Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un roman qui nous annonce dès son titre que nous allons rencontrer des sorcières. Mais y a t il encore à notre époque des femmes considérées comme telles. Eh oui !
L'auteure va nous entraîner dans le fin fond du Périgord, à Prend-Toi-Garde, dans une vieille ferme abandonnée, que Sylvia a hérité de sa mère et dans laquelle elle décide de s'installer après avoir quitter Paris. Elle y vient pour se ressourcer. Elle va alors essayer de vivre avec le peu qu'elle dispose, va "ranger" cette vieille demeure et en particulier, la grange de sa grand mère,
qui était connue comme une sorcière. Elle va découvrir de mystérieux carnets, recettes de cuisine, de potions magiques, pour soigner alléger des maux, à base de plantes, cultivés, cueillis dans les forêts environnantes. Elle semble avoir aussi comme sa grand mère, sa mère des pouvoirs, pour soulager des brûlures, des mal de dos, de l'eczéma..
L'auteure va nous raconter la vie dans ces régions éloignées de tout, où m'on raconte toujours certaines légendes, où l'o, croit ou l'on fait semblant de ne pas croire à certains pouvoirs de la nature.
De beaux passages sur la nature, des portraits des habitants et surtout un portrait touchant de cette jeune femme, qui revient aux sources de sa grand mère ou cette jeune fille, élève infirmière et sapeur pompier volontaire, qui va essayer de comprendre. De beaux portraits de femmes et elles ne sont pas to
Je me suis sentie littéralement happée par cette histoire ensorcelante, pourtant je n'avais qu'une envie… la faire durer le plus longtemps possible pour rester dans cette ambiance un peu magique et le tempo lent de son intrigue.
C'est presque un roman de terroir, car on sent que Guillemette est amoureuse de ce Périgord qu'elle décrit. Je crois que je l'aime aussi comme ça mystérieux, envoûtant, intemporel… C'est définitivement un bel hommage à sa région natale !
De quoi parle-t-on aujourd'hui lorsqu'on évoque une sorcière ?
L'histoire a façonné un imaginaire collectif peu reluisant, ces femmes étaient pourtant de véritables savantes : elles avaient une connaissance pointue du pouvoir des plantes avant même que la pharmacopée moderne ne s'en empare.
Avec leurs remèdes "magiques", elles soignaient surtout les "problèmes" des femmes et ça dérangeait forcément l'establishment masculin !
Il ne faut pas oublier que la première doctoresse française, Madeleine Brès, ne le fut qu'en 1875 (et encore, on lui imposa de se dévouer exclusivement à la pédiatrie !).
On ne voulait pas de "femmes médecins" alors on s'est déchaîné sur les guérisseuses en leur attribuant des dons maléfiques et surtout en en faisant des parias.
Mais si on écoute les légendes locales, chaque village a son histoire de guérisseuse, et elles démontrent que ce sont le plus souvent des femmes bienveillantes et intuitives qui respectaient simplement le rythme des saisons et pratiquaient ce qu'on appelle finalement aujourd'hui la "médecine douce" !
Dans le roman de Guillemette de La Borie, une sorte de parallèle se crée entre la sorcière paria et la femme harcelée en entreprise qui s'isole.
Après un traumatisme, son héroïne, Sylvia, va fuir et trouver refuge dans la maison de sa grand-mère dont elle est l'héritière. Elle va ainsi se confronter à elle-même dans un environnement naturel et sauvage qui n'a strictement rien à voir avec la vie qu'elle menait à Paris. En même temps, elle va aussi découvrir les "indices" du savoir ancestral que possédait son aïeule, car tout ici est resté "dans son jus".
Mais cette femme qui arrive dans cette propriété délabrée est regardée d'un mauvais œil.
On la trouve étrange, peut-être est-elle aussi dangereuse ?! Sylvia va se recroqueviller un peu plus et ne plus sortir de son nouveau domaine de "Prends-Toi-Garde".
Heureusement, tout le monde n'est pas aussi partial, et Sybille, jeune étudiante infirmière, va être touchée par la fragilité sous-jacente de Sylvia…
Cette histoire me touche car je crois finalement qu'elle est un peu l'histoire de toutes les femmes qui ont eu à subir et à se reconstruire.
Laissez-vous happer par ce souffle et cette rencontre car c'est un roman sororal tout simplement magnifique et d'une belle intensité qui donne envie de se créer un "jardin de sorcière" et en tout cas de revenir à plus de naturel, au rythme des saisons. Un beau coup de cœur.
Un roman écrit par une femme dans lequel les personnages principaux sont des femmes n'est pas forcément réservé aux femmes. La preuve, je l'ai lu et j'ai plutôt bien aimé. Sans doute parce que j'avais eu un avis identique sur un autre livre de Guillemette de La Borie (La vérité pour héritage), l'éditeur m'a envoyé celui-ci avec une dédicace de l'auteure. Sympathique attention qui m'a fait ouvrir Une année dans la vie d'une femme, ce que je peux l'avouer ici, je n'aurais sûrement pas fait en librairie, ce n'est a priori pas mon genre de lecture favori. N'allez pas croire qu'une simple dédicace suffise à me corrompre, non, il en faut beaucoup plus, des chèques, du chocolat, du bon vin, ...oui, ça ça peut fonctionner, je suis vénal... Non disons que lorsque je vois arriver un livre avec dédicace et qu'en plus j'ai déjà lu et apprécié un roman de l'auteur, eh bien je jette un œil, je commence tranquillement le roman. Parfois, ça ne suffit pas, et ledit roman me tombe des mains. Parfois, je continue, ce que je fis là. Parce que ce roman est très agréable, Guillemette de La Borie a une plume plaisante qui nous emmène tout au long de son histoire. Elle crée des femmes proches de la réalité, des femmes aux vies très différentes : Aliénor, la Parisienne-bourgeoise et Tiên, l'ex-boat-people qui tient une quincaillerie qui périclite avec son mari, Marion la mère célibataire aux amours compliquées et Stéphanie la mère de famille épanouie. Elles sont sympathiques, le livre aurait pu parodier un titre célèbre et se nommer Le cœur des femmes.
Guillemette de La Borie aime les histoires de famille, les vieilles pierres, c'était déjà le cas dans l'autre roman que j'ai lu d'elle. Elle aime aussi les secrets de famille : on sent bien qu'il y en a un là aussi, on peut même deviner à quelques indices à quoi il peut ressembler, et bizarrement, même en ayant quasiment la solution en tête, eh bien, je me suis fait avoir et lorsque le secret fut révélé j'en fus surpris -ce qui, je dois bien le dire a rabaissé un peu mon côté fanfaron qui devine la fin des polars avant les autres, qui sait qui est le meurtrier avant les enquêteurs, si si, ça m'arrive d'être un peu comme ça.
Une belle et heureuse lecture donc -même si j'avoue avoir sauté des pages qui me semblaient un peu superflue.
A emporter sur la plage ou ailleurs.
Elles se sont rencontrées lorsque leurs enfants fréquentaient l'école maternelle de la rue Blanche. Elles sont devenues amies et quelques vingt ans après, elles abordent la cinquantaine toujours unies. Tiên, la réfugiée vietnamienne, Stéphanie la mère de famille nombreuse, Marion mariée à un homme dans le coma et Aliénor la bourgeoise continuent de respecter le rituel du dîner à l'Etoile d'Orient, le premier lundi du mois. Là, elles papotent, rient, pleurent, partagent joies et peines, se soutiennent, se réconfortent. Certaines se livrent entièrement, d'autres sont plus pudiques. Aliénor, dite Alia, est de celles-ci. Si elle aime se défouler sur Vivi, sa mère dépensière et capricieuse, évoquer Campniac, la demeure familiale du Périgord devenue trop lourde financièrement, elle tait son mari de plus en plus distant, son mariage qui se délite. Mais elle s'ouvre à ses amies comme jamais auparavant lorsqu'elle découvre qu'elle est atteinte d'une maladie rare, dégénérative et incurable. Pleine de force après cet aveu, Alia se réfugie à Campniac, d'abord pour en préparer la vente, malgré le veto de son frère, puis dans l'idée de s'y installer. Sur place, elle fait la connaissance d'Antoine Fossemagne, un vieillard atteint de la même maladie qu'elle. Grâce à lui, elle va appréhender différemment son nouvel état, apprivoiser la maladie et découvrir quelques secrets de famille.
Un roman qui commence dangereusement comme de la chick litt, s'égare du côté du terroir et finit en chronique familiale compliquée... Ce mélange des genres laisse perplexe et donne une impression d'inachevé. Ce quatuor de copines mal assorties n'est finalement pas très utile puisque l'histoire se focalise sur Alia seulement. Les trois autres font de la figuration et leur parcours de vie est survolé alors qu'il y avait matière à approfondir certains sujets. D'ailleurs Guillemette de La Borie a choisi comme héroïne celle qui est peut-être la moins intéressante a priori, une bourgeoise qui n'a d'autre souci que celui de gérer une demeure cossue dans le Périgord. Heureusement les choses prennent une tournure plus dramatique avec l'irruption de la maladie, même si l'insistance de l'auteure sur le caractère héréditaire de celle-ci laisse supposer un secret de famille qu'on devine très vite. Le roman n'est pourtant pas complètement raté; les incursions dans le Périgord offrent de belles descriptions de cette région magnifique. Pourtant on a du mal à s'attacher à Alia qui semble froide et trop propre sur elle et certaines remarques sur son ouverture d'esprit et sa grande tolérance, juste parce qu'elle est amie avec une boat people vietnamienne, frise le snobisme et la condescendance...
Une lecture en demi-teintes, donc, dont les qualités rattrapent difficilement les nombreux défauts.
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