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De son enfance, Naëlle se souvient qu’on l’appelait « la petite sorcière ». À l’école, elle connaissait à l’avance le sujet des contrôles ; à la maison, elle s’amusait de ses drôles de facultés pour faire plaisir à son père. Au fil du temps, son don de voyance s’est développé, jusqu’à l’assaillir constamment de visions dont bien souvent, elle se passerait. Imaginez croiser de parfaits inconnus et « ressentir » des détails de leur vie privée ! À son arrivée à Talanne-le-Vieux, la rumeur se répand vite : cette fille de la ville est bizarre. Pas facile de s’intégrer lorsque le voisinage vous verrait mieux au bûcher. Mais pour ce moulin qu’elle vient d’acquérir, elle est prête à beaucoup de patience. C’est ici, loin de la jungle de la capitale, qu’elle veut vivre, et nulle part ailleurs. Il y a du boulot, certes, ni eau ni courant, la toiture est un gruyère, mais elle y pose ses cartons avec détermination.
Pour Julien, l’arrivée au village n’a pas été simple non plus. Retiré à sa mère par les services sociaux, il vit désormais chez une grand-mère pas très bavarde qu’il ne connait pas. Un petit garçon perturbé qui a besoin tant de recevoir de l’affection que d’en donner. Entre les deux pièces rapportées naît un lien d’abord fragile, puis la confiance s’installe. Au moulin, il y a toujours de la place pour accueillir Julien, et quelques petits biscuits pour le rassurer. L’histoire commençait bien, mais Naëlle ne doit pas se voiler la face : ses visions ne mentent jamais, Julien est en danger.
On se prend très vite de sympathie pour les personnages. Naëlle est une jeune femme enthousiaste, naturelle et maline. Julien est attendrissant, il a son caractère, de la répartie, mais c’est un gentil gamin. Entre les grenouilles de bénitiers qui zyeutent Naëlle de travers et Eugène, le cafetier qui lui fait les yeux doux, la vie au village fait sourire. Les chapitres sont brefs, souvent pleins de fraîcheur, parfois plus graves. On passe d’une existence à l’autre avec quelques coups de sang puis doucement, le tableau se noircit, jusqu’à une fin très inattendue. Justement, c’est certainement la seule chose que je reproche au roman, je ne suis pas fan de « ces fins-là ». Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir (affaire de goût, n’est-ce pas), car c’est un bouquin que je recommande vraiment. Il porte bien son titre, un morceau de douceur dont on ne fait qu’une bouchée.
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