"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un lanceur d’alerte !
Un livre qui hurle la déliquescence de notre monde.
Ces fragments sont des lames de fond sans compromission.
Des larmes salées, telles des myriades d’oiseaux noirs en plein vol de nos déroutes comportementales et idéologiques.
L’annonce de la finitude, le compte à rebours est lancé.
« Espèce invasive », des morceaux d’architecture qui sont une courte-échelle pour regarder nos erreurs en face, et nos faillites.
Honte à nous !
Les belles arrogances et la condescendance des donneurs de leçons !
Christophe Esnault est lucide. Il pointe du doigt, là où le bas blesse. Un pas de côté nécessaire pour une prise de conscience d’urgence absolue.
« Espèce invasive », la mauvaise herbe à éradiquer : l’homme.
« Le cocktail létal au Round Up pour tout le monde. Pourrait être notre futur. »
« Les enfants qui naîtraient. Malgré les réglementations & et les interdictions. Auraient un prénom unique. Choisi par l’administration : Carbone. »
« Longue vie aux écologistes. À leurs ennemis. Politiques et ontologiques. Longue vie surtout. Aux déchets nucléaires. »
Engagés, révolutionnaires, ces textes sont des leviers, des sommations, des sauts dans la flaque d’un monde en péril. L’écologie devrait être plus courageuse. S’attaquer aux diktats de la finance et des lobbys. Mais c’est le pot de terre contre le pot de fer.
« Désobéissance civile nous voilà. Nous disons non à tout. Pas seulement au gluten et au quinoa. À cette société de contrôle. Et autoritaire. À la consommation effrénée. À l’aliénation. On s’inscrira juste. Pour une retraite chamanique en ligne. »
Poète, dans une extrême clairvoyance, les mots sont absents. L’acclamation d’un ultime adage universel. Christophe Esnault délivre l’ultime antidote et bouscule les faux-semblants, les hypocrisies, et les petites manies réglées comme du papier à musique.
Les habitus de ceux qui se pensent écologistes et pratiquent l’inverse.
Mais qui sommes-nous pour juger ?
Chacun ici, trouvera sa pierre à tailler.
Il devine l’imprévisibilité des mentalités et puise les derniers espoirs. Ici, présent, dans ces lignes divinement rebelles, cyniques, tristes et déçues.
Nous sommes en plongée au cœur même d’une réalité dont nous tous sommes concernés.
« Voyez qu’en interrogeant l’Histoire. On peinera à croire que les riches se soumettent. Eux. À leur disparition programmée. Même s’ils devraient le savoir. Sans les pauvres. Ils sont rien. »
« Le bio avec emballage plastique. Je me doutais bien que ça suffirait pas. »
« La terre est devenue le lac Victoria. L’humain y est la perche du Nil. Même finalité. Même fête annoncée. Pour se donner une bonne conscience. »
« La révolution écologique ne se fera pas sans éclats de rire. »
« Vous devez désormais montrer votre brosse à dents en bambou avant d’embarquer sur un Airbus A320. »
« Espèce invasive » l’ultime sursaut. Un livre qui témoigne à la barre de nos échecs et du péril de la vie. L’homme en perdition dans un dérèglement qui file à toute allure. Le vent contraire.
Ce livre dont la poésie est l’issue de secours. Des poèmes qui sonnent le glas.
Un livre qui percute nos idéaux de plein fouet.
il dénonce le cynisme humain, l’égoïsme, notre fausse bonne conscience. « L’homme est un loup pour l’homme » selon Hobbes. Ici, tout prend sens. « Espèce invasive », puissamment politique, il est d’utilité publique et devrait se trouver et vite dans les hautes sphères gouvernementales. Ce n’est pas de l’utopie mais l’ultime secours. « Soyez au courant. De la catastrophe. Avant tout le monde. Évoluez au cœur de l’évènement. Soyez sinistré (e). »
Publié par les majeures Éditions Milagro.
Un saut dans la flaque des aspérités. Un poème de 65 pages, implacable, viscéralement contemporain.
Ici, pas de faux pas, de fleurs et de douceur. La cruauté mise à nue. Celle d’un monde qui ne sait pas le langage des enfants. Un monde dont se détourne la tendresse et le diapason des laits chauds gorgés de miel. Un monde qui assigne la jeunesse au mépris, aux coups, aux harcèlements et aux injustices flagrantes. Légitime que le narrateur frappe de ses poings dans le mur des rejets. Légitime que le narrateur franchise la ligne jaune. C’est sa seule réponse, l’écho de sa voix.
Nous sommes au cœur d’un fragment engagé, touchant, sociétal. La jeunesse écorchée vive au fronton des incompréhensions. Ici, c’est le narrateur emblématique des faillites et de l’État et du monde éducatif. L’enfance dévoilée et lacérée au cutter.
« Voler boire insulter / Chercher un cadre ». « Quitter la ville de ton enfance / Au moins pour un temps / Parce qu’une psychologue t’a placé / en foyer éducatif ».
La délinquance en réponse aux silences. Les tempêtes, gorge nouée et larmes salées. Ce qui ne peut advenir. Le mal est trop profond. Les portes fermées « Pas même boucher », une à une, l’enfant écueil, le poulbot égaré dans les affres des inégalités sociales. Les parents qui ne savent plus comment agir. L’enfant se rebelle. Scarifications sur un monde dont les codes ne sont pas ceux de cet adolescent qui grandit au fil des pages, jusqu’à ses quarante-neuf ans. Émancipation, drogue et risque. Il aurait fallu laisser cet oisillon pêcher au bord d’une rivière. Sentir sa peau frissonner au vent. Croire en lui et abattre les mauvaises cartes des institutions.
« La joie /Plus tard / Saurait te laver / Le rire de tout / Le tout peut-être matériau ».
Le narrateur nage à contre courant dans le lac glacé. Il cherche des preuves, des annonces, des espoirs.
Comment résister lorsque tant d’épreuves foudroient le narrateur. Où se trouve la paisible réponse ? Ce texte litanie est pourtant l’havre d’un advenir. La lutte vaincra, souveraine et absolue.
« Bonjour les enfants / Je vais vous lire des morceaux / de Louis Calaferte / Edward Bunker / Charles Bukowski / Isidore Ducasse / Si rien ne vous réveille / Je vous mets devant BFMTV / Avec des chips et du soda ».
Le poème est donc perfectible et c’est tant mieux. Il touche le macrocosme du bout du doigt. Le sablier s’écoule et l’heure change. Lunaire et sublime, spéculative et empreinte de tendresse et de Savoirs. Car oui, le narrateur deviendra la lumière de la vie « haute ». Celle des transmissions, de la culture et de la merveilleuse écriture exutoire et divinement sincère.
« Celui ou celle qui a écrit, sur le tableau / et avec une discrétion émouvante / « Cé beau com du Rimbot » / A touché mon cœur ».
Écrire la preuve. Écrire le plausible. Écrire la folie humaine et ses errances. Écrire les coups du tortionnaire. Souffrir mille fois pour respirer un instant. Homme devenu, tel M. Keating du Cercle des poètes disparus. Passeur du verbe et le phare de la ville haute. Celle d’où on accède par une montée titanesque. Être le contraire de cet antan de douleurs et de méprises.
Ce texte est d’utilité publique. Savoir « Pas même le boucher » dans tous les lieux où gravite la jeunesse. Dans les centres éducatifs comme outil de force et de rectitude.
Ce poème est une larme qui devient sourire. Ce poème est un choc de lecture inestimable. Tant il est nécessaire, et virtuose de sincérité. Le dépassement des chaos intérieurs et insistants. « Écrire ceux qui tapent pour punir. Ce qu’ils disent sur l’enfance. Tissu de mensonges ».
Lire la marée haute, lire la ville haute, lire la vie haute, sentir le frémissement qui advient subrepticement. Le Rocher de Sisyphe n’est plus, et c’est bien comme ça.
Une urgence de lecture. Approuver ce livre de Christophe Esnault et l’offrir en partage pour que la parole circule.
Publié par les majeures Éditions Æthalidès.
« Apprendre à pêcher / Avant d’apprendre à lire. » Au fil du temps qui passe subrepticement, résistent les images pavloviennes, douces, la campagne en diapason. L’eau cruciale se loge abondante et affamée : de ce poisson-chat. Le summum fédérateur et éducatif, piédestal d’une littérature vivifiante. Le charme opère une fusion vertigineuse avec Christophe Esnault dont l’enfance était, dès les prémices, initiatique. La pêche, l’acte émancipateur, la liberté à plein bras. On devient l’ombre du narrateur, de cet enfant, de cet homme en advenir. On marche dans les feuillages, en équilibre sur les gués, canne à pêche en main, regard altier, la frénésie du jour nourricière et humble. Les heures coudées, franches, ivresse et joie. Les fragments prennent sens, éclatent de poésie d’un réalisme sidérant, perfectionniste. La ruralité devenue la pièce centrale des jeux de l’enfance vénérée. L’ouverture glorieuse des apprentissages. La campagne la cosmopolite verdoyance à perte de vue. « Parfois ce n’est pas ce qu’on sort de l’eau/ Ou ce qu’on ne sort pas de l’eau/ Ou ce que l’on voit à hauteur d’eau/ C’est la couleur d’un renard à vingt mètres/Prise dans notre émerveillement. » « Le pêcheur dans sa barque te fait signe de la main/ Ça veut dire bravo mon gars beau poisson/Le sandre fait sept livres. » « L’enfant poisson-chat » pêche les moments de saveurs, poissons symboliques, les anecdotes deviennent des cartographies. Images d’Épinal, seau lourd de poissons, les heures d’abandon à soi-même, l’enfant grandissant dans cet espace de communion. « Tu n’as pas compris seulement/ Trente ans plus tard que cette jeune fille/ Avait été ton plus certain émoi sexuel/ Et que ton éducation et les stéréotypes véhiculés/ t’avaient fait sottement mentir sur ton désir. » On ressent le magnétisme d’une nature dévouée, sereine et solidaire. Corps à corps avec l’enfant, rythme fusionnel, le pont des espérances. Rivières, cours d’eau, sources, fontaines, gouttes d’eau perlées sur le cœur de l’essentialisme. La plénitude d’un Carpe Diem révélé. « Tu étais curieux de la connaissance d’un de tes camarades/ Qui pouvait donner un nom à tous les oiseaux. » « Ça ne servirait vraiment à rien/ D’avoir un compte Facebook/ Si on ne faisait pas un selfie/ Quand on vient de sortir de l’eau un silure. » L’enfant grandit, mutation. Visions d’un ailleurs mystifié. « Tu as réussi toutes les épreuves/En étant défoncé/ En l’étant encore/ Tu arrives à l’heure pour refiler la mob/ Tu achètes un pack/ bien mérité. » « Demande démesurée/ D’attention et d’amour. » Ce recueil de poésie, empreint de sociologie, toile picturale est la trace de la vie-même. De ses petits miracles, ses doutes. Notre contemporanéité d’un XXIème siècle à mille lieux de cette vitalité de vivre à l’air libre, si libre. Ce poème est aussi l’hymne du Vivre-Ensemble, la camaraderie, corde à nœuds. Émouvant, il encercle les questionnements d’un jeune homme devenu qui ne lâchera jamais ses prises paraboliques, envers et contre tout. « L’enfant poisson-chat » est un modèle olympien à reproduire. Laissez vivre les enfants au grand air, reflet dans la mare des expériences ! Christophe Esnault délivre les heures de gloire et d’incertitude aussi quant à son devenir. Se méfier de ce trop de plénitude, se risquer de l’autre côté, dans le monde urbain et réaliser qu’un pas de côté peut être salvateur. Ce poème est une leçon de vie. Il fait comprendre l’importance des petits riens qui en fait sont les marqueurs pour un lendemain à bâtir. Magistral. Publié par les majeures Éditions Publie.net.
Que dire d’un récit qui ne se raconte pas ? Ai-je détesté, sûrement pas. D’ailleurs, est-ce une lecture dont on peut dire que l’on aime ou pas, encore moins. Alors comment vous parler d’un ‘roman’ comme celui-ci ? C’est une lecture qui demande de l’attention, éprouvante : elle marque, indéniablement. Et l’auteur encore plus.
Christophe Esnault est d’abord un Amoureux de la littérature. Amoureux de l’amour, de la vie.
Souvent
J’aime la vie un peu plus que les autres
Quel gâchis cela serait de trop dormir
J’aime écrire et lire
A deux heures du matin
A cinq heures trente du matin
Mais il est atteint de dysphorie depuis plus de 20 ans. Il se décrit cador du parano aussi. Et angoissé. Il ne rentre pas dans les cases, il dérange ceux qui ne savent pas Vivre.
Pour nous présenter ses pathologies, il nous dresse un tour d’horizon de son monde, ce qui le rend humain, l’illumine, l’énerve, le révolte, l’affaibli. Il nous parle ici de tout, ses amours, des handicapés mentaux, des neuroleptiques, de la musique, des DRH, de ses rdv médicaux, des faux semblants, de l’importance de savoir VIVRE… Surtout.
Il se bat contre l’addiction, les psys, les médocs, sa folie, les normalités, celle du couple,… Le couple, sa vision est absolue ; il aime l’amour, mais pas le couple. De ce qu’on en fait et de ce ‘faut’ qu’il représente pour les normaux.
Le couple est une structure aliénante et torve dans lequel deux êtres sont emprisonnés.
C’est pourquoi l’auteur aime tant sa femme, par ce qu’elle est libre de lui.
Il nous ouvre les yeux et confie ses autres manques, ses souffrances qui dérangent.
En premier lieu visé, le soin psy.. prodigué par ces hommes aux blouses blanches faussement thérapeutes, cachés derrière des murs de diplômes et dénués de la seule chose qu’on leur demande : l’Ecoute de l’humain et sa compréhension.
L’ECOUTE
Aujourd’hui, on sédate le patient sans connaître la cause de son mal, et pour avoir la paix. Et puis parce que cela fait tourner le monde. Le fric.
Vous avez besoin de malades
Pour payer vos maisons à quatre étages
Vous avez besoin de pathologies
Pour partir en vacances tranquilou
Vous avez besoin de malades
Pour trouver gratifications diverses
& statut social
Confort social
On prescrit, c’est tout. On lance les engrenages de traitement longue durée sans se soucier des effets secondaires de traitements au long court.
Mais on n’écoute toujours pas.
Troupeau de normopathes
Ou troupeau de psychiatres
L’effacement de l’individu
Au profit de celui qui encaisse le chèque
Christophe Esnault devient fou de cette transparence, de cette cécité sur les besoins de milliers d’autres patients, de ces pathologies qu’on colle au dos pour donner le droit de prescrire encore un peu plus et bien sûr, il souffre aussi.
Ce récit est « Un texte centré pour un homme égocentré », qui a pris autant de soin à {dé}ranger ses mots, sans dessus dessous, sans règle particulière, à demi, chevauchant, barrés ou solitaires.. Ici les mots, les phrases dansent, volent, se cherchent, explosent, accusent, aiment, pointent.. Dans ce joyeux bordel, chacun à la place qui lui revient et tout est alors limpide.
Cette plume incessante sort « mille pensées à la minute », dans un flot enivrant, spontané. L’auteur plante sa plume au cœur, dans une explosion de sincérité, elle est piquante, cynique et folle, surtout maladivement poétique.
Pour reprendre mon souffle, j’aurais pu fermer ce livre et le continuer au fil des jours, mais.. je suis restée en apnée. Certes court récit d’une centaine de page, ce plaidoyer saisissant se lit d’une traite. Lorsque Christophe Esnault entre dans notre tête, il y reste ; ce genre de personne ne vous laisse plus tranquille une fois rencontrée, lue ou écoutée.
Elle habite votre esprit.
Elle ne s’arrête jamais, elle est solaire, rieuse, bavarde. On voudrait qu’elle aie toujours à nous dire.
Au point d’en être saoulé.
Drogué.
Nous aussi.
Il y a des rencontres qui marquent l’esprit : une présence, une personnalité, un charisme, un tempérament ou aussi un flot de paroles déversé le temps de la « rencontre ». Ou tout ça à la fois. Quand elles entrent en scène, c’est la tornade, tout vole, tout brille, tout éclate et une fois la porte refermée derrière elles, on reste seule, avec pour unique bruit, le silence qui nous enveloppe.
Comme une chape de plomb qui nous tombe dessus.
Alors vous vous demandez ce qu’il vient de se passer.
Et vous reprenez votre respiration, enfin.
« Lettre au recours chimique » n’est pas que le long monologue d’un fou, c’est d’abord les proses d’espoir d’un homme qui ne veut plus souffrir.
Puisse cette lettre faire changer les choses ♥
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