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Nicolas Bouvier brosse un beau et juste portrait de la voyageuse et écrivaine Ella Maillart avec un court texte publié par les éditions Mini Zoe agrémenté de 20 photos prises sur la route de ses voyages.
La vie d’une femme libre admirable sous une plume d’exception.
pérégrinations de la voyageuse pour pénétrer dans le Xinjiang en des temps déjà troubles (les années 30) et aventures surprenantes en compagnie du journaliste anglais Peter Fleming qui a écrit son pendant.
Un livre absolument génial, à n'en pas douter les livres et les bibliothèques reservent des trésors , il faut se faire à l'idée qu'à côté des grandes stars de librairies bien établies dorment des stars à découvrir, mais pas obligatoirement.A l'image de cette femme véritable monumentale reporter de temps révolus,et qui s'occupe entièrement de spiritualité mais par le filtre de la compréhension que les méditations quotidienne autour de sa chatte adoptée en Inde au temps de Ramana Maharshi et Krishna Menon lui inspirent .Dans sa vie de titan aventurière des routes (lire ses autres livres :la voie cruelle, vagabonde des mers...)cette femme ouvre une parenthèse observant la légèreté poids-plume d' un animal à poils,comme prisme - matière à nous faire songer à notre nature véritable, les questions relatives à l'amour , sans grandiloquence .
Ella Maillart nous raconte, à travers La Voie Cruelle, le voyage qu'elle a fait en 1939, d'Europe en Afghanistan, en compagnie de Christina, alias Anne-Marie Schwarzenbach.
Ce livre est un classique de la littérature de voyage. Il a même inspiré Nicolas Bouvier qui avait rencontré Ella Maillart avant de partir faire lui-même son propre voyage vers l'Afghanistan, ce qui donnera naissance au classique des classiques "L'usage du Monde".
Pour ce qui est de La Voie cruelle ce qui m'a frappé c'est que, d'une certaine façon , le livre est divisé en deux parties qui montrent bien que le but de ce voyage est l'Afghanistan. La première partie, disons de l'Europe à la frontière afghane, est intéressante mais on sent que là n'est pas l'essentiel, que l'auteur ne fait que passer. Par contre, quand Ella Maillart et Christina arrivent en Afghanistan c'est autre chose! On sent le bonheur de l'objectif atteint mais surtout de découvertes à venir. On y lit l'admiration, voire l'envie d'Ella Maillart pour les peules nomades qu'elle croise. Elle nous fait découvrir un Afghanistan merveilleux, un pays que l'on aimerait découvrir hors de la guerre, tellement loin de ce que nous lisons dans la presse depuis quelques dizaines d'années. Et pourtant, sous certains aspects les choses ont peu changé: l'éternel combat entre le modernisme et les anciennes coutumes était déjà présent en 1939.
De même la critique d'Ella Maillart de notre société occidentale très matérialiste résonne avec tellement d'actualité...
Et puis ce livre c'est aussi celui d'un combat. Celui de Christina/Anne-Marie contre la drogue et sa quête d'absolu. Avec l'envie d'Ella Maillart d'aider son amie à sortir de cette dépendance et de cette souffrance. C'est l'histoire d'une amitié mais aussi, finalement, d'un échec.
Un très beau livre à lire, relire qui m'a fait redécouvir Ella Maillart pour mon plus grand plaisir.
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