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La flamboyante et splendide Maya tombe en panne devant le manoir de la Giraudière. Hugo Rascol, le fils de l’un des propriétaires, lui propose de l’héberger le temps de la réparation de sa voiture.
Très vite, elle fait la connaissance des habitants venues passer l’été dans le manoir familial, les frères Rascol et leur famille.
Stéphane, écrivain qui a connu un franc succès avec son premier roman, depuis n’a rien écrit qui ait pu susciter l’intérêt des lecteurs. Il vit très mal cette situation.
Frédéric, riche ténor du barreau, marié à la frivole Valérie, qu’il supporte tout juste et de ses 2 enfants, des jumeaux, Hugo, le tombeur qui se cherche, Marion qui n’a d’yeux que pour son frère, allant jusqu’à être jalouse de ses conquêtes.
Et enfin, Clément, croque-mort marié à la douce Agnès, et son fils Mathieu, brillant étudiant en médecine.
Le décor est planté pour un faire un bon roman bien noir. Petit à petit, la mystérieuse Maya va réussir insidieusement à semer son poison, révélant de terribles secrets, mais surtout la vraie personnalité de chacun d’eux !
Un suspens jusqu’aux dernières pages. Un roman écrit avec les mots justes, ainsi, les chapitres s’enchaînent à la perfection, on ne voit pas les pages défilées, on est happé par cette histoire.
Même les familles les plus parfaites en surface, ont de terribles secrets et des âmes loin d’être pures. Seul compte la réputation , l’argent et le pouvoir. Les états-d’âmes n’ont pas leur place dans ce roman.
On frôle tout au long du roman avec la folie de certains des protagonistes.
Et si au fond nous n’avions pas tous une part d’ombre dans nos âmes ?
Lisez ce roman vous ne serez pas déçu, et vous en verrez plus jamais votre famille de la même façon !
C’était un accident. Un mot de trop, un coup qui part, un autre qui suit, la colère qui submerge, le contrôle qui échappe. Une mauvaise chute, fatale. Alice vient de tuer Célia, sa jumelle. Les deux sœurs étaient parties faire une balade dans la nature, et du haut de la falaise où a eu lieu le drame, Alice ne réfléchit pas longtemps : elle jette le corps de Célia à la mer et décide de prendre sa place.
Elle n’a pas fait ce choix sur un coup de tête. Peut-être attendait-elle son tour pour briller. Car depuis l’enfance, Alice nourrissait de la jalousie pour Célia. Célia la plus sage, la plus intelligente, Célia, la fille parfaite aux yeux de leur mère. Alice disparaît et abandonne son poste de prof de philo et le modeste appartement qu’elle louait pour une magnifique villa en bord de mer, avec en prime Maxime, un mari fortuné, et un mignon petit garçon. Mais Maxime s’avère être un abruti prétentieux et infidèle, et la belle-mère livrée avec est une peau de vache qui passe son temps à rabaisser Célia/Alice. Bien loin du tableau idyllique qu’elle s’en était fait, Alice découvre la vraie vie de Célia et sa sujétion. Mais elle n’a pas fait tout ça pour se laisser enquiquiner, et elle a bien l’intention de profiter de tout ce qu’elle possède à présent. Parviendra-t-elle à donner le change, au milieu des proches de Célia qui ne connaissent qu’une femme dépendante et effacée ?
J’ai été surprise par l’ambiance de ce roman, que j’imaginais beaucoup plus sombre, mais je me suis rapidement laissé convaincre par la tonalité réaliste qu’a choisie l’auteur. Le scénario a beau avoir été maintes fois exploité — la gémellité, une gentille, une méchante… —, Edmonde Permingeat tire intelligemment son épingle du jeu. Certaines situations dans lesquelles se retrouve Alice, l’usurpatrice, m’ont fait rire. Les amis de sa sœur sont une bande de snobinards hypocrites totalement incompatibles avec le fort caractère de la jeune femme, qui n’a pas envie de leur rendre leurs sourires de façade et de participer à leurs manigances. Ses échanges cinglants avec la belle-mère sont jubilatoires. Alice est intéressante, tant par son attitude que par ce qu’elle représente à différents niveaux, et nous fait osciller entre la sympathie et l’énervement : n’oublions pas qu’elle a tout de même tué sa sœur, comment pourrait-on la laisser impunément profiter d’une vie qui n’est pas la sienne ? On ne peut toutefois s’empêcher d’éprouver une certaine satisfaction de la voir remettre tout ce beau monde à sa place. Entre adultère, violences conjugales et manipulations en tout genre, la classe sociale des privilégiés se fait égratigner sans ménagement. L’aspect thriller met un petit moment à s’installer, mais rien ne manque. Au contraire, la mise en avant de la psychologie des personnages fait monter la pression car on sait que tôt ou tard, les apparences vont s’écrouler. Le style, un peu désuet parfois, ajoute un côté décalé appréciable, l’histoire est relativement bien ficelée et son déroulement inattendu : on se retrouve, à plusieurs reprises, à se mettre une pichenette sous le menton pour refermer la bouche.
Sans mon ombre est une surprise, donc, et une bonne.
Edmonde Permingeat a la particularité de mettre en scène des jumeaux dans tous ses romans. Dans celui-ci, Alice, prof agrégée de philosophie, célibataire sans enfant, est la jumelle de Célia, épouse et mère de deux enfants, vivant confortablement dans une luxueuse villa au bord de la mer.
Dès son plus jeune âge, Alice a ressenti une profonde jalousie vis à vis de sa soeur. Cette jalousie l'amènera, dès les premières lignes du roman, à tuer dans un accès de rage Célia.
Se débarrassant du corps dans la mer, elle décide d'endosser l'identité de sa jumelle afin de pouvoir elle aussi se » la couler douce » auprès d'un mari jouissant d'une bonne situation.
Ne semblant pas éprouver le moindre remords, elle se glisse avec aisance dans le quotidien de sa soeur. A sa grande surprise, Alice va découvrir ce qu'était réellement la vie de Célia.
Ce roman, outre le fait d'être parfait pour le temps des vacances, nous éclaire sur les ressorts psychologiques pouvant interagir entre des jumelles, pointe du doigt que l'humain a toujours tendance à trouver que l'herbe est plus verte chez les autres.
J'ai eu un peu de mal au début à accrocher car je trouvais le personnage d'Alice particulièrement antipathique. Mais au fur et à mesure, je me suis vraiment intéressée à la vie de Célia et ai eu envie d'en savoir plus, jusqu'au dénouement final inattendu.
Très bon moment de lecture.
J’avais découvert la plume d’Edmonde Permingeat, il y a plus ou moins un an, par son précédent thriller « Sans mon ombre ». Si vous relisez ma chronique de l’époque, vous pourrez constater qu’il fut l’un de mes coups de coeur du printemps 2019 (piqûre de rappel : https://www.musemaniasbooks.be/2019/04/10/sans-mon-ombre-dedmonde-permingeat-thriller/). Lorsque j’ai appris par le catalogue de la maison d’édition de L’Archipel que le nouveau thriller de cette auteure paraissait cette année, je n’avais qu’une envie : le lire.
Suite à la crise du coronavirus, sa parution a été quelque peu reportée. Devant normalement paraître en avril 2020, il est finalement sorti le 9 juillet. En définitive, ce n’est pas une mauvaise chose car il est le livre parfait pour les vacances des amateurs de littérature noire. En plus, le décor est lui même planté en période estivale.
Maya est une rousse plantureuse dont la voiture tombe en panne à quelques pas de la demeure familiale des Rascol où se rejoignent les différents membres de la famille pour y passer quelques jours de vacances. Cette riche famille se compose de trois frères : Stéphane (l’écrivain célèbre), Frédéric (l’as du barreau) et Clément (employé des pompes funèbres). Ces trois frères vont passer leurs vacances avec épouses et enfants. Mais quand Maya va s’introduire dans ce microcosme, les secrets enfouis vont petit à petit se révéler. Alors que la famille vivait une vie somme toute normale, tout risque de s’effondrer par la présence de cette jeune fille remplie de mystères.
Encore une fois, j’ai passé un excellent moment grâce aux mots d’Edmonde Permingeat. Elle a réussi à me faire voyager dans le Tarn parmi cette famille aux multiples recoins obscurs. Même si leurs apparences sont bien lisses, les dédales dans leur histoire personnelles et familiales sont nombreux et au fil des pages, la lumière est faite.
Digne d’un grand jeu de Cluedo en huit-clos, l’auteure s’amuse à distiller des petites révélations au compte-goutte. Je dois bien avouer que j’ai – en partie – trouvé la solution de l’énigme très rapidement, mais contrairement à d’autres livres, cela n’a pas bousculé négativement ma lecture. La façon dont l’auteure construit son intrigue est faite de manière intelligente et divertissante. Une fois que vous avez bien en tête les différents protagonistes (bien travaillés), car chacun est important, vous ne pourrez que savourer encore plus le récit.
J’avais lu dans la biographie de l’auteure qu’elle s’intéressait beaucoup à la gémellité. Dans son précédent « Sans mon ombre » l’accent y était mis mais il n’est pas en reste dans « Ecrit dans le sang ».
Je vous conseille donc ce livre pour cet été car il est le thriller parfait à déposer dans sa valise et à ensuite savourer au bord de la piscine ou sur la plage.
Je remercie les éditions de L’Archipel (et en particulier, Mylène) pour leur confiance accordée et de m’avoir permis de découvrir ce livre en avant-première.
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