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La publication de cette (auto-)biographie dans une traduction française va de pair avec la sortie en salle du dernier film des frères Cohen : « Inside Llewyn Davis » dont le personnage principal s'inspire de l'artiste folk Dave Van Ronk au sein de la scène musicale du Greenwich Village du tout début des années 60, avant l'arrivée de Bob Dylan.
La postérité se souvient de lui surtout pour avoir été celui qui modernisa la façon de jouer la vielle chanson traditionnelle, « The house of the rising sun ». Cette chanson que Bob Dylan enregistra pour son premier album sans lui demander son consentement et que les Animals, en 1964, rendirent populaire dans une version folk-rock. C'est oublier qu'il fut l'un des fers de lance du revival folk dans les années 50 avec des gens comme Pete Seeger. Van Ronk se destinait tout d'abord à jouer dans un orchestre de jazz traditionnel avant de découvrir le fingerpicking, cette façon de jouer à la guitare avec les doigts, alternant corde de basse et accords. À partir de ce moment il rejoignit la scène folk qu'il considérait auparavant comme assez pauvre musicalement. Les moyens de gagner sa vie avec cette musique étant rares, il se décida de s'engager dans la marine mais lorsqu'il était bien décidé à partir pour de bon, le vol de son portefeuille le contraignit à rester et continuer les concerts dans les cafés. L'engouement pour la folk vint assez tardivement à la fin des années 50, l'argent afflua enfin.
Van Ronk se considère lui-même comme un puriste de la folk, la folk consistant uniquement à réinterpréter de vielles chansons traditionnelles. Du moment où l'on innove en composant de nouveaux morceaux, ce n'est selon lui plus de la folk. Il oublie vite qu'une musique qui n'évolue pas est une musique qui se meurt tant elle est figée dans le temps.
Dans la partie où il évoque Dylan, on sent qu'il garde une petite rancœur à son encontre même si son affection pour lui reste intacte et qu'il ne regrette pas ces quelques années passées en sa compagnie.
Ce que Dave Von Ronk voulait avant tout, ce n'est pas nous raconter ce que fut sa vie, mais retranscrire le plus fidèlement possible ce qu'était le Greenwich Village durant cette période et c'est plutôt réussi.
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