"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est un roman original et déroutant. On a l'impression de tourner en rond comme un poisson dans un aquarium et à la fois, on est captivé comme Cookie par la lecture. J'ai été agréablement surprise.
Histoire : Héros solitaire qui, un jour, se retrouve en compagnie d'un poisson. Attention, pas n'importe quel poisson... Un poisson combattant qui apprécie la littérature. Attention, pas n'importe quelle littérature... La Littérature ! Au fil du temps, le héros ne se préoccupe plus que de Cookie, le poisson, toute sa bibliothèque y passe.
Vous voulez savoir comment cela se termine ? À vous de le découvrir.
L'histoire est originale, ce n'est pas tous les jours que l'on croise un poisson qui aime écouter quelqu'un lire. L'auteur nous parsème le roman de citation de différents ouvrages. Au bout d'un moment, on se lasse un peu, car c'est le même schéma qui revient et puis, on est comme Cookie, on est attentif et on veut savoir la fin. Je ne vous la dévoilerai pas, mais c'est surprenant et tellement logique.
Personnages : On a deux personnages principaux : le narrateur dont on ne connait pas l'idée, ni réellement son histoire. Il faut attendre la fin du roman pour comprendre ce qui se passe dans sa tête et pourquoi il est comme ça. Et encore, même après la dernière page, on se pose des questions sur lui, on ne connait pas tout mais on apprend à l'aimer et à vouloir le comprendre et l'aider. Le second personnage, tout aussi surprenant, est un poisson combattant nommé Cookie. Très intrigant, car il aime écouter quelqu'un qui lit, mais il a des goûts bien précis. Il préfère la "grande" littérature à un journal ou une notice.
Autour d'eux, quelques personnes mais l'auteur ne leur donne pas d'importance, comme si pour le narrateur lui-même tout ce qui est important, c'est sa vie et son poisson, rien d'autre ne l'intéresse depuis... (je ne vous dirai pas quoi)
Plume : L'auteur sait nous embarquer dans son univers et à travers les mots nous faire ressentir la solitude du narrateur mais aussi celle du poisson. Même s'il y a une part de mystère chez le narrateur, on arrive à deviner le pourquoi du comment.
J'aime beaucoup ce passage :
"Grâce à Cookie, j'ai compris la différence entre ce qui appartient au littéraire et ce qui n'en fait pas partie : la garantie. [Le narrateur venait de faire la lecture au poisson d'une notice de chauffe-eau, mais le poisson ne l'a pas écouté] Un objet littéraire n'en propose aucune : il ne faut rien en attendre, il n'y a pas à être remboursé, il est là, on le lit ou pas, jusqu'au bout ou non, on l'apprécie ou on le déteste, ainsi va la vie.
Leçon valable pour ce que vous tenez entre vos mains. Nous sommes d'accord ?"
Bref, roman surprenant qui mérite d'être lu.
Tout d'abord, je tiens à remercier Lecteurs.com pour ce roman gagné à un jeu-concours dans le cadre du prix Orange du Livre 2022.
L'idée est originale. Un poisson combattant nommé Cookie (Éric Metzger adore les cookies) comme « animal » de compagnie qui aime la (vraie) littérature. Cookie va alors bouleverser la vie du narrateur.
Ce n'est pas LE roman de l'année mais j'ai tout de même passé un bon moment.
Un roman drôle et distrayant à lire sur la plage en été sous un parasol de préférence car les livres n'aiment pas le soleil.
Voici un roman drôle et décalé. Il est divisé en trois actes. Le lecteur est plongé dans la vie du narrateur, un homme solitaire et dépressif, aux réflexions souvent absurdes.
L’auteur parsème des indices dans le livre pour nous aider à mieux cerner cet homme replié sur lui-même. Il télétravail tout le temps sauf deux fois par an où il doit se rendre à Paris pour suivre une sorte de séminaire d’entreprise. Il va voir un psychiatre mais invente des histoires pour ses séances. Il vit dans le déni car la réalité est trop dure à accepter.
Le roman s’ouvre avec une scène dans une animalerie. L’homme est intrigué par un poisson, un combattant. La vendeuse pensant qu’il veut acheter un poisson engage la conversation et lui donne des conseils pour s’occuper de cet animal. Elle le laisse réfléchir puis revient à l’attaque et lui demande s’il le prend et comme il est incapable de prendre une décision mais ne veut pas le montrer, oui c’est absurde, il répond par l’affirmative.
Il se retrouve donc dans son appartement avec un poisson. Et puis un jour il se met à lire un poème de Baudelaire à voix haute et se rend compte que l’animal s’arrête de tourner dans son bocal. Il est attentif comme s’il l’écoutait. Lorsqu’il arrête de lire, le poisson retourne à son activité principale, nager. Le personnage principal passe alors son temps à lui faire la lecture, l’occasion de placer de nombreuses citations dont on retrouve les références à la fin, ainsi que les vins accompagnant ces lectures. C’est une véritable ode à la littérature : peut-elle nous sauver ou en tout cas répondre à nos questions ? Le roman prend alors une tournure philosophique et s’interroge sur le sens de la vie. Le lecteur est parfois interpellé.
Certes c’est drôle mais au bout d’un moment je tournais en rond, un peu comme Cookie ! J’ai trouvé quelques longueurs dans le 1er acte qui font que je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce roman. Il y a aussi beaucoup de citations, peut-être trop ou trop longues, écrites en petits caractères. Peut-être n’ai-je pas vu toutes les références et je suis passée à côté de ce livre. En tout cas c’est un roman surprenant et original, entre spectacle d’humour et citations littéraires qui plaira certainement à d’autres lecteurs.
Ce roman fait partie de la sélection pour le Prix Orange du Livre, fortement recommandé par les deux libraires du jury. N’hésitez pas à aller lire la chronique de Geneviève qui l’a adoré !
« Les écailles de l’amer Léthé » constitue une véritable ode à la littérature et aux différents auteurs qui ont pu la façonner au cours du temps. Les multiples références littéraires qui constituent les différentes lectures du narrateur à son poisson mettent bien en évidence la passion et la culture littéraires de l’auteur. Ces citations sont par ailleurs parfaitement adaptées aux différentes situations en même temps qu’aux questionnements parfois existentiels qui peuvent émerger au fil du récit. Sous une apparence de vide et vacuité de l’intrigue, Éric Metzger distille par petites touches les éléments qui nous permettent de mieux comprendre la situation et l’état d’esprit du narrateur et les différents stades de sa dépression. La plume est facétieuse (c’est le premier qualificatif qui m’est venu et après réflexion, je trouve qu’il colle bien) avec ses incises, ses clins d’œil et petites digressions qui ne manquent pas de faire sourire le lecteur. Et le concept de poisson amateur de littérature est aussi improbable que propice à éveiller la curiosité. Petit bémol avec des dernières pages qui nous laissent un peu sur notre faim, avant une suite annoncée.
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