"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tout ça c'est la faute des mouches
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Vous savez maintenant que j'apprécie beaucoup les polars humoristiques, décalés et parfois politiquement incorrects. Une couverture colorée de type cartoon m'a tapé dans l'oeil. Enfin si on peut dire! Un insecte sanguinolent ayant le culot de regarder méchamment le tape-mouches. Un poÏlar donc.
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Et ça cause de quoi alors? Une histoire sombre et sordide où la mouche est reine. Un polar scientifique (beaucoup), ésotérique (un petit peu) et d'humour noir (souvent).
Le fil de l'intrigue est annoncé dès le début : un ancien pharmacien se fait tuer dans sa résidence cossue. le fils découvre son père dans une macabre mise en scène . Jeu sexuel qui a déraillé? Il y a comme un os. Et puis ces mouches-là qui tournoient sans cesse. C'est très louche.
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Les langues se délient. le fils enquête. En parallèle, une épidémie tue 450 morts dans la région lyonnaise (pas loin de cette résidence). le mystère s'épaissit. Et puis n'oublions pas la compagne de ce pharmacien qui n'a pas encore raconté sa version de l'histoire. Et si vous avez bien calculé, il reste encore 10 décès...et le compte sera bon.
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Heureusement que j'ai un bagage scientifique (option hygiène hospitalière), sinon je me serais engluée dans les explications scientifiques et chimiques du début de l'intrigue. Les données sont denses, très (trop) complètes et touffues. (+ les annexes explicatives à la fin du livre). Trop d'explications tuent l'explication. (je dis ça, je dis rien :)
Un rythme soutenu mais j'ai quand même parfois perdu le fil de l'histoire. L'humour du second et troisième degré est là heureusement pour alléger le côté documentaire.
Quelques passages crus mais supportables, des personnages atypiques intéressants. le rebondissement du dernier tiers du récit a été bienvenu.
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L'auteur travaillant dans l'industrie pharmaceutique , on peut saluer son exactitude et sa rigueur dans les écrits scientifiques de ce techno-thriller.
Je connaissais déjà le monde intime des fourmis avec Bernard Werber, et maintenant au tour de ses cousines les mouches.
Oserais-je encore les dégommer avec férocité ? Bah, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre....
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