"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Effectivement, je suis d'accord, le fait que les grands parents de Natacha et Walter soient les sosies de leurs descendants et portent les mêmes prénoms rajoute de la confusion au récit.
Natacha++ lit les récits de sa grand mère dans un cahier de ses mémoires. Bizarrement, ce cahier retrace aussi les événements qui se sont produits sur la Bonita en son absence...
L'exercice a ses limites.
On ne comprends pas bien ce que ces perles ont de si exceptionnelles pour rendre tous ces gens "fous". Tout s'éclaircit probablement dans le tome suivant ?!?
L'histoire se tient, mais elle manque d'intrigue et de fantaisie.
Trop de référence à des albums passés de Natacha, à du Jacobs, à du Tillieux sans que cela n'apporte vraiment pas grand chose à l'histoire.
À la fin de l'album, la capture des brigands est aussi creuse que leur évasion qui suit juste après. Cela laisse une impression de peu d'effort scénaristique.
A la fin des années 1960, François Walthéry a créé un des personnages féminins les plus sexy de la bande dessinée franco-belge. Natacha, hôtesse de l’air, aux courbes plus qu’avantageuses, vit d’incroyables aventures en compagnie de Walter, un steward. Celui-ci est une sorte de double fictif de Walthéry lui-même. Tous deux, par exemple, ont un goût particulier pour les calembours oiseux (et pour l’alcool). Au fil des albums, avec différents scénaristes, les aventures se sont compliquées avec des événements du passé : la grand-mère de Natacha a connu le grand-père de Walter. Ce qui nous droit à des histoires à tiroirs avec de longs flash-backs, une certaine ambiguïté régnant car les ancêtres sont les sosies des héros du présent. C’est le cas, dans cet album-ci, ce qui nuit fortement à la lecture, car les passages d’une époque à l’autre ne sont guère fluides. Graphiquement, le dessin de Walthéry se fait toujours aussi maîtrisé mais, à plusieurs reprises, les bulles prennent trop de place, ce qui rend la scène encombrée. Et même si la série est cohérente avec ses deux personnages récurrents, elle semble s’essouffler (j’ai la même sensation à propos de Yoko Tsuno). Je pense que le scénario de Sirius (1911-1997, dessinateur de bande dessinée belge) est hyperclassique. Il fait appel à des ressorts narratifs souvent rencontrés dans les romans de piraterie moderne, donc il n’y a pas d’effets de surprise à proprement parler. A propos, le titre, « l’Epervier bleu » est le nom du bateau au centre de l’histoire mais il est également le surnom d’Eric, un des héros de Sirius… Bref, il reste les cadrages particuliers, carrément cinématographiques, qu’utilise Walthéry pour nous faire découvrir les bateaux de plaisance. Bien, relisons la série entière pour nous faire une opinion.
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