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La seconde guerre mondiale a bouleversé la vie quotidienne dans tous les pays concernés. L’impact sur la vie des iliens a été particulièrement important. C’est à Jersey que se situe l’intrigue de ce roman qui met en scène deux femmes qui ont réellement existé, Claude Cahun et Suzanne Malherbe, deux figures du Paris surréaliste d’avant-guerre. Leur santé fragile et leur âge les met à l’abri des soupçons de l’occupant, qu’elles ont, pendant les quatre ans de leur présence, inondé de tracts pacifistes.
On suit avec intérêt les espiègleries et la créativité des deux femmes, avec parfois un peu d’angoisse pour les risques pris. Malgré tout, dans ce parti pris de reconstruction à partir des écrits laissés par les deux complices, il manque parfois un peu de spontanéité. On sent derrière les phrases la volonté de créer du réel à partir des traces.
C’est cependant un ouvrage facile à lire, bien écrit et interessant.
225 pages Anne Carrière 6 septembre 2024
Entre 1940 et 1945, Jersey est occupée par les Allemands. Les deux artistes participent à la Résistance en rédigeant et en diffusant des tracts en allemand à destination des soldats de la Wehrmacht, signés "Le soldat sans nom". Elles profitent en particulier des cérémonies de funérailles militaires : le cimetière utilisé par les Allemands étant situé près de leur maison. Après un premier interrogatoire en mars 1943, leur arrestation a lieu le 25 juillet 1944 et est suivie d'une condamnation à mort le 16 novembre. Leur peine est commuée en février 1945, à une époque où la France est presque totalement libérée, tandis que les îles anglo-normandes restent occupées. Le 9 mai 1945, elles sont libérées.
Cette biographie romancée m'a fait découvrir deux personnes remarquables, deux artistes géniales, deux humains incroyables. En général, les résistants s'engageaient dans des réseaux. Elles résistent seules, avec constance et beaucoup de créativité sur une île occupée. Elles combattent avec du papier et des mots. Leur force, leur bravoure, leur amour et leur foi en l'humanité sont unique. A lire pour se souvenir que CHACUN peut faire changer les choses et combattre l'inacceptable.
L'histoire était intéressante, c'est une femme qui suit un parcours dit normal boulot, mariage, enfant jusqu'à ce que Solal son premier enfant fasse des crises d'epilepsie . En lisant le livre, je n'ai pas versé une larme, j'ai compatis, compatis pour cette femme qui pourtant m'a énervé sur plus la moitié du bouquin avec du moi, moi, moi et le regard des autres que de longueurs avant qu'on passe à l'histoire de son fils en oubliant bien longtemps sa fille qui elle aussi était touché même si ce n'était que par ricochet. Un petit plus pour la fin contrairement à tous le livre qui est à la fois douce et amère, il y a plus le moi, mais le lui, le nous, on pense à Solal , à ce qu'il apportait à sa mère (qui avait bien besoin) à son entourage ... Le roman note avec justesse les problèmes des aides de l'état quand on a un enfant particulier. A quand on remise de fond et de forme de ce côté-là ?
Une femme avance dans la vie avec le souhait de cocher toutes les cases. Magazines féminins et leur lot d’injonctions sous le bras, elle se construit autour d’un idéal inatteignable. Carrière, mariage, famille, elle se doit d’être tout pour elle et pour ceux qu’elle aime. Pourtant, dès la naissance de son premier enfant, son fils chéri, elle sent que quelque chose ne tourne pas rond. Anxieuse, elle guette le drame à venir au fur et à mesure que son idéal de jeune mère active, son couple et son moral se dégradent. Un deuxième enfant serait la solution ? À nouveau la maternité, l’amour plus fort que tout mais toujours, ce sentiment que quelque chose cloche : pourquoi ne trouve-t-elle pas son bonheur dans cette vie ?
Et puis c’est la première crise, stupeur de voir son fils tressauter, désarticulé devant elle. Une deuxième puis une troisième confirmeront le diagnostic : l’épilepsie est entrée dans la vie de cette mère parfaite.
Petit à petit, les crises se multiplient et s’intensifient. Jusqu’à emporter toute l’énergie de Solal, et avec elle le fragile équilibre familial. Cette mère en quête de perfection, va devoir faire face pour ses enfants, et continuer à avancer, même quand tout s’effondre sous ses pas.
Un récit personnel, un parcours de femme, d’émancipation, une quête de soi, de l’explosion de son couple à la maladie de son fils. La Grenade, c’est la féminité, la gourmandise, mais aussi le cerveau qui se détraque et la bombe à retardement qui finit par exploser.
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