Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
A travers 10 chapitres, l'auteur nous invite à suivre des tranches de la vie de Brás, des moments clés, où il va vivre quelque chose d'intense avant d'être frappé par la mort.
Un récit conceptuel, sorte de "what if", qui nous pousse à nous poser diverses questions existentielles. Si je meurs demain, ai-je été un bon fils? Un bon père? Un bon mari? Aurai-je des regrets? ...
Un roman graphique rempli de mélancolie, mais tout en étant positif. L'auteur ne fait jamais dans le larmoyant. C'est tendre et très émouvant, pour finir sur 2 chapitres qui, eux, feront pleurer les plus sensibles d'entre nous.
La conclusion est ce qui m'a le plus retourné, une vraie claque, qui a confirmé le statut de coup de cœur pour ce récit.
Visuellement, encore une fois, le choix est de positiver, avec cette palette de couleur très douce.
Que vous ayez côtoyé la mort de près ou non, le discours de ce roman ne pourra vous laisser indifférent.
Suivant, à mon rythme, ma collègue blogueuse A girl from earth dans son voyage littéraire au Brésil, j’ai noté cette bande dessinée, et bien m’en a pris !
Écrite et dessinée par deux frères, elle présente un personnage dont j’imagine qu’il leur ressemble un peu. Brás de Oliva Domingos a trente-deux ans, et alors qu’il se rêvait auteur reconnu comme son père, vit de l’écriture de nécrologies pour un quotidien de Sao Paulo. Le jour même où son père fête ses quarante ans de carrière, Brás se trouve pris dans une fusillade et meurt.
Fin de l’histoire ? Pas du tout, puisqu’il ne s’agit là que de l’un des dix chapitres du roman graphique. Dans chacun, Brás va vivre une vie et affronter une mort différente, à des âges différents. En ayant eu le temps de vivre selon ses rêves ou en ayant seulement eu le temps d’imaginer…
À quel âge la vie commence-t-elle vraiment, que faisons-nous de nos rêves d’enfants, comment une amitié ou un amour auraient-ils pu évoluer si le temps ne leur avait pas été compté ?
Cette superbe bande dessinée pose quantité de questions très personnelles, tout en rendant très attachant le personnage principal, à tous les âges de sa vie. C’est plein d’intensité et de douceur à la fois. Alors que le dessin ne me semblait pas de prime abord de ceux que j’apprécie le plus, j’ai tout aimé, l’histoire, la construction, le dessin, la couleur et la mise en page.
Si vous avez l’occasion de la lire, n’hésitez pas !
C’est sur les conseils avisés de certains d’entre vous que je suis parti à la découverte de cet album paru il y a 10 ans.
On y suit Bras, un jeune journaliste dont la tâche quotidienne consiste à écrire la rubrique nécrologique de son journal, lui qui se rêve plutôt écrivain comme son père. La vie de Bras donc, ou devrais-je dire les vies… Le récit audacieux raconte effectivement différentes vies du jeune héros. En 10 chapitres et 60 années, Bras vit, fait des choix, par amitié, par amour, il fait parfois des erreurs, il se trompe, il se cherche… Et meurt toujours à la fin.
Le récit, le dessin, les couleurs, tout dresse une ambiance hypnotique qui vous prend par la main et ne vous lâche qu’à la dernière planche, sur la plage, face à l’océan, l’œil humide. Car oui c’est émouvant, profond, bien raconté, les personnages et les dialogues sonnent juste et on s’identifie rapidement à Bras…
Qu’aurions nous fait à sa place ? Tout nous renvoie à nos propres choix, les chemins que l’on choisit de suivre, les mots que l’on dit, ceux qu’on regrette, ceux qu’on aurait du dire. Des vies comme un miroir à celles que nous aimerions, aurions pu vivre peut-être…
Une sacrée réussite que cet album des jumeaux brésiliens Gabriel et Fabio, original dans sa trame, universel dans son propos. Manifestement un incontournable qu’il me fallait découvrir et que je vous invite à lire à mon tour si ce n’est pas déjà fait !
Ce livre est basé sur le roman l’Aliéniste, un classique de la littérature brésilienne que je ne connaissais pas. On y fait la rencontre de Simon Bacamarte, un médecin spécialiste des maladies mentales (aliéniste) qui s’est mis en tête de rassembler tous les fous de son village dans un même lieu, la maison Verte, afin de les étudier et de les soigner. Mais très vite, son obsession pour la science va prendre une tournure inquiétante puisqu’il se met à enfermer des personnes considérées comme folle alors que leur seul acte de folie a été de faire preuve d’imagination ou d’esprit critique. Cette BD permet de réfléchir sur la notion même de folie, de ce qui est normal ou non. Au fil de l’histoire, notre aliéniste plutôt radical va lui-même changer plusieurs fois sa vision de la folie jusqu’à tomber dans l’absurde. Même si je n’ai pas adhéré aux graphismes, cette adaptation en BD m’a donné envie de connaître le roman original.
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