"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Le métier de pêcheur est difficile et parfois dangereux, mais je n'ai pas le choix. Je n'ai connu que ça et... je voulais que mon père soit fier de moi."
Plongeons dans les profondeurs marines pour aller à la rencontre des océnides, créatures mythiques qui peuplaient les océans. Maël, né dans une famille de pêcheurs, plonge dans les notes de son grand-père disparu en mer pour tenter de percer le mystère qui entoure ces océnides, mais pour sa famille, il est temps qu’il revienne à la raison et devienne à son tour pêcheur.
Je ne suis pas difficile, dès que ça se passe sous l’eau, je suis subjuguée. Graphiquement, c’est vraiment très beau, et l’histoire qui est à la fois pleine d’aventure et de douceur saura sans nul doute ravir les plus jeunes (et les moins jeunes).
L’histoire évoque la sauvegarde des espèces et l’écologie, mais j’ai trouvé regrettable qu’il n’aille pas plus en profondeur dans ce thème. Il y a un constat de départ sur la surpêche, mais cet aspect est un peu mis de côté par la suite, et pas plus questionné que ça, même si l’histoire en elle-même nous pousse à préserver l’écosystème.
C’est une très jolie découverte, pleine de poésie et de charme.
Le pêcheur de rêves est comme son nom l'indique un appel au rêve. J'ai été happée par cette lecture douce et dynamique. Nous suivons ici les aventures du jeune Maël, tiraillé par son envie de vivre sa vie mais forcé par ses parents à devenir pêcheur. Alors qu'il embarque avec son père, une tempête éclate et Maël tombe par dessus bord. Tout d'abord, les illustrations sont magnifiques, mention spécial pour les animaux marins. L'histoire est agréable et nous transporte facilement dans son univers riche et coloré. Cette BD ravira les yeux des plus jaunes sans aucuns doutes.
3,75/5
Maël, un jeune garçon, plutôt mélancolique, est très attaché à son grand-père qu'il a perdu. Il passe beaucoup de temps, assis sur le toit de sa maison, à explorer le carnet que son papi a laissé derrière lui. Ce dernier y a dessiné des créatures mystiques qui autrefois habitaient dans l'océan : les Océnides. Il pense beaucoup à ces histoires et rêvasse sur ce monde presque magique. Est-ce qu'il existent encore? Ses parents sont plus ancrés dans la réalité : Maël est fils de pêcheur, ses parents ont déjà choisi sa destiné, il deviendra pêcheur comme tous les hommes de sa famille. Mais Maël trouve cette activité atroce et inhumaine. Il libère les poissons péchés dès qu'il peut et refuse d'y participer : cela cause d'énormes disputes avec son père. Un jour son père l'oblige à embarquer en mer sur son bateau de pêche : il devra s'habituer et apprendre : c'est comme ça. Mais une fois sur l'eau une tempête les secoue et Maël tombe à l'eau...
La première chose qui m'a attirée l'œil c'est le style. Les illustrations, les couleurs, les traits. Ces bleus sont à la fois rêveurs et tristes. Ce qui dépeint bien ce de quoi peut traiter cette histoire.
Je ne sais pas pourquoi ça m'a rappelé une ambiance à la Peter Pan. Était-ce à cause des traits du dessin, des couleurs, de l'ambiance de conte, ou de l'océan ? Cette bande dessinée traite de sujets sérieux comme le deuil, l'abandon, l'adolescence, les relations conflictuelles, la tristesse, le mensonge, les trahisons. On passe par beaucoup d'émotions et la surprise nous prend à certains passages.
Certains paysages sont vraiment beaux. J'ai adoré la maison de Naïa (une de plus belles planches). Aussi quand on découvre qui est sa mère. Dédicace à l'adorable Hazel. Les couleurs amènent un sentiment de paix, c'est paisible, calme, serein. C'est coloré, la palette est magique, la texture est féerique. C'est très nostalgique aussi. Les traits sont rêveurs et hypnotisant. Ils nous amènent littéralement dans un autre monde. Nous et Maël.
On est comme dans un rêve. Mais on passe du cauchemar réel au rêve éveillé. Vous verrez si vous décidez de lire cette bande dessinée. J'ai noté les mécanismes de parallèles dans la représentation et l'illustration, avec l'image de l'œil.
Nous sommes tiraillés dans un fouillis d'émotions fortes ressenties par ses personnages perdus, révoltés, blessés, trahis, entre amour et peur, méfiance, quels seront leurs destins après ces découvertes... J'ai hâte de découvrir cette suite qui risque d'être émouvante.
Quand son grand-père s’écroule à côté de lui, Nao devient inconsolable. Qui le poussera dorénavant sur sa balançoire ? Seule la pluie arrive à pleurer, les larmes du jeune garçon, elles ne coulent pas. Et pourtant il se sent abandonné.
Alors Aïko sa maman décide de lui raconter une histoire. Son histoire, quand elle aussi a perdu deux personnes proches, sa mère et sa sœur.
Pour cela, elle va ouvrir la boîte de ses secrets d'enfance. Ceux qui sont enfouis au plus profond d’elle-même. Car si la tristesse n’a pas d’âge, on comprend mieux celle d’un enfant, avec les yeux de l’enfant que l’on a été.
Mon avis pour les enfants :
Et oui, même si tu as tendance à l'oublier, tes parents ont été eux-aussi des enfants. Ils l'ont un peu oublié sous le poids de leurs responsabilités. Ils doivent être forts pour s'occuper et faire grandir leurs enfants.
Eux aussi ont vécu ou vivent des moments difficiles, comme la mort de quelqu'un qu'ils aiment. Même s'ils ne le montrent pas avec leur cœur d'adulte, les parents peuvent être tristes aussi.
Mon avis pour les parents :
Le deuil, comment l’expliquer aux enfants ? Bien souvent, on n'hésite pas à utiliser des subterfuges comme, il est parti au ciel, elle est partie pour un long voyage.
Alors pour oser enfin parler franchement aux enfants, Le silence et l'ombre me semble être le support idéal pour accompagner les paroles, quand les mots ont du mal à venir.
Mon avis pour les enseignants :
Voici un très bel album pour aborder le deuil à l'école. Très souvent, on y est confronté en classe et ce n'est pas toujours évident de mettre les mots justes pour expliquer la mort aux plus jeunes. Quelle judicieuse idée d'avoir utilisé un ours pour ce faire ! L'objet transitionnel par excellence, le plus adapté pour parler à des enfants.
Xavier Bétaucourt (scénario) et Élodie Garcia (scénario, dessin et couleur) ont réussi à mettre de la couleur et de la tendresse, là où bien souvent il y a du noir, des larmes et de la tristesse.
Merci à eux pour ce très bel album publié chez Jungle.
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