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Nous sommes en Italie, en 1860 tandis que Garibaldi et ses chemises rouges tentent de renverser le pouvoir en place. Au-dessus de la mêlée, le Prince de Salina, qui pense que "quelque chose doit changer pour que rien ne change » règne en père bienveillant sur la Sicile, dans son palais de Palerme.
Autour de lui une famille nombreuse, ses sept enfants et son neveu Tancrède, qu’il a élevé après la mort de ses parents.
C’est lors de son séjour d’été dans sa résidence de Donnafugata que Tancrède fait la connaissance d’Angelica, la fille de Don Calogero, un rustre mais riche paysan. Malgré les espoirs de Concetta la fille ainée de Salina, c’est pour Angelica que Tancrède succombe à la passion amoureuse. La jeune fille n’est pas indifférente au beau jeune homme revenu du champ de bataille avec les honneurs.
C’est une fresque familiale qui parcourt cinquante ans de l’histoire italienne, avec une puissance narrative séduisante. Le Prince de Salina serait l’arrière grand-père de l’auteur, qui reconnait que les idées qu’il défend dont aussi les siennes.
C’est le seul roman publié de l’auteur.
Le film, réalisé par Visconti, regardé après la lecture, est une fidèle reproduction du roman, avec une brillante distribution et une qualité d’image remarquable.
Ayant eu la chance de faire un séjour en Sicile récemment et de m'être rendue à Palerme, j'ai pu voir la terrasse du Palais de Gangi, Piazza Santa Anna, où la fameuse scène du Bal du film le Guépard a été tournée.
J'ai eu du coup très envie de revoir ce film de Luchino Visconti, Palme d'Or à Cannes en 1963, avant de me plonger dans le livre de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, paru en 1958, dont est tiré le film.
« Un des plus grands romans de ce siècle », a dit Louis Aragon.
Ce roman que l'on peut qualifier d'historique, nous plonge dans une période de l'histoire italienne très intéressante avec le débarquement de Giuseppe Garibaldi qui amorce le renversement d'un ordre social séculaire.
Outre l'histoire de l'agonie de l'aristocratie représentée par le prince de Salina qui doit se résigner à accepter l'union de son neveu Tancredi avec la belle Angelica, fille d'un parvenu, c'est également un plongeon dans cette Sicile rurale écrasée par la chaleur étouffante des étés où nous respirons toutes ces sublimes senteurs, cette Sicile à l'antique patrimoine si riche et si varié
C'est un véritable témoignage sur l'histoire de l'Unité italienne que ce roman d'une richesse foisonnante et d'un style délectable. le Guépard, de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, dans la nouvelle traduction de Jean-Paul Manganaro, est un véritable bijou de littérature.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Un roman d'une immense poésie, qui tangue entre récit réaliste d'une bataille perdue d'avance et un monde onirique plein de charmes et d'étoile. Ce roman touche à ce qu'il y a de plus profond dans l’existence des hommes...
magnifique, dommage qu'il n'ai écrit que celui-là
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