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Ce roman nous raconte une lignée de Luther Nedeed, descendants du premier du nom, mort en 1879, dont on ignore s'il était un esclave affranchi ou né libre. Chaque génération n'eut qu'un seul garçon, prénommé Luther. Chacun continua de faire prospérer Linden Hills, terre achetée par le premier Luther, qui s'était lancé dans les pompes funèbres ainsi que la location de cabanons à des noirs. Il pensait avec raison que de tout temps les gens continueraient de mourir et d'avoir besoin de se loger.
Chaque Luther, génération après génération, épouse une octavonne à qui il fait un fils, Luther donc, et les mères de ces fils s'appellent juste madame Nedeed.
Une guéguerre entre noirs et blancs a lieu, à coup d'esbroufe et de dollars. Chaque génération de Nedeed semble exceller dans le cynisme le plus abject car l'immoralité par atavisme est de mise. Tous les moyens sont mis en œuvre pour prendre une revanche méritée sur le passé et sur les blancs, tout en ayant un infini mépris pour ses frères et sœurs de couleur, ces stupides noirs qui prient le dieu des blancs.
Un sinistre manipulateur paranoïaque qui se prend pour Dieu tout puissant, un certain racisme des Noirs qui ont réussi, envers les Noirs pauvres, des rêves de grandeur qui rendent les gens stupides, une bonne dose de misogynie de la part de certains, mais aussi de l'amour, de l'amitié, constituent le décor et la communauté de Linden Hills.
Mais qui est Luther Nedeed, ce petit homme très laid au regard glaçant que les gens admirent, envient et détestent ?
Bien qu'ayant une petite idée, tout au long de ma lecture je me suis demandée où l'autrice voulait nous emmener. Elle nous entraîne du 19 au 24 décembre dans ce microcosme, observer la vie, les ambitions, et souvent les secrets et l'intimité de tous ces gens, riches et pauvres en multipliant les flash-backs, et semble vouloir nous dire que, quel que soient nos origines ou notre couleur de peau, si on n'y prend pas garde, le pouvoir corrompt surtout lorsqu'il est accompagné de haine et de rancœurs dans un esprit revanchard.
Hélas, je me suis beaucoup ennuyée. Sans doute parce que les vies des personnages sont trop détaillées y compris dans ce qu'elles ont d'insignifiant , ainsi que leur pensées et ça rend le tout trop lent, trop mou.
Et à la fin, je me suis dit "Tout ça pour ça ?"
Pourtant ça n'était pas inintéressant. Ah l'ambivalence !!…
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