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Daniel Darc est surtout connu par le grand public pour être l'auteur, avec le groupe défunt Taxi Girl, d'un tube dans les années 80 nommé « Cherchez le garçon »
D'origine juive par son père et catholique par sa mère, le jeune Daniel, de son vrai nom Rozoum, a une enfance relativement normale jusqu'à ce qu'il découvre le rock et s'immerge dedans totalement corps et âmes. Il rejoint le groupe Taxi Girl à la fin des années 70 en ne sachant jouer d'aucun instrument ni même chanter. Puis le succès arrive assez vite lorsque débarque l'héroïne au sein du groupe, amenant inévitablement des tensions inhérentes à la consommation de drogue. Survient le décès du batteur peu de temps avant l'enregistrement du seul album que sortira Taxi Girl, ce qui donnera une teinte macabre aux textes des chansons écrits par Daniel, jusque sur la photo et le titre de la pochette (indirectement inspiré par l'écrivain japonais Yukio Mishima bien connu pour s'être fait seppuku après une tentative de putsch raté). Après la séparation du groupe, la drogue fera de lui un artiste ingérable pour les maisons de disques malgré une collaboration avec Étienne Daho. Après une conversion au protestantisme, il renouera avec le succès tardivement à l'aube des années 2000 jusqu'à sa mort survenue le jeudi 28 février 2013.
Daniel Darc, à l'instar d'Alain Bashung, possède l'aura dont sont fait les mythes américains tels que Johnny Cash, Bob Dylan, Lou Reed et dans une moindre mesure Tom Waits. Chose assez rare en France pour le signaler.
Cette biographie, très scolaire dans sa forme claire et concise, ne sort pas franchement du lot. On aurait aimé un peu plus d'entrain, de dynamisme et de passion quant au personnage qu'était Daniel, que transparaisse davantage ce qui l'animait au plus profond de son être. Une autre chose assez irritante à la longue, ce sont toutes les fautes de frappes ou les oublis d'articles qui égrènent le texte. Cela sent le bâclé à plein nez.
Dernier point négatif : le prix que je considère exorbitant pour un livre de cette épaisseur (seulement 200 pages pour 32 euros). J'ai connu une époque où un livre du même éditeur pour le même nombre de pages ne coûtait que 24 euros. Heureusement pour moi que je n'ai pas eu à l'acheter pour le lire. On peut d'ailleurs aussi se demander si les motivations à la publication de cette biographie ne seraient-elles pas purement mercantiles étant donné la mort encore récente de Daniel Darc.
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