"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Que d’émotions !
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Déjà j’ai adoré le personnage de Véronica !
La collection Instants Suspendus propose des livres avec des thèmes feel-good et romances mais qui ne tombent pas dans l’excès du genre !
C’est la seconde histoire d’Hazel Prior que je lis et j’ai une fois de plus apprécié sa plume poétique pour raconter des vies qui ne sont pas toujours faciles, pour raconter des espoirs et des futurs. Même si les événements ne sont pas positifs, l’espoir est en embuscade et finit par apparaître !
Même si le dénouement est prévisible, le cheminement pour y arriver est plein de choses de la vie réelle ! Dan est facteur de harpes et travaille dans une grange, assez loin de la civilisation. Ce qui lui va très bien car il n’est pas à l’aise avec ladite civilisation ; le monde, le bruit, la nouveauté l’angoisse ; il a besoin d’avoir une vie structurée pour garder un équilibre lui permettant d’être indépendant. Il prend tout pour argent comptant et ne comprends pas souvent les pensées des personnes qu’il peut rencontrer.
Ellie est femme au foyer, assez rêveuse, prise en charge par son mari, possessif et directif ! En balade elle arrive à la grange et repart avec une harpe offerte par Dan que son mari va l’obliger à rendre !
Les chapitres alternent Ellie et Dan. L’histoire de Dan est structurée, rigide, hachée mais j’ai trouvé aisé de le suivre dans ses simplicités, son honnêteté et son déséquilibre sociable qui en font une personne attachante !
Le lien s’est plus difficilement créé avec le personnage d’Ellie, ayant souvent eu envie de la secouer pour qu’elle sorte de son joug mais son attitude vis-à-vis de Dan m’a fait changer d’impression. Le tout amené simplement par Hazel Prior, comme un ruisseau qui s’écoule.
J’ai encore passé un excellent moment, de ceux qui nous donnent envie de continuer à croire dans l’Homme !!
#ellieetdan #NetGalleyFrance
Je n’ai pas encore eu la chance de découvrir « Comment les pingouins ont sauvé Veronica », précédent roman de Hazel Prior mais ce sont bel et bien les critiques élogieuses qui m’ont donné envie de me plonger dans Ellie et Dan.
Ellie est une femme qui célébrera bientôt ses trente-six ans. Elle se présente comme Ellie, la femme au foyer de l’Exmoor et épouse de Clive. Cela est assez révélateur de la manière dont elle se perçoit. Elle voit Clive comme son « roc », son quotidien tournant autour de lui presque exclusivement. Ellie est une femme plutôt solitaire, qui n’a qu’une amie, Christina, dans sa vie, ainsi qu’une sœur et une mère, sénile, qui habitent loin d’elle. Son seul vrai loisir est de se balader dans les campagnes anglaises et écrire des poèmes que personne ne lira jamais. Son quotidien réglé comme du papier à musique est bouleversé par une rencontre inattendue. Au cours d’une promenade, Ellie découvre une grange-atelier occupée par Dan, facteur de harpes. Et très vite, elle est prise d’une certitude : elle veut jouer de la harpe.
Dan, quant à lui, est un personnage hautement singulier. Il vit seul et fabrique des harpes toute la journée. Il aime les sandwiches, l’odeur du café et dénombrer tout ce qui est présent autour de lui. Dan se décrit comme une personne qui « n’est pas dotée des bons ingrédients » pour s’intégrer, que ce soit en matière d’amour, d’amitié ou de vie quotidienne. Il ne perçoit pas le second degré et ne trouve pas toujours de sens à des choses qui ne sont pas très concrètes comme l’argent, le fait de devoir monétiser ses harpes pour vivre. Si la maladie n’est pas clairement énoncée dans le roman, il semblerait que Dan souffre d’un trouble du spectre autistique. Cette « différence » ne le rend que plus attachant.
Entre Ellie et Dan, c’est une vraie tendresse qui se crée au fil des pages. Les chapitres sont bercés par les sons mélodieux de la harpe qu’Ellie apprend à jouer. La nature prend aussi une place prépondérante : les feuilles d’automne, la beauté du bois, les animaux, en particulier un faisan qui deviendra un personnage à part entière. Ce roman rend vraiment hommage aux plaisirs simples de la vie et nous apprend à nous recentrer sur l’essentiel.
Ce roman comporte bien sûr son lot de péripéties et de surprises. J’ai aimé la manière dans Hazel Prior aborde certains sujets comme la différence, les relations toxiques, l’emprise ou encore, la confiance en soi. Ce roman est indéniablement une très belle surprise.
L'année dernière, je découvrais Hazel Prior avec son roman Comment les pingouins ont sauvé Véronica qui m'avait emmenée en Antarctique avec une mamie de 84 ans et avec des pingouins. Je m'étais régalée avec la lecture de ce roman. Lorsque j'ai vu son nouveau roman, je n'ai pas longtemps hésité pour le lire. J'avais très envie de retrouver la plume de l'autrice et je n'ai pas du tout été déçue
Le sujet du précédent roman était déjà particulier et original, celui de ce nouveau roman aussi. En effet, nous allons suivre des personnages dont un qui a un métier particulier, puisqu'il est facteur d'harpes. C'est-à-dire dire, qu'il fabrique des harpes, ces magnifiques instruments au son si pur et cristallin. J'aime beaucoup écouter cet instrument, et je suis toujours impressionnée par les musiciens qui en jouent, je suis fascinée par les mains des harpistes qui courent sur les cordes et laissent passer un son si pur. Donc même avant d'ouvrir le roman, j'étais sous le charme du sujet. Et cette sensation n'est pas retombée à la lecture.
J'ai donc fait la connaissance de Dan, c'est lui le facteur d'harpes, il est solitaire et habite dans une grange qui lui sert également d'atelier. Dan aime être tranquille, le calme, et la campagne de l'Exmoor. L'autre personnage, c'est Ellie, elle est femme au foyer, elle consacre sa vie à sa maison, à son mari Clive. Elle ne se sent pas si heureuse que cela. Quand son chemin va rencontrer celui de Dan, sa vie va en être changée. Oh pas à cause de ce que vous pourriez pensé avec le jeune homme, non plutôt à cause des instruments qu'il fabrique. Ellie va découvrir la magie de cet instrument qui va lui apporter ce petit plus qui lui manque. Mais Clive ne doit rien savoir, car il ne partage pas du tout sa passion... Ellie se retrouve tiraillée... Et je vous laisse découvrir la suite, mouvementée, pas comme je me l'étais imaginée et c'est ça qui est très plaisant dans ce roman.
J'ai beaucoup aimé les personnages et je me suis très vite attachée à eux. J'ai eu envie d'aider Ellie, de la réconforter, de lui dire qu'elle avait raison, je l'ai très vite considérée comme une amie. Pareil pour Dan. Ils sont tous les deux bien dépeints et travaillés par l'autrice. D'autres personnages interviennent également, donnant plus de densité à l'histoire, ils l'étoffent. Certains sont énervants et je me demandais qui ils étaient vraiment, je ne peux rien dire, mais si vous lisez ce livre, vous comprendrez de qui je veux parler. L'autrice fait passer de très beaux messages et de très belles valeurs au travers de ce duo de personnages. Ce que je retiens surtout, c'est qu'il faut profiter de la vie et faire le plus possible ce que l'on aime tant que l'on peut, pour ne pas vivre avec des regrets. Beaucoup de livres traitent de ce sujet, et pourtant, à chaque fois, j'aime retrouver ces messages dedans.
Les personnages sont rendus attachants également grâce au choix narratif de l'autrice à la première personne du singulier. Ce "je" me permet de me mettre à la place du personnage et de ressentir la moindre émotion qui le traverse. Il me permet le temps d'une lecture d'être une autre personne. Et ici, j'ai eu un double rôle, puisque j'étais soit Ellie, soit Dan. Je suis toujours épatée par ces auteurs qui arrivent à écrire et interpréter deux personnes différentes et de sexes différents également. Ici, Hazel Prior a très bien réussi à différencier l'homme de la femme, amenant également une certaine sensibilité à Dan qui est touchante.
Les chapitres alternent entre les deux personnages, et j'ai bien aimé aussi. Cela permet d'avoir un point de vue différent sur une même situation. Et cela donne beaucoup de rythme à la lecture. Quand on quitte l'un, on a très vite envie de le retrouver, et cela fait à chaque fois cet effet.
Les lieux sont eux aussi très bien dépeints. J'ai très bien réussi à m'imaginer la ville d'Exmoor, la campagne anglaise, l'atelier de Dan. Les odeurs des essences d'arbres traversent les pages, et j'ai même réussi à entendre les harpes. C'est une histoire pleine de sensations, les odeurs, les goûts, les sons, tout nos sens sont mis à contribution. Pour mon plus grand plaisir.
J'ai beaucoup aimé ce roman, son histoire, ses personnages. J'ai adoré le thème de la musique, et l'originalité de l'instrument. En lisant la biographie de l'autrice, je comprends la justesse des sujets, puisqu'elle vit elle-même à Exmoor et est harpiste. J'ai aimé la douceur bienveillante du ton, la chaleur des sentiments. Je n'ai pas vu arriver certains évènements, j'ai été même surprise, pensant même que certains faits étaient un peu trop poussés. Et pourtant, après coup, je trouve que c'était plutôt bien trouvé. D'autres faits sont prévisibles mais ce n'est pas grave, car ça rajoute de la douceur et de l'émotion et j'ai adoré ça.
Je me suis régalée avec ce livre. J'ai passé un excellent moment. J'avais à la fois envie de presser ma lecture pour savoir et ralentir pour rester plus longtemps.
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