Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
A travers 10 chapitres, l'auteur nous invite à suivre des tranches de la vie de Brás, des moments clés, où il va vivre quelque chose d'intense avant d'être frappé par la mort.
Un récit conceptuel, sorte de "what if", qui nous pousse à nous poser diverses questions existentielles. Si je meurs demain, ai-je été un bon fils? Un bon père? Un bon mari? Aurai-je des regrets? ...
Un roman graphique rempli de mélancolie, mais tout en étant positif. L'auteur ne fait jamais dans le larmoyant. C'est tendre et très émouvant, pour finir sur 2 chapitres qui, eux, feront pleurer les plus sensibles d'entre nous.
La conclusion est ce qui m'a le plus retourné, une vraie claque, qui a confirmé le statut de coup de cœur pour ce récit.
Visuellement, encore une fois, le choix est de positiver, avec cette palette de couleur très douce.
Que vous ayez côtoyé la mort de près ou non, le discours de ce roman ne pourra vous laisser indifférent.
C’est sur les conseils avisés de certains d’entre vous que je suis parti à la découverte de cet album paru il y a 10 ans.
On y suit Bras, un jeune journaliste dont la tâche quotidienne consiste à écrire la rubrique nécrologique de son journal, lui qui se rêve plutôt écrivain comme son père. La vie de Bras donc, ou devrais-je dire les vies… Le récit audacieux raconte effectivement différentes vies du jeune héros. En 10 chapitres et 60 années, Bras vit, fait des choix, par amitié, par amour, il fait parfois des erreurs, il se trompe, il se cherche… Et meurt toujours à la fin.
Le récit, le dessin, les couleurs, tout dresse une ambiance hypnotique qui vous prend par la main et ne vous lâche qu’à la dernière planche, sur la plage, face à l’océan, l’œil humide. Car oui c’est émouvant, profond, bien raconté, les personnages et les dialogues sonnent juste et on s’identifie rapidement à Bras…
Qu’aurions nous fait à sa place ? Tout nous renvoie à nos propres choix, les chemins que l’on choisit de suivre, les mots que l’on dit, ceux qu’on regrette, ceux qu’on aurait du dire. Des vies comme un miroir à celles que nous aimerions, aurions pu vivre peut-être…
Une sacrée réussite que cet album des jumeaux brésiliens Gabriel et Fabio, original dans sa trame, universel dans son propos. Manifestement un incontournable qu’il me fallait découvrir et que je vous invite à lire à mon tour si ce n’est pas déjà fait !
Ce livre est basé sur le roman l’Aliéniste, un classique de la littérature brésilienne que je ne connaissais pas. On y fait la rencontre de Simon Bacamarte, un médecin spécialiste des maladies mentales (aliéniste) qui s’est mis en tête de rassembler tous les fous de son village dans un même lieu, la maison Verte, afin de les étudier et de les soigner. Mais très vite, son obsession pour la science va prendre une tournure inquiétante puisqu’il se met à enfermer des personnes considérées comme folle alors que leur seul acte de folie a été de faire preuve d’imagination ou d’esprit critique. Cette BD permet de réfléchir sur la notion même de folie, de ce qui est normal ou non. Au fil de l’histoire, notre aliéniste plutôt radical va lui-même changer plusieurs fois sa vision de la folie jusqu’à tomber dans l’absurde. Même si je n’ai pas adhéré aux graphismes, cette adaptation en BD m’a donné envie de connaître le roman original.
Un roman graphique passionnant dans lequel je me suis plongée pour quelques heures de voyage au Brésil. Je n’avais pas lu le roman initial et cette BD m’a donné envie de le lire. Ecrite par deux frères jumeaux (tient donc comme les protagonistes) elle est très dense au niveau des nombreux personnages et l’histoire de chacun d’entre eux. C’est un peu difficile au début de suivre avec les flash-back mais on prend vite le pli et on se délecte de cette histoire familiale où les rebondissements ne manquent pas.
J’ai aimé parce qu’il y a tout les ingrédients d’une saga familiale : les rivalités, les secrets, les non-dits, les mensonges, l’amour, la haine, la fierté, l’abandon, l’amitié. Mais je l’ai aimé aussi parce qu’il est très rare qu’on trouve une histoire sur des jumeaux qui ne sont pas fusionnels, Cela change vraiment des histoires habituelles et c’est très plaisant. On assiste à cette guerre fatricide en espérant toujours un revirement qui ferait que tout change. Le contexte social et familial est très intéressant puisque nous sommes au moment de la seconde guerre mondiale et que les parents sont libanais donc immigrés.
Par ailleurs, j’ai moins aimé le graphisme que je trouve grossier (mais ce n’est que mon avis et cela ne gêne en rien la compréhension de l’histoire). Les 230 planches sont en noir et blanc et j’aurai préféré qu’elles soient en couleurs mais là aussi c’est très personnel. Par contre, on ressent la tension et la noirceur de ce qui se trame et c’est un bel hommage à la ville de Manaus qui est à elle seule un personnage. La taille des cases et de la BD donne un rythme et une ambiance particulière.
L’histoire est très noire, sombre et les personnages sont très réalistes et j’aime qu’ils aient tous un coté sombre et un coté lumineux comme dans la vraie vie rien n’est entièrement noir ou blanc. J’ai trouvé le travail sur la dualité très intéressant. C’est un projet ambitieux qui est très réussi et bien construit.
VERDICT
Une histoire dure mais belle, une adaptation réussie, un roman graphique qui mérite d’être découvert. Merci Urban Comics pour cette découverte !
Un roman graphique passionnant dans lequel je me suis plongée pour quelques heures de voyage au Brésil. Je n’avais pas lu le roman initial et cette BD m’a donné envie de le lire. Ecrite par deux frères jumeaux (tient donc comme les protagonistes) elle est très dense au niveau des nombreux personnages et l’histoire de chacun d’entre eux. C’est un peu difficile au début de suivre avec les flash-back mais on prend vite le pli et on se délecte de cette histoire familiale où les rebondissements ne manquent pas.
J’ai aimé parce qu’il y a tout les ingrédients d’une saga familiale : les rivalités, les secrets, les non-dits, les mensonges, l’amour, la haine, la fierté, l’abandon, l’amitié. Mais je l’ai aimé aussi parce qu’il est très rare qu’on trouve une histoire sur des jumeaux qui ne sont pas fusionnels, Cela change vraiment des histoires habituelles et c’est très plaisant. On assiste à cette guerre fatricide en espérant toujours un revirement qui ferait que tout change. Le contexte social et familial est très intéressant puisque nous sommes au moment de la seconde guerre mondiale et que les parents sont libanais donc immigrés.
Par ailleurs, j’ai moins aimé le graphisme que je trouve grossier (mais ce n’est que mon avis et cela ne gêne en rien la compréhension de l’histoire). Les 230 planches sont en noir et blanc et j’aurai préféré qu’elles soient en couleurs mais là aussi c’est très personnel. Par contre, on ressent la tension et la noirceur de ce qui se trame et c’est un bel hommage à la ville de Manaus qui est à elle seule un personnage. La taille des cases et de la BD donne un rythme et une ambiance particulière.
L’histoire est très noire, sombre et les personnages sont très réalistes et j’aime qu’ils aient tous un coté sombre et un coté lumineux comme dans la vraie vie rien n’est entièrement noir ou blanc. J’ai trouvé le travail sur la dualité très intéressant. C’est un projet ambitieux qui est très réussi et bien construit.
VERDICT
Une histoire dure mais belle, une adaptation réussie, un roman graphique qui mérite d’être découvert. Merci Urban Comics pour cette découverte !
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