"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Berg, 27ans, jeune homme avec des séquelles d'un ancien traumatisme crânien, jeune homme dépendant aux opioïdes, jeune homme qui vient de quitter un poste dans une start-up spécialisée dans les antivirus. Jeune homme fort intelligent grâce a un héritage intellectuel du a son grand-père rabbin.
Mais, du jour au lendemain il décide de tout plaquer pour rendre la court de sa vie, pour repartir de zéro et de se retrouver le long de la baie de Talinas, près de San Francisco.
A travers ce court roman, on suit le parcours de reconstruction et de résilience de cet homme dans la fleur de l'âge, qui veut s'en sortir ! Et je peux vous dire qu'il s'en passe des choses dans cette petite ville de Talinas, où les âmes sont grandes.
Daniel Gumbiner livre un texte tout en justesse, tout en délicatesse, autour de la reconstruction de soi, de la lutte contre les addictions, du bonheur de se retrouver déconnecter de la "virtualité" et surtout les bienfaits du travail manuel (qu'on perd de plus en plus au fil du temps). Car, ici, la résilience et la reconstruction de soi passent par la construction d'un voilier.
L'auteur arrive à ancrer son lecteur dans l'âme torturée, tourmentée, fait d'envie, d'émotions, de bien faire de Berg. Une vie d'errance à l'image d'un pauvre type perdu dans les affres de l'enfer de ses addictions. Le personnage créé par Daniel Gumbiner m'a beaucoup fait penser aux personnages de notre très doué Florent Oiseau.
Un court récit, à la fois réaliste et remplit d'espoir, qui montre que tout n'est pas perdu même quand on est au fond du trou, c'est peut-être même à partir de ce moment précis qu'on trouve un vrai sens à sa vie. Montez à bord du bateau pour découvrir les âmes de la baie de Talinas !
L’homme qui franchit les fenêtres ouvertes d’une ferme désertée pour un temps ne cherche ni bijoux ni matériel informatique. C’est l’armoire à pharmacie qui l’intéresse, dans l’espoir qu’elle contienne quelques boites d’antalgiques sur ordonnance. Malgré ses multiples tentatives de décrocher, l’addiction est encore bien présente, et avec elle la mise au ban de la société, les ruptures de lien et l’énergie consacrée à la gestion personnelle des prises.
Dans l’espoir de se raccrocher à quelque chose et éventuellement de gagner un peu d’argent, Berg devient agent de maintenance et skipper de bateaux de croisière. Une occasion pour lui (et pour le lecteur) de se familiariser avec le monde de la plaisance. Un lexique des termes techniques est proposé en fin d’ouvrage.
Mais c’est surtout auprès d‘Alejandro, l’homme aux multiples vies, qu’il trouvera une certaine stabilité et apprendra cette fois l’art de construire des bateaux de bois.
Le parcours de Berg sera dévoilé peu à peu, et l’on découvrira ce qui l’a conduit à cette dépendance.
L’aspect technique du monde de la navigation ravira les adeptes. Pour les béotiens, dont je suis , c’est moins réjouissant. On éprouve une certaine empathie pour le personnage victime comme tant d’autres d’un piège chimique difficile à éviter.
Merci à Netgalley et aux éditions Préludes
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