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sympathique et écrit avec humour.
Effectivement, loin de n'être qu'un premier roman réussi comme beaucoup d'autres (ce qui, déjà en soi, est d'habitude largement suffisant), cet auteur réussit avec ce roman noir un coup de maître et parvient à imposer une toute nouvelle voix, originale et rafraîchissante, dans le monde du polar français. Lequel, s'il ne manque pourtant pas de talents, devra donc désormais compter AUSSI avec Frantz Delplanque !
Ceci étant dit, force est d'admettre aussi qu'il n'est pas tout à fait évident de résumer cet étonnant roman. Non pas parce que l'intrigue ne tienne pas la route ou qu'elle soit follement alambiquée, non, tout simplement parce que "Du son sur les murs" est un polar d'une richesse et d'une fraîcheur étonnante. Mais essayons quand même vaguement :
Jon Ayaramondi est un tueur à gages de 68 ans qui, après une déception amoureuse dans sa tendre jeunesse, avait définitivement basculé du "côté obscur de la Force" durant toute sa vie.
Après avoir accumulé les meurtres commandités puis exécutés avec un professionnalisme qui en a fait peu à peu une légende dans le milieu, il a bien fini, au bout d'une quarantaine d'années de parfaits et loyaux services, par se dire que le moment était venu pour lui de prendre sa retraite.
Heureusement, le type est malin et a su s'assurer auprès de son big boss d'un système qui se révèle largement aussi sécurisé que les points cumulés au terme d'une brillante carrière professionnelle.
Evidemment, je ne vous dirai pas comment.
Parce que ce qui lui arrive lorsqu'il rencontre Perle une fois installé pépère dans un trou paumé dans les Landes alors qu'il pouvait enfin savourer à loisir sa bibliothèque avec dans les oreilles une bande-son qui fracasse tout relève quasiment d'un tour de force de la part de Delplanque.
Toujours drôle et délicieusement ironique, il déroule une petite balade rock garage dans les décors somptueux des Landes, mais dont le parcours accidenté dévoile des personnages parfaitement croqués.
Les fréquentes mais irrésistibles références musicales qui rythment ce texte ne gênent en rien sa lecture. De même que les dialogues et surtout les propres réflexions de Jon font tout le sel de ce savoureux roman noir à la fois original et attachant.
Et surtout il révèle donc un nouvel auteur français diablement prometteur pour l'avenir, surtout s'il parvient à se renouveler et à accélerer encore un peu plus le tempo, après ce qui semble être la première partie déjà alléchante d'une trilogie à venir et dont le second volet, Elvis et la vertu,
qui vient juste de paraître en début d'année.
Inutile de vous dire que j'ai déjà hâte de retrouver ce bon vieux Jon Ayaramondi, d'autant plus si, dans cette suite dont j'ai pu comprendre ici ou là qu'elle était encore plus déjantée, Jon continue à nous glisser d'autres judicieux conseils de lecture, comme par exemple Musashi : La pierre et le sabre et La parfaite lumière de Yoshikawa, qu'il lit et met en parallèle de ses propres aventures tout au long du récit, sans oublier non plus l'indispensable Dans la brume électrique de James Lee Burke...
Qui a dit que la retraite était un long fleuve tranquille ? Jon Ayaramandi, 68 ans, pourrait en apparence nous le laisser penser, lui qui a décidé de se la couler douce sur la côte landaise. Il faut dire que le basque chenu a bien négocié sa retraite auprès de son ancien employeur. Négociation ubuesque en l'occurrence puisqu'il s'agit d'un tueur professionnel ! 32 meurtres à son actif et un casier demeuré vierge pour ce fringuant papy, féroce amateur de riffs musclés et de pêche à la grenade. Solitaire le loup de mer mais pas dépourvu de sentiments.
Arrimé à sa plage, il ne dédaigne pas jouer les nounous auprès de la petite Luna dont la mère, Perle, ne cesse d'émoustiller le tonton flingueur. Aussi comment peut-il lui refuser un coup de main quand son fiancé Al, pêcheur boiteux et taiseux, vient à disparaître... D'autant que Jon a croisé dans les parages l'un de ses anciens collègues de gâchette, Burger «le mauvais». Ressortant les pétoires, il est de nouveau sur le sentier de la guerre. Avis de tempête sur le Sud-Ouest : averses de gros son. Bien que Frantz Delplanque utilisent des éléments devenus des classiques du genre, c'est avec malice qu'il prodigue ses arrangements dans un récit bien cadencé. Et si les personnages prennent corps au fil des pages, celui de Jon Ayaramandi est une véritable réussite. Ce tueur à gages, respectueux des usages (un Venantino Venantini des Pyrénées) et un tantinet philosophe (tendance méthode Coué), suffit à justifier la lecture «Du son sur les murs».
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