Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
décevant... des longueurs, des répétitions.... je n'ai pas pu aller jusqu'au bout!
La famille Sorenson se compose de Marilyn et David, les parents, et de quatre filles. Wendy est l’aînée, suivie de Violet, Liza et la petite dernière Grace. Depuis leur rencontre dans les années 70 et jusqu’à aujourd’hui Marilyn et David n’ont jamais cessé d’éprouver l’un pour l’autre un amour passionnel qui a défié les épreuves et le temps. Un modèle pour leurs filles, mais surtout un poids écrasant car comment construire son propre couple quand on a pour modèle un tel exemple ? Par ailleurs, la famille va rapidement être perturbée par le retour de Jonah, âgé de 15 ans, le fils que Violet a donné à l’adoption à la naissance.
Voilà un roman comme on les aime. Une saga familiale qui s’étire sur une trentaine d’années et qui met en scène des personnages auxquels on s’attache en découvrant leurs secrets, leurs vies, leurs failles.
Sous ses airs de famille modèle, avec des parents capables de traverser toutes les difficultés sans jamais que leur passion ne soit ébranlée, et quatre filles brillantes, les Sorenson sont la proie de jalousies, de rivalités, de chagrins. Wendy fait ainsi face au deuil de son mari après avoir perdu un enfant à la naissance. Violet se débat avec la culpabilité d’avoir abandonné Jonah et ses réticences à l’intégrer à sa famille, son mari et ses deux fils. Liza ne supporte plus son compagnon continuellement en dépression, d’autant qu’elle vient d’apprendre qu’elle est enceinte. Quant à Grace, sa position de petite dernière la place toujours un peu en retrait de ces aînées et elle cache à ses parents qu’elle ne suit absolument pas d’études de droit. Aucune donc n’a reproduit l’harmonieux modèle parental ni ne semble s’épanouir dans sa vie privée.
Et tant mieux pour le lecteur, car cela va lui donner l’occasion de suivre les affrontements entre les sœurs, les petits coups en douce, les révélations de certains secrets qui auraient dû rester enfouis. Au fil des pages, on s’attache à chacun des membres de la famille, prenant parti pour l’un puis pour l’autre, se retrouvant dans les petits agacements, les grands énervements, les luttes puis les alliances, les soutiens, les moments de communion qui naissent selon les événements.
C’est fluide, émouvant, drôle, servi par une plume alerte qui file sur plus de 700 pages qu’on ne voit pas du tout passer. Un premier roman totalement maîtrisé et qui donne envie d’intégrer cette famille finalement imparfaite mais construite sur le socle solide d’un indéfectible amour.
Ce premier roman de Claire Lombardo se lit très vite malgré ses quelques 700 pages. On y découvre la vie d’une famille américaine sur près d’un demi-siècle. David et Marilyn Sorenson se sont rencontrés à l’université dans les années 1970 et ne se sont plus quittés. David est devenu médecin généraliste ; Marilyn, elle, a abandonné ses études littéraires pour donner naissance à Wendy d’abord, puis à Violet, Liza et enfin Grace. Quand on vit « tout le bonheur du monde » dans son enfance, le passage à l’âge adulte peut être douloureux. C’est ce que vivent « les quatre filles du Dr Sorenson » quand elles deviennent des femmes et qu’elles se confrontent à un modèle parental qui leur semble impossible à atteindre. Le roman fait alterner le passé et le présent. On vit donc la rencontre des parents, les naissances successives, les petites et grandes concessions qu’elles engendrent et en parallèle la vie des quatre filles adultes avec le retour d’un fils abandonné à la naissance par l’une d’entre elles. Beaucoup de thèmes sont abordés : l’amour, la vie de famille, la maternité, la jalousie, le rejet, la maladie, le deuil, le pardon… On finit par bien connaître chacun des personnages de cette saga familiale qui se lit comme on regarde une série, de manière assez addictive.
Bon, alors, là, joker ! Je vous préviens, je ne pourrai faire preuve d’aucune, je dis bien d’aucune, objectivité. Je n’y peux rien, c’est l’effet « Quatre filles du docteur March », je ne peux pas lutter, ça marche à tous les coups ; d’ailleurs, demandez à n’importe quelle donzelle de 7 à 77 ans qui aurait grandi dans une famille de 4 filles, vous verrez bien !
Dans la famille Sorenson, il y a…Le père, David, médecin au cœur gros comme ça mais peut-être un peu trop sollicité ces derniers temps, Marilyn, sa tendre moitié depuis suffisamment longtemps pour en avoir oublié jusqu’au souvenir d’une vie sans l’appui de ses bras. Il y a leurs quatre filles, Wendy, celle qui bouscula leurs projets en arrivant trop tôt, Violet, celle qui vint se glisser bien trop vite entre sa toute petite grande sœur et ses parents fous d’amour l’un pour l’autre, Liza, celle qui comprit rapidement qu’il valait mieux ne pas faire de vague, et Grace, la lointaine petite dernière, celle pour qui ils ont osé « tenter le coup », leur épilogue. Et puis, il y a, en vrac, un chien grand comme un poney, un ginko vieux comme le monde, une maison à l’escalier qui craque, des pièces rapportées, des enfants (ré)adoptés, des études ratées, des drames, des larmes, du charme, des non-dits, des soucis, de la vie, et puis, et puis, et puis...Comme on rassemble les photos d’événements marquants sur un pêle-mêle pour, d’un seul coup d’œil, balayer les années écoulées, Claire Lombardo nous invite, à grand renfort d’allers-retours sur l’éventail d’un demi-siècle, à pénétrer entre les fibres serrées et colorées qui tissent l’intimité d’une famille.
Dans la famille Sorenson, il y a…tant d’échos de ma propre famille, une sorte de « Famille trop d’filles » à l’échelle d’une vie d’adulte, tant de souvenirs qui pourraient être les miens, tant de dialogues qu’il me semble avoir entendus ou vécus parce qu’ils sonnent juste, parce qu’ils percutent, tant de morceaux de vie qu’on croirait prélevés dans la mienne qu’il m’a semblé, en refermant ce roman, être mise à la porte de chez moi, condamnée à l’exil en attendant d’hypothétiques retrouvailles.
Dans la famille Sorenson, il y a.…Tout le bonheur du monde, en effet, avec tout ce qu’il contient de douleurs et de renoncements, de silences et de secrets, de larmes et de regrets, mais aussi de pardon et de tolérance, d’amour et de deuxième chance.
Dans Tout le bonheur du monde, il y a… tous les bonheurs d’une lectrice (ou d’un lecteur bien décidé à aller voir sous les jupes des bonheurs de lecture des filles !) : une jeune auteure au talent affuté de vieux sioux, capable de vous faire croire qu’elle a mille ans quand elle en a trente, des personnages (presque) si bien dessinés qu’on pourrait les reconnaître sur une photo (sur un enregistrement, sûr !), une histoire dont on regrette qu’elle ne fasse QUE 700 pages, un style enlevé, joyeux, vivant, qui laisse passer la tendresse comme la rancœur, la profonde tristesse comme l’insondable bonheur.
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