"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mon opinion sur l’œuvre de Franck Pavloff reste inchangée : la démonstration est brillante et la conclusion d’une efficacité redoutable. En revanche, je ne suis pas là aujourd’hui pour juger le texte, je l’ai déjà fait, mais l’ouvrage proposé par les éditions Albin Michel qui mêle le texte de Franck Pavloff et des œuvres de C215. Avant ma lecture, je pensais que l’artiste avait illustré la nouvelle mais ce n’est pas du tout le cas : ce sont des peintures murales réalisées au pochoir et préexistantes qui viennent en vis-à-vis du texte. Sincèrement, je ne comprends pas vraiment l’objectif. Les peintures de l’artiste de street art ne sont bien sûr pas dénuées d’intérêt, mais je ne trouve pas qu’elles soient très cohérentes avec le texte. Il n’y a d’ailleurs aucun commentaire, aucune indication sur ces illustrations. On peut bien sûr voir dans ces portraits un panel représentatif de l’humanité et de sa diversité : certains donnent à voir la fragilité, d’autres l’engagement, d’autres encore le désespoir. Mais est-ce que cela offre une valeur ajoutée au texte ? Je ne le crois pas…
Un roman touffu d'un auteur célèbre pour son Matin Brun (à lire et relire). Cela se passe à la frontière franco-espagnole, à Collioure et surtout à Cerbère où ce trouve un ancien hôtel de luxe à l'architecture surprenante, longtemps fermé le propriétaire voudrait le faire revivre mais curieusement, il part faire la fête à Bruxelles en confiant les clés et Rumba, sa chatte à Lauren une photographe qu'il connait à peine.Cet hôtel donne d'un côté sur la gare et Manuel en assure l'aiguillage Un tunnel a souvent été emprunté: par les espagnols fuyant le franquisme; dans l'autre sens par ceux qui fuyaient le nazisme, via l'Espagne, ils gagnaient le Portugal où ils espéraient prendre un bateau pour l'Amérique et de nos jours les migrants tentent de passer de l'Espagne à la France. Gerda, sa fille aide les migrants en les hébergeant une nuit dans un wagon désaffecté. A côté, il y a un Pullman où vit un violoniste virtuose qui cherche la preuve d'un lien de parenté avec le poète espagnol A.Machado. Il a été adopté, en tant qu'orphelin, sous Pinochet qui a torturé et jeter sa mère vivante à la mer.
Le libraire de Collioure va l'aider ainsi qu'une curieuse fille, aux prénoms changeants, qui sort de prison et vit une situation douloureuse.
Un puzzle de personnages qui ont des liens insoupçonnés. Un roman qui démontre la force de la solidarité et la fraternité.
Réédition chez la toute nouvelle maison d’édition : « Moby Dick » (pilotée par J.B.Pouy après la liquidation des Editions Baleine) de la contribution en 1996 de Franck Pavloff (connu notamment pour « Matin brun ») à la série Le Poulpe. Il ne faut donc pas être étonné de retrouver des références au franc qui n’avait pas encore été remplacé par l’euro !
Nous retrouvons donc Gabriel Lecouvreur, dit Le Poulpe pour sa taille élancée et ses membres … tentaculaires. Des drogués disparaissent, sont assassinés et les docteurs qui maraudent la nuit pour aider les toxicos sont aussi attaqués. Attaqués par un groupe à la droite de l’extrême droite rejetant tout ce qui ne convient pas à leur vision de la société. On retrouve aussi des catholiques intégristes, mais aussi des politiques …
On n’en dira pas plus pour le futur lecteur, pour juste préciser que Gabriel s’est pris d’affection pour certains de ces jeunes toxicomanes tombés dans le fond de la dépendance. Il va se bagarrer (littéralement) pour dénouer les mobiles de ces disparitions – meurtres qui ramène à une bande (plus ou moins élargie) de copains de fac ; et essayer d’en sauver le plus possible …
Si le héros est bien notre poulpe un peu anar, on a parfois l’impression de se retrouver dans un San Antonio par le style adopté par Pavloff pour sa contribution aux aventures du céphalopode humain.
L'auteur raconte son voyage entre Pondicherry et Goa. Impossible pour moi de profiter du voyage. Les phrases sont longues, très longues. Plusieurs sujets dans une seule phrase coupée par des virgules, certes mais toute en longueur. Une phrase peut faire plusieurs pages. Bref c'est un style auquel je n'ai pas accroché. Dommage.
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