"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C’est fort bien écrit, avec les mots appropriés pour raconter des choses qui ont existé à une époque où les femmes devaient se taire. La recherche est impressionnante, il y a énormément de détails sur l’époque, les lieux. J’aurais pu lire encore des pages et des pages de ce récit. J’ai adoré le personnage de Catherine. Son charme, son énergie, son indépendance, sa détermination, etc. J’ai aussi été impressionnée par le nombre des détails concernant la Grande Ceinture d’argile, Temiskaming and Northern Ontario Railway (TNOR), l’hôpital Sensenbrenner, Kapuskasing Inn, Spruce Falls Pulp & Paper Company, autant de repères nord-est ontariens pour quelqu’un comme moi qui, dans sa jeunesse, a souvent visité de la famille établie dans ce coin-là !
Bravo pour ce bon roman, bien écrit, fluide, intriguant. J'ai beaucoup aimé les personnages et le fait d'aborder l'émancipation des femmes avec des personnages singuliers. Les éléments historiques relatant l'évolution de notre société rendent le récit encore plus intéressant. J'ai adoré et j'ai juste hâte de lire la suite.
Sentiments partagés !
Ce premier roman de Christian Beaudry possède de très belles qualités et… quelques défauts.
Les qualités, en premier lieu. La structure du récit est fort intéressante : une double quête ; l’histoire du Québec en filigrane, l’exploration des diverses facettes de la personnalité de la protagoniste, Catherine. Tout comme le traitement du sujet est très bon : bel équilibre narration-dialogues, pas de linéarité, intéressante intériorité des personnages. Christian Beaudry a un bon filon de départ et il en tire le maximum. J’ai certes eu du plaisir à lire ce livre, pour les raisons qui précèdent.
Les défauts, ensuite. Le graphisme de la couverture nous méprend sur le style du récit. Les photos à l’intérieur ne sont pas une bonne idée. La vraisemblance d’une ou deux scènes est discutable. La révision linguistique est inadéquate à quelques endroits. Rien de majeur, mais il y a place à l’amélioration pour la suite. Parce qu’on nous en annonce une, ce qui est une bonne idée.
Un ebook suggéré. Pas attirée par la couverture. C’est quoi cette femme entourée d’un rayonnement bleu ? De la sci-fi ? Une bluette ? Très peu pour moi. J’ai ensuite vu « roman historique ». Oh, la, la, un truc pour les mamies…
Mon amie a insisté. Je me suis lancée. Le père assassiné dès la première ligne, c’est pas mal comme entame, j’ai pensé. Mon intérêt a ensuite fluctué, jusqu’au 3è chapitre. Là, j’ai été prise au piège. Je me suis couchée tard.
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