ème siècle se côtoient celui, sous terre des laissés pour compte, sales et puants vivant dans les égouts , et celui, en surface des très riches vivant dans de grandioses hôtels particuliers.
Cette redoutable fable urbaine se déroule sur deux plans. A la surface où la police criminelle enquête sur une série de meurtres perpétrés au centre-ville , et sous la surface, dans l’Antre Monde, un microcosme composé de tous ceux que la société ne veut pas voir : les vagabonds, les drogués, les délinquants de tous genres, les orphelins.
Romain et ses frères du Clan de la Porte-Fer voit la fin de leur insouciance lorsqu’une série d’assassinats de très riches bourgeois bouleverse la tranquillité de leur ville. Breutz, un vieux flic alcoolique notoire et borderline à quelques mois de la retraite, se voit attribué comme équipier pour cette enquête le lieutenant Larivière, un jeune loup à peine sorti de l’école de police, calme et méthodique, qui veut réussir dans son métier et fait rapidement le lien entre cette affaire et d’anciens dossiers classés. De par le statut social des victimes, on ordonne à Breutz de résoudre rapidement cette affaire et de stopper cette hécatombe. Il est alors très facile de tout mettre sur le dos des parias qui vivent sous terre.
Au fil des chapitres on découvre les petits secrets et travers de chacun. L’intrigue se met en place et les deux mondes vont se retrouver sur la même scène pour une danse macabre où les « ordures » ne sont pas ceux qu’on croit.
L’histoire, racontée par Romain un gamin de l’Antre Monde est accablante et nous entraine vers un dénouement dérangeant.
Avec Romain, ce gamin qui a perdu trop vite son innocence et ne possède rien, nous sommes amenés à réfléchir sur les priorités de la vie.
Ce récit très réaliste est un véritable uppercut qui nous montre à quel point la société peut être injuste et décevante. Tout cela sans tomber dans le pathos, avec beaucoup d’humour , porté par une écriture captivante qui nous happe dés les premières phrases et résonne en nous encore longtemps après avoir refermé le livre.
Lu dans le cadre du « Grand Prix des Lectrices ELLE 2025 ». Je remercie les Editions du Gros Caillou pour cet envoi.
Romain et ses frères du clan des Porte-Fer font partie des invisibles, des marginaux vivant sous les rues de Lyon. Les égouts sont leur foyer, le clan leur famille. Alors que des bourgeois se font tuer les uns après les autres, on découvre que des enfants meurent dans l’indifférence générale. Sans nom et sans histoire, ils sont déshumanisés. Le commissaire Breutz et son nouveau lieutenant Lariviere mènent l’enquête.
Un thème classique pour un polar, mais l’originalité de ce roman tient dans le style de Hippolyte Leuridan-Dusser qui signe ici un premier roman très prometteur. En mêlant conte initiatique, ton décalé et passages théâtraux, l’auteur nous plonge dans une atmosphère très particulière, sombre mais décalé, avec une écriture métaphorique bien plus fouillée qu’un polar classique.
Les personnages sont travaillés et attachants. Le narrateur Romain nous parle avec une naïveté touchante mais qui crie l’horreur entre chaque ligne, presque avec hallucination. J’ai adoré le personnage de Sayeb, ce SDF avec qui il partage son carton , qui est si désarmant avec ses histoires du bout du monde.
Une fois le roman terminé, je me pose cette question naïvement : ce monde sous terre existe t-il vraiment ?
Jour de marché : le boucher et le poissonnier qui gueulent, le vieux Sayeb qui fait la manche, des passants qui se bousculent, quelques enfants qui rigolent, et… un macchabé pendu au platane. “Ça, c’est un beau cadavre. Un cadavre avec une histoire, et tout. C’est pas les vieux qui claquent en masse et qu’on teste pour voir s’ils ont pas été empoisonnés ou quoi. Et puis, un corps sans langue, ça a sûrement quelque chose à dire.”
Dans ce roman policier, l’enquête avance à deux vitesses. D’un côté, il y a celle des policiers, un cliché de commissaire alcoolique proche de la retraite flanqué d’un lieutenant fringuant et naïf, et d’un bon copain légiste. De l’autre, il y a celle d’un gamin qui vit dans les égouts au milieu d’une bande d’enfants perdus et qui passe son temps à écouter les vieilles histoires de Sayeb, tout en observant tout ce que la ville compte de louche et de crasseux.
La narration alterne ainsi entre deux mondes : les flics et les orphelins, la surface et “l’Antre-Terre”, les riches et la misère, comme deux rives séparées par un fleuve de larmes, sans qu’on sache de quel côté sont les bons ou les méchants. On retient surtout l’innocence de ce gosse qui ne cesse de nous interpeller et qui n’est pas sans rappeler celui de La vie devant soi de Romain Gary, avec ces tournures de phrases d’enfant qui a grandi trop vite - “comme j’ai eu l’honneur.”
J’aime de plus en plus les polars.
J’en lis beaucoup et je suis toujours à l’affut de nouveaux auteurs.
Un premier roman….bref, toutes les caractéristiques pour me plaire…..Mais malheureusement, je n’ai jamais été prise par l’intrigue.
Le duo assez classique du vieux briscard, et du jeune lieutenant qui démarre dans le métier.
L’intrigue, elle aussi assez classique ….les jeunes défavorisés qui disparaissent, le trafic
d’ organes, les puissants et les faibles….
Rien de très nouveau sous le soleil.
Mais comme toujours, c’est une question de sensibilité et là, clairement, ce n’était pas la mienne.
Néanmoins, je suis ravie de découvrir une nouvelle plume, et qui sait, peut-être la prochaine fois !!
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