Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Dès les premières pages, on est attrapé et intrigué par cette aventure SF étonnamment mis en image dans un style "classicosimpliste", comprenez peu de détail, traits épais, belle couleur mais peu fournis, agréable à l'oeil sans être renversant, pas vraiment l'idée que je me fais du style graphique SF.
Peu importe, l'histoire est solide et intéressante. Très ancrée dans notre époque. L'auteur fait d'abord un constat, celui que l'homme est responsable de l'état de la terre.
"Il leur a fallu un demi million d'années sans humains pour retrouver la santé. Sans voitures, ni usines de plastique, ni compagnies pétrolières...[...] Il faut reprendre l'histoire à zéro."
Mais l'homme est il capable de recommencer sans répéter les mêmes erreurs? Pas sûr.
A travers la folie des grandeurs de notre héros, sur un ton catastrophique non dénué d'humour, l'auteur nous présente un homme à l'ego surdimensionné qui va vite passer du statut de sauveur à celui de néo dieu.
Aussi drôle qu'inquiétant.
Un conte horrifique en bande dessinée. Voilà un album original avec une atmosphère qu’on a rarement l’occasion de ressentir dans le monde de la BD.
1917, quelque part en Europe sur le front… 2 enfants, Otto et Ofélia ramènent un soldat mal en point à leur orphelinat où les attend Maurice, fils du directeur de l’institution. La suite ne se raconte pas mais attention, elle est sanglante… C’est la guerre, et la nourriture manque, Maurice a la solution.
Un récit noir, glauque et qui file des frissons dans le dos… avec un dessin bien adapté qui parvient à planter solidement l’ambiance qu’on pouvait attendre d’un tel récit. A noter la présence d’horribles poupées victoriennes, dignes réincarnations de Chucky, qui ne sont cette fois pas tout à fait du côté du mal…
Un album vraiment à part, pour les amateurs du genre bien sûr, mais aussi pour les curieux qui ont envie de se faire peur en lisant une BD, tard le soir… avec ou sans lumière allumée.
1916, entre la Pologne et la Russie, un orphelinat perdu au milieu d'un monde en ruines. Il ne reste plus rien, seuls trois enfants ont survécu... Mais comment ? Maurice Nunrk, ventripotent fils des directeurs de l'institution, dirige et impose ses décisions aux deux autres. Otto et Ofélia, orphelins doivent obéir pour survivre... Pour cela, ils attirent les soldats dans l'orphelinat.. Et alors qu'ils s'apprêtent à déguster un bon repas, Maurice les décapite pour qu'ils servent de nourriture... Otto n'en peut plus et pour ne pas sombrer, il va être aidé par des poupées...
Comment ne pas penser à "Chucky" ou à l'affiche de "The Game" de David Fincher quand on voit cette couverture qui est bien plus subtile qu'on ne peut l'imaginer. Comme souvent, après avoir refermé la bd, je la regarde à nouveau et y découvre de nouveaux indices... J'adore ça. Sinon, cette histoire parle de hache, de sang, de morts, de repas à base d'humain (bienvenue chez "Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street") d'orphelins et de poupées vivantes... Et bien, vous savez quoi ??? Quel plaisir, j'ai été happé par l'histoire, le récit est diaboliquement bien construit et les personnages, enfin surtout Maurice, sont bien dérangés... Que dire du graphisme ? Le travail de Juan Manuel Tumburus est superbe, avec une mention spéciale pour les regards.
Et pour finir, entre le prénom d'un des personnages, l'histoire et le style graphique, on ne peut qu'y voir un clin "d'œil" à l'expressionniste Otto Dix !
Alors oui, on va éviter de faire lire cette BD aux enfants. Mais que c'est bon, c'est même très bon. J'ai pris malin plaisir à voir une tête coupée par un gosse dès la 8ème page (quand je vous dis que je suis un psychopathe moi aussi, vous ne me croyez pas)... Allez-y les yeux fermés, enfin non, surtout gardez-les ... bien ouverts... Et ne les perdez pas...
Damon est fan d'un jeu en ligne Les Égyptiens de l'espace et compte bien sur ce jeu pour entrer dans la vie active. Un jour, il est enlevé par des extra-terrestres qui s'avèrent être des Égyptiens, ceux du jeu, qui cherchent les meilleurs joueurs pour sauver leur civilisation qui vit à des années-lumières. Sauf que les ordinateurs se sont trompés et Damon est un joueur assez mauvais. Renseignements pris, le meilleur joueur est Géronimo, aussitôt enlevé. Damon et Géronimo feront donc équipe pour combattre le méchant Wando, l'archi-ennemi du pharaon.
Je ne suis pas spécialiste des Égyptiens et je ne saurais dire ce qui est de la réalité ou de la fiction, je vois à peu près ce qui relève de l'anachronisme. Donc égyptologues acharnés, ne criez pas au scandale, cette bande dessinée n'est pas faite pour vous. Plutôt destinée à un public jeune, elle se lira dans le cadre familial. Très drôle, divertissante, le mélange des genres est très réussi. Dessin très coloré (Diego Garavano) et scénarios -scenarii pour les puristes- légers et enlevés (Diego Agrimbau), le tout donne une série qui débute très bien. Car j'ai lu deux épisodes à la suite. Le premier est intitulé La molaire du pharaon et tourne autour de la recherche du dentiste du pharaon qui ne répond plus aux appels alors que urgence il y a pour la dent pharaonique. Le deuxième tome intitulé La recette du pharaon a pour cadre la brasserie et la recette de bière ancestrale perdue à jamais... sauf si Damon et Géronimo parviennent à la récupérer.
Situations décalées, drôles, personnages marrants et attachants comme le sont souvent les gentils loosers qui réussissent sans comprendre comment, cette BD est une belle découverte, éditée par une maison espagnole Editorial Saure. Malgré cela, vous devriez pouvoir la trouver ou la commander dans toutes vos bonnes librairies (on me dit que chez Decitre, Mollat et les libraires.fr elle y est, mais essayez aussi chez vos libraires favoris). Allez-y, je vous promets un très bon moment de détente en famille.
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