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Marceline ou le monde des autres est le dixième livre de Marc Desaubliaux, un auteur dont j’avais bien aimé Un Homme sans volonté. L’univers à la fois sombre et dérangeant m’avait, contre toute attente, intéressée.
Ici, une intrigue un peu à la manière de La vie n’est pas un long fleuve tranquille… Un roman sur le choc de deux mondes qui vivent côte à côte mais ne se rencontrent pas.
Un même lieu : Rougemont, une petite ville située à une soixantaine de kilomètres au nord de Paris, où le temps semble s’être arrêté au milieu du XIXème siècle…
Deux familles : les Frémy, arrivés à Rougement au XVIIème siècle, bourgeois aisés ayant pignon sur rue dans la vieille ville, et les Fraisse, qui habitent aux Béguines, une des deux petites cités construites à la fin des années 1960 en périphérie de la ville…
Deux enfants des deux côtés, Paul et Henri Frémy et Sofia et Marceline Fraisse… Et ce n’est pas le seul points communs car de part et d’autre, il y a un parent alcoolique, on distribue des claques quand on n’arrive pas à communiquer. Les deux familles vont à la messe le dimanche mais ne se placent pas aux mêmes rangs dans la cathédrale. Et puis, la météo est la même pour tous !
Marceline, l’aînée des Fraisse, rêve d’intégrer le monde de la vieille ville. Elle est prête à tout pour y arriver et ne reculera devant rien.
Nous comprenons assez vite que des évènements passés concernent les deux familles et les séparent encore plus que les différences de niveau social.
La narration, datée comme un journal de bord de mars 2018 à avril 2019, passe d’un univers à l’autre au gré de clichés revisités : enseignement privé VS établissements scolaires publics, avenir prometteur VS voie professionnelle, intérieur cossu VS petit appartement HLM… Au calendrier s’ajoute la météo du jour, comme une indication scénique d’atmosphère.
Le père Frémy, Jean-Patrick, a besoin de comprendre une part mystérieuse du passé de ses parents, au moment de l’occupation allemande et de la collaboration. Pour cela, il se plonge dans la correspondance de son père et les dossiers de son grand-père, recherche les traces de son premier amour tragiquement rompu, l’occasion d’entrecouper le récit au gré de la lecture des lettres et des notes, du journal de captivité de son père, des confidences de son oncle.
Ce livre est un roman d’atmosphère, d’ambiance, avec des lenteurs, des longueurs que les frasques de la jeune génération rendent plus digestes. Des rappels de faits d’actualité de 2018 ancrent le récit dans une réalité qui, autrement, pourrait nous échapper, surtout si nous évoluons entre les deux mondes qui s’affrontent dans l’intrigue proprement dite et nous laissons immerger dans l’atmosphère surannée du roman. Personnellement, j’ai trouvé la description du milieu ouvrier un peu trop primaire ; je suis issue d’un tel milieu mais ne m’y reconnais pas… Certaines situations sont peu crédibles…Quant à la condescendance hypocrite de Jean-Patrick Frémy pour les Fraisse…
Un roman complexe sur un sujet qui l’est tout autant, synthétisé justement autour du personnage de Jean-Patrick Frémy, un roman sur la foi, sur la sincérité dans la pratique de la religion, sur le pardon…
Marc Desaubliaux continue à beaucoup m’intéresser avec son écriture introspective, soignée et ses ambiances particulières, ses études de milieux.
Louis est né à la fin des années 40 et est issu d'une famille de la haute bourgeoisie. Son avenir est tracé, il faudra qu'il reprenne les rênes de l'entreprise de son père. Pourtant, Louis n'est pas celui qu'on voudrait qu'il soit. C'est un artiste en herbe et dans l'âme.
C'est un travers les souvenirs d'enfance et d'adolescence (suite à un malaise) qu'il nous explique l'homme qu'il est devenu malgré lui, incapable de prendre une décision, de choisir la bonne direction. Même pas celle de choisir la femme avec laquelle il souhaite partager sa vie.
On suit d'ailleurs aussi les doutes de l'une de ses amies, Carol-Anne, qui multiplie les expériences amoureuses et entraîne Louis dans ses extravagances.
Louis suivrait de toute façon n'importe qui à partir du moment où on s'intéresse à lui. J'ai apprécié par exemple le moment où Louis prend des risques en partant en Russie pour défendre la famille du tsar déchu, tout cela parce que son meilleur ami est d'origine russe et sa famille a dû s'expatrier à paris.
Louis se montre aussi attachant car il est inquiet pour sa soeur, atteinte d'anorexie. Il souffre pour elle mais aussi parce que ses parents accordent, vue les circonstances, plus d'importance à sa soeur qu'à lui.
Les souvenirs ne sont pas toujours chronologiques mais datés et on s'y retrouve.
Une belle écriture et l'auteur réussit à nous happer assez rapidement.
Merci à SimPlement et à l'auteur, Marc Desaubliaux ,de m'avoir permis la lecture de ce bon roman .Marceline vit avec ses parents dans une cité à la périphérie de Rougemont à quelques kilomètres de Paris et rêve de frayer avec les familles bourgeoises du centre ville .Notamment la famille Frémy , une des plus anciennes de la ville ,qui est souvent montrée en exemple .Pour cela ,elle va se rapprocher des deux fils et se faire embaucher par le père qui va découvrir un passé qu'il ignorait .
Louis est né à la fin des années 40 et est issu d'une famille de la haute bourgeoisie. Son avenir est tracé, il faudra qu'il reprenne les rênes de l'entreprise de son père. Pourtant, Louis n'est pas celui qu'on voudrait qu'il soit. C'est un artiste en herbe et dans l'âme.
C'est un travers les souvenirs d'enfance et d'adolescence (suite à un malaise) qu'il nous explique l'homme qu'il est devenu malgré lui, incapable de prendre une décision, de choisir la bonne direction. Même pas celle de choisir la femme avec laquelle il souhaite partager sa vie.
On suit d'ailleurs aussi les doutes de l'une de ses amies, Carol-Anne, qui multiplie les expériences amoureuses et entraîne Louis dans ses extravagances.
Louis suivrait de toute façon n'importe qui à partir du moment où on s'intéresse à lui. J'ai apprécié par exemple le moment où Louis prend des risques en partant en Russie pour défendre la famille du tsar déchu, tout cela parce que son meilleur ami est d'origine russe et sa famille a dû s'expatrier à paris.
Louis se montre aussi attachant car il est inquiet pour sa soeur, atteinte d'anorexie. Il souffre pour elle mais aussi parce que ses parents accordent, vue les circonstances, plus d'importance à sa soeur qu'à lui.
Les souvenirs ne sont pas toujours chronologiques mais datés et on s'y retrouve.
Une belle écriture et l'auteur réussit à nous happer assez rapidement.
Rencontre intéressante avec l'auteur.
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