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Celine Marcovici

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    Couverture du livre « Madame, il fallait partir ; comment la justice achève les femmes victimes de violences conjugales » de Celine Marcovici aux éditions Lattes

    P'tite Baf sur Madame, il fallait partir ; comment la justice achève les femmes victimes de violences conjugales de Celine Marcovici

    Pour l’avoir vécu, je peux témoigner de ce que la justice, parfois (?), assume très mal son nom.
    Combien elle peut induire incertitudes, culpabilité, doutes et raviver les souffrances d’une victime qui attend vainement d’être reconnue, protégée.
    Aussi le titre de madame Marcovici ne pouvait...
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    Pour l’avoir vécu, je peux témoigner de ce que la justice, parfois (?), assume très mal son nom.
    Combien elle peut induire incertitudes, culpabilité, doutes et raviver les souffrances d’une victime qui attend vainement d’être reconnue, protégée.
    Aussi le titre de madame Marcovici ne pouvait que retenir mon attention.

    Le livre alterne récits de vie, prises de position de l’auteure, recommandations diverses.
    Ce que nous livrent ces femmes peut être poignant, révoltant et, dans leurs différents parcours, dans l’accueil que la justice leur réserve, il y a des similitudes, des manquements, des aberrations à souligner et à tenter de corriger.

    Car la justice reste chose humaine et si elle peut exceller, elle est aussi imparfaite, entachée, et dans ce cas, les répercussions sur les individus peuvent être graves et incommensurables.

    Face à cette problématique, on ne peut que déplorer l’emprise patriarcale qui perdure, qui « chosifie » les femmes.
    N’y a-t-il pas de quoi être pétrifiée lorsque votre avocate, celle qui est censée vous défendre, vous dit : « Oui, mais vous savez, madame, dans ma pile de dossiers, plusieurs femmes se plaignent de violences, c’est souvent une manœuvre pour écarter le père, comment savoir celles qui disent vrai ! »
    L’image de la femme névrosée, hystérique ne se profile-t-elle pas derrière de tels propos ?
    L’auteure nous met en garde : « Le déficit d’informations est le premier piège qui guette la femme qui a décidé de dire STOP. » cela est douloureusement vrai.

    Certaines choses sont cruciales à savoir.
    Ainsi lorsqu’ une femme est devant le tribunal pour régler une séparation, un divorce, parler à ce moment de la violence sera trop souvent considéré comme volonté de charger le mari et ne rencontrera qu’incrédulité.
    Il importe donc de porter plainte et de s’acharner à le faire, à se faire soutenir pour que cette plainte soit actée. Il m’est bien plus facile de l’écrire, que de réaliser cette démarche de manière fructueuse. Quelle femme laminée par la violence psychologique aura la force de frapper à la porte de plusieurs commissariats, associations pour enfin trouver l’écoute juste, le conseil judicieux ?

    Témoignage, page 69 : « Une fois, pour compléter ma plainte, je vois un policier qui me dit : « Oui, mais vous êtes en instance de divorce… » Tout ce que je dis sera parasité par cela, comme si j’essayais de charger mon mari pour divorcer ; Donc les policiers ne me croient pas. »

    Si vous saviez, le nombre de passages que j’ai eu envie de citer dans cette chronique, les développements auxquels j’ai renoncé.

    Me permettrez-vous quelques conseils au moment de clôturer cet écrit :

    - Si vous êtes victime de violence, osez en parler, cherchez appuis, soutiens. Ne vous laissez pas enfermer dans la dévalorisation dont vous avez été victime.

    - Si vous suspectez de la maltraitance envers un enfant, déployez votre attention de manière respectueuse, prenez l’avis de professionnels.

    Les silences, les non-dits sont de nature à maintenir le statu-quo.
    La parole délivre.

    Je vous souhaite de ne jamais être confrontés à de telles réalités.
    Cependant, être informé est une arme face à la violence silencieuse dont vous ou un de vos proches peuvent être victimes.

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