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Durant des années , la banque a été le domaine d'Hélène de Montaigu . Passionnée de littérature , l’écriture fut une grande révélation . C’est une belle aventure qui va commencer en tant qu’écrivaine par la publication de plusieurs ouvrages.
Après avoir lu “confidences d’une emmerdeuse” un roman pétillant, je reviens vous parler de son nouveau roman “Entrez dans la banque voyez comme on danse” publié chez Librinova qui nous plonge dans un monde intraitable celui de la banque .
L’an 2000 approche et les souvenirs d’Ariane remontent en surface laissant un souvenir amer à l’écoute des diffusions de France Inter un mois d’août.
Jeune diplômée en Science-po, Ariane se cherche une place dans une banque réputée, elle est admise dans la Banque du Château. Quelle joie! Eduquée dans des valeurs traditionnelles, c’est une étape positive pour une femme de son milieu.
Dans un monde masculin avec une minorité de femmes , Ariane décide de s’intégrer en s’appliquant dans son travail . Elle suit son chemin et gravit les échelons parmi les prédateurs qui l’entourent .
De bonne famille , elle suit ses valeurs. Le respect d’autrui la confidentialité et l’authenticité sont ses atouts selon ses croyances . Elle ne se préoccupe nullement de certains incidents mis sur sa route qui devraient pourtant l’éveiller. C’est une femme charmante qui dispose d’une bonne éducation , ne cherche pas les conflits dans son milieu de travail.
Un incident douloureux dans sa vie personnelle va lui révéler le manque d’empathie et de solidarité , cela va titiller ses sens. C’est une transformation qui s’impose en elle , un déclencheur face à ce monde cruel .
Hélène de Montaigu tient une plume directe sans fioritures révélant au grand jour ce que tout le monde dit tout bas. Elle dévoile un milieu masculin composé de manipulateurs, de traitres de tous les niveaux. Les complots misant sur de grands enjeux éclaboussent les pages révélant la médiocrité des agissements. L’écrivaine évoque le statut de la femme dans la société, en intégrant le métier bancaire, son domaine dans ce livre.
Elle nous livre à nu l’histoire d’une femme qui se bataillepour obtenir ses droits en tant que salarié dans la dignité. Le plus enrichissant dans ce récit est l’ingéniosité et le discernement qu’aura Ariane face à tant de bassesse.
“Entrez dans la banque voyez comme on danse” mise sur l’injustice que rencontrent beaucoup de femmes . Un roman qui suit un rythme endiablé , je vous conseille de le lire .
" Dallas,
Ton univers impitoyable,
Dallas,
Glorifie la loi du plus fort..."
Finalement @helenedemontaigu aurait presque pu mettre en exergue cette chanson plutôt qu'un détournement de comptines françaises. Car lorsque son héroïne Ariane intègre une prestigieuse banque française après ses études et un stage de 6 mois dans une filiale de banque américaine, elle était loin de se douter qu'elle venait de mettre les pieds dans un univers impitoyable. Pourtant son directeur de stage l'avait prévenue :" Si vous pensez que l'atmosphère à la Banque du Château est meilleure, oubliez, elle est pire."
Et hélas, il avait sans aucun doute raison.
(Pour l'air dans la tête, ne me remerciez pas c'est cadeau)
La jeune femme idéaliste et positive, va se heurter à un monde de requins, un monde géré par les hommes au profit des hommes, où les femmes ne sont au mieux que des pions à déplacer et utiliser pour servir leurs propres ambitions. Coups bas, embûches et intimidations, le tout assaisonné du plus parfait cynisme sans la moindre once d'humanité. Ariane finira par quitter la banque en imposant ses propres conditions d'une manière que personne n'attendait ni n'aurait imaginé, exploitant avec beaucoup d'aplomb et une grande force morale les manquements les plus aberrants au droit du travail de son employeur.
Avec ce roman, Hélène règle ses comptes d'une plume caustique et féroce. C'est souvent drôle, mais j'avoue avoir été sidérée plus d'une fois et soulagée de voir son héroïne se venger avec jubilation de tout ce qu'on lui avait fait subir. Si la plume est vive et nerveuse, elle est pudique aussi. Peut-être parce que son héroïne lui doit beaucoup, du coup elle élude d'une pirouette certains passages où moi, j'aurais aimé lui voir donner davantage corps à son personnage. Néanmoins elle vous tiendra en haleine jusqu'au dénouement ! C'est un sacré coup de pied dans la grande mare des hypocrisies, faux semblants, injustices misogynes et machisme de la société...
« Confidences d’une emmerdeuse » ne sont absolument pas les confidences d’une emmerdeuse. Ce sont les confidences d’une femme libre, d’une femme qui a décidé depuis toute petite de vivre sa propre vie, celle qu’elle voulait et non celle que la famille, la société lui imposaient. Hélène est franche. Elle est drôle à certains moments, sarcastique à d’autres. N’y aurait-il pas de l’autobiographie dans ce roman tellement on sent Hélène habitée par son personnage?
Dans ce roman, l’auteure met parfaitement en scène le proverbe: « on ne choisit pas sa famille ». Et le moins que l’on puisse dire est que Zénaïde subit sa famille et va subir sa belle-famille par la suite. Hélène raconte les scènes de vie d’une famille avec les mariages, les repas de famille, les héritages, les relations entre frères et soeurs. Nous avons tous vécu cela et dans certains passages, j’ai pu reconnaître des choses vécues par moi-même. Dans « Confidences d’une emmerdeuse », le personnage cherche à savoir, à comprendre pourquoi sa famille la traite d’emmerdeuse. Cependant, Zénaïde va trouver une seule raison: celle d’être elle-même. Celle qui s’est construite sa vie. Celle qui dit ce qu’elle pense. Celle qui a eu besoin de personne pour avancer. Celle dont la mère n’a pas su créer le cocon familial tant espéré. Et cela se reproduit avec sa belle-famille mais cette fois-ci, elle a un allié de poids en son mari qui ne la lâchera pas face à sa propre famille. On se rend compte qu’il est difficile de s’affranchir de sa famille même quand celle-ci n’est pas des plus aimantes. Ce roman est juste, réel, ancré dans le vrai. Hélène n’écrit pas des chichis. Elle écrit vrai. Elle écrit avec force. Il y a beaucoup de sensibilité et d’amour dans ses mots. Hélène de Montaigu a écrit un roman sur la force d’une femme de croire en elle et de jamais douter d’elle!
Zénaïde est surnommée "l'emmerdeuse" par sa fratrie et traînera toute sa vie cette réputation jusque dans sa belle-famille. Elle décide de comprendre pourquoi et se remémore tous les événements familiaux qui ont installé durablement ce sobriquet...
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D'une plume précise, vive, caustique et souvent pleine d'humour @helenedemontaigu casse la belle image de la famille nombreuse idyllique. Sous une apparence bon chic bon genre, bien élevée pleine d'amour, misogynie et sécheresse de cœur sont de rigueur. Les chapitres courts s'enchaînent et on suit avec empathie le parcours de cette fillette, puis ado, puis jeune adulte qui peine à trouver sa place dans sa famille... Lorsqu'elle rencontre la famille de son futur mari, de famille nombreuse aussi, (il faut dire que les années 60 ne laissaient pas beaucoup d'alternatives aux couples catholiques !) elle croit d'abord avoir trouvé une famille aimante mais las, elle se révélera tout aussi mesquine ... Les apparences sont bien trompeuses, et coups bas, règlements de comptes, vacheries en tout genre pleuvent allègrement. Il y a du Chabrol dans cette dénonciation de l'hypocrisie familiale bien-pensante !
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J'ai beaucoup aimé Zénaïde et ses confidences qui décortiquent avec une grande sensibilité, et une bonne dose d'autodérision les rouages de la famille, mettant au jour ce qu'il est d'usage de taire.
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J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Hélène, à la fois élégante et spontanée. Un roman au tempo rythmé à découvrir absolument !
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