"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Superbe livre d'un homme qui aime les livres, les auteurs et qui partage avec nous toutes ses rencontres littéraires faites au détour d'une lecture. D'un premier ouvrage, on en vient à lire toute une oeuvre. C'est cela la magie de la littérature.
Grâce à ce livre, j'ai découvert des auteurs, des livres et des envies d'acheter certains ouvrages aimés par François Bott,car la lecture, c'est la passation d'histoires.
J'ai pris des notes, recopié des extraits, car on ressent bien son attachement sincère pour la Lecture avec un L majuscule.
Dans ce recueil de nouvelles,l'auteur peint des vies que l'on pourrait croire banales et ordinaires.
Dix-huit nouvelles, dont Sacha qui prend « congé de ses jeunesses successives » .
Images caustiques tendres et mélancoliques sur la fuite du temps.
Mai 1968, mois des émois, mois où souffle un vent de révolte, une envie de liberté, bref, le mois des « évènements ». Pour Van Dongen, c’est la dernière ligne droite avant de tirer sa révérence, avant de mourir.
Tout en admirant les courbes et plus de ses «anges blancs », le peintre se souvient des femmes qu’il a peintes, déshabillées, aimées. Sa véritable maîtresse fut la peinture. Il a fait partie des « fauves » avait pour amis des peintres comme Vlaminck, Matisse…
Des pans de son histoire ressurgissent, les années 20, les années folles ! La funeste année 1939, son voyage au pays hitlérien « Tant pis si j’étais un salaud. Cela servait ma carrière. Du moins je le croyais. » « A la libération, cela m’a valu, pendant quelques temps, d’être mis à l’index, mis en pénitence. Tant pis ! J’ignore le repentir et les regrets. Les remords, ce n’est pas mon genre ».
Kees Van Dongen est un jouisseur, un amoureux de la vie. On lui a reproché d’être mondain. « C’est vrai, j’aimais les grands hôtels, les champs de cours, les casinos, et je ne regardais pas à la dépense. J’étais fastueux que voulez-vous ? »
François Bott se met dans la tête et le corps de Van Dongen pour mon plus grand plaisir avec une écriture fine, spirituelle. Une façon élégante de nous donner une petite leçon d’histoire de la peinture contemporaine.
Lorsque j’ai trouvé l’œuvre du peintre sur Internet, je me suis dit : « oui, mais c’est bien sûr ! » Ces yeux immenses outrageusement maquillés de noirs, ces couleurs franches, ces femmes si longilignes !
Rendez-vous de la page 60-
Court roman, monologue intimiste d'un peintre en fin de vie, jouissant d'un confort exceptionnel à Monaco. Une écriture simple, un style direct, une introspection sur sa vie et une découverte du milieu artistique parisien du début du XXème siècle. Je me suis laissée porter par le narrateur et me voilà à présent immerger dans ce monde mondain et chic dont je souhaite connaitre d'autres aspects et voir comment à évoluer le peintre.
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