"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes au Panama ; violence, misère, prostitution, sensualité et corruption sont le quotidien des habitants.
Et un petit garçon débarque dans la décharge municipale. Il ne parle pas, a des yeux bleus perçants au milieu d'un visage noir et surtout le sens de la justice. Il va grandir.
Alors oui, il venge les opprimés, s'en prend aux violeurs, pédophiles, voleurs et tortionnaires en tout genre mais je suis restée en retrait lors de ma lecture.
Les personnages sont multiples, haut en couleurs mais trop de longueurs pour moi et une histoire finalement assez peu originale.
Il n'en reste pas moins que l'intrigue est bien construite et le style agréable.
Au vue des critiques dithyrambiques, je m'attendais à une lecture passionnante ; je suis un peu déçue.
Dans une ville du Panama nous suivons l’histoire d’un jeune garçon aux yeux bleus muet qui vit sur une décharge et qui sera le fil rouge de ce roman.
C’est une fable societale entre les riches et les pauvres ou la misère est décrite , par l’intermédiaire de personnages originaux et très colorés dans une langue où le côté historique est bien présent de même que la psychologie des personnages.
Cela fait dix-huit ans, depuis qu’elle a fui l’Espagne avec son fils Iberio, alors nourrisson, que Mercedes vit à Paris. Désormais la solaire, irremplaçable et très courtisée concierge d’un immeuble cossu, elle n’a d’yeux que pour cet enfant en passe de se muer en homme, qu’elle a élevé avec amour et exigence, dans l’obsession de sa réussite. Lorsque, pour financer les études d’Iberio, elle accepte de poser pour Ezra Goldweiser, peintre célèbre du dernier étage, elle est loin d’imaginer les émotions qui vont secouer l’immeuble, mais aussi le tournant que prendra son existence, jusqu’ici uniquement préoccupée de son fils.
Après sa dramatique ouverture et l’introduction d’un grain de mystère qui laissera mijoter curiosité et inquiétude jusqu’à son twist final, le récit s’installe dans un huis-clos, où l’action s’efface au profit de la psychologie des personnages et de l’atmosphère de l’immeuble. Si Iberio en est le centre de gravité, ce n’est qu’au travers de Mercedes et de sa détermination à conjurer le passé, pour assurer à cet enfant un avenir que le destin semblait initialement lui refuser. En vérité, rien ne parvient à gommer la présence vibrante de cette femme, astre à distance duquel tournent, à défaut peut-être du lecteur un peu las, à la longue, de tant de superlative perfection, les autres personnages fascinés par son inaccessible et mystérieuse beauté.
Pendant que chacun se débat dans les affres terre-à-terre de passions impossibles – le jeune Iberio découvre l’amour sur un quiproquo, le mûr Ezra vit en solitaire son dernier embrasement sensuel, la vieille voisine aigrie par les trahisons de feu son mari cherche une revanche dans sa curiosité méchante et jalouse -, Mercedes prend peu à peu des allures de madone…
D’une lecture fluide et agréable, ce roman ménage longtemps ses effets, semblant même un peu forcer le trait sur la singulière aura de son personnage principal, jusqu’à ce que la conclusion viennent en révéler la raison. Sans sensiblerie ni mièvrerie, il dessine au final un beau portrait de femme, dans une ode à l'amour non dénuée d’humour, puisqu’une de ses scènes m’a franchement fait rire de bon coeur.
Aïe. Qu'est-ce qui m'arrive ? J'ose pas le dire vu la flopée de 4 et de 5 étoiles.
Bon allez : "San Perdido" m'a perdue, j'ai pas aimé, je me suis ennuyée.
D'abord, la quatrième de couverture est réductrice. Il est bien question d'un jeune garçon noir, muet, aux étranges yeux bleus et aux mains surpuissantes, qui surgit de nulle part un matin de chaleur, dans une décharge d'une ville imaginaire au Panama, à la moitié du siècle passé. On nous le présente comme un futur héros, un justicier silencieux volant discrètement au secours de la veuve et de l'orphelin, alors on s'attend à une épopée, une geste héroïque étalée sur les 450 pages qu'on tient en mains.
Las. A la lecture, on s'aperçoit que cette légende se construit de loin en loin, presque à l'insu de ceux qui bénéficient de son aide. Un fil rouge ténu plutôt qu'un sujet principal, plaqué sur des pouvoirs surnaturels et sur une sombre histoire de vengeance remontant à la colonisation espagnole et à la traite des esclaves noirs.
Mais alors de quoi parle "San Perdido" ? de beaucoup (trop) de choses, mais surtout de magouilles et de complots politiques, et des frasques sexuelles du gouverneur local, surnommé comme il se doit "El Toro". L'histoire donne aussi à observer le gouffre entre les très riches et les très pauvres, l'exploitation des travailleurs, la solidarité des petites gens, la rivalité mortelle des puissants et la prostitution déclinée selon tous les niveaux de pouvoir d'achat, de la luxueuse maison close de "Madame" sur les hauteurs de la ville aux bordels sordides du port.
Portrait d'une ville fictive et d'un pays bien réel qui a tout d'une république bananière, "San Perdido" m'a intéressée pour les repères historiques sur le Panama (colonisation, indépendance et création de toutes pièces d'un Etat pour permettre la construction du canal, conséquences de la présence US). Pour le reste, il y a trop de tout : trop de sexe et d'étalage de chair fraîche, trop de détails, trop de descriptions, de digressions qui égarent, trop d'alcool et de cigarettes (toute la panoplie des marques de l'époque y passe, j'en suis ressortie avec les poumons oppressés), trop de bavardages et trop peu d'action, trop d'adjectifs et d'adverbes, trop de jurons en espagnol dans un texte écrit en français avec des personnages hispanophones (pour moi ce n'est pas cohérent, ni utile pour le côté "couleur locale"). Certes il y a quelques personnages attachants, mais caricaturaux pour la plupart ; les motivations du héros et de son mentor sont au final assez insaisissables : revanche d'un peuple opprimé, Robin des Bois panaméen ? Quant au twist final saupoudré de réalisme magique, il m'a laissée incrédule.
Trop d'ennui, de lourdeur et d'improbabilité, mon indulgence s'est lassée.
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