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Dame Hong

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    Couverture du livre « Mémoires d'une reine de Corée » de Dame Hong aux éditions Picquier

    Sandrine Fernandez sur Mémoires d'une reine de Corée de Dame Hong

    Née en 1735, dans le clan Hong, une famille de hauts dignitaires de sang royal, Hyegyeong n’est encore qu’une enfant quand elle est choisie par le roi Yongjo pour devenir l’épouse du prince Sado, l’héritier du trône de Corée. Tout en faisant l’apprentissage de l’étiquette très rigoriste de la...
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    Née en 1735, dans le clan Hong, une famille de hauts dignitaires de sang royal, Hyegyeong n’est encore qu’une enfant quand elle est choisie par le roi Yongjo pour devenir l’épouse du prince Sado, l’héritier du trône de Corée. Tout en faisant l’apprentissage de l’étiquette très rigoriste de la cour, elle devient le témoin privilégié des affaires politiques, des luttes de pouvoir et de la lente dégradation de l’état mental de son époux. Séparé très jeune de ses parents et malaimé par son père, le prince héritier était un être doué pour les études, pétri de piété filiale et appelé à un brillant avenir mais, impressionné par le roi, emprunté en public, il devient très vite la victime des colères monumentales de son père. Sado sombre dans la démence, développant des névroses, des phobies et le besoin de s’en libérer en tuant eunuques, serviteurs et servantes à tour de bras. Longtemps tenu à l’écart des méfaits de son fils, Yongjo, quand il en a connaissance, prend une décision radicale. Sado est mis à mort et son épouse craint pour sa vie et celle de son fils, le prince héritier Chongjo. Mais son beau-père les épargne et son fils règnera bel et bien sur le pays.
    Au soir de sa vie, les cheveux blanchis par l’âge et les tracas, Dame Hong décide de coucher sur le papier la tragique histoire du prince Sado afin de fournir un témoignage impartial des évènements à son petit-fils Sunjo.

    Bien qu’elle se targue de la plus grande objectivité et de l’impartialité la plus totale, Dame Hong nous livre ici un témoignage orienté vers la défense de sa famille et de son mari. Elle y décrit par le menu son arrivée à la cour royale et l’inexorable descente aux enfers du prince Sado. Habituée à garder ses sentiments par devers soi, elle laisse tout de même affleurer ses inquiétudes passées, son chagrin et une certaine amertume. Toujours déférente envers son souverain, ses deux épouses et la reine-mère, elle ose une critique voilée sur l’éducation du prince et l’attitude autoritaire du père envers son fils.
    Biographie, roman biographique ou document historique…les historiens restent circonspects tant Dame Hong glorifie sa famille parée de toutes les vertus et se pose en victime du destin, toujours soucieuse du bien-être du prince et de la survie de l’héritier qu’elle a mis au monde. En Corée, le souvenir de Dame Hong et du prince Sado est toujours vivace et ils font l’objet de moults romans et dramas. Tantôt la reine est toute pureté et abnégation, tantôt elle est décrite comme cruelle et manipulatrice. Quant au prince, deux factions s’opposent. L’une prend le parti de son père et de sa décision de le condamner à mort, sa folie mettant en péril le royaume et la pérennité du trône de Corée. L’autre défend l’idée que, loin d’être fou, Sado a été la victime d’un complot politique fomenté par ses ennemis.
    Quoi qu’il en soit, Sado, renié par son père, a été réhabilité par son fils, faisant de Dame Hong la reine Kyongui. Et, malgré ses défauts, ses non-dits et son manque probable d’objectivité, les Mémoires d’une reine de Corée restent un document essentiel du point de vue historique, ne serait-ce parce qu’il a été rédigé en hangeul, l’alphabet coréen, et non en caractères chinois, et aussi parce qu’il s’agit là d’un des rares textes écrits par une femme. Une femme qui sait écrire et a laissé derrière elle un témoignage, sinon exact, du moins éclairé sur les caractères, les actions et les sentiments de sa royale belle-famille.
    Vraiment passionnant !

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