Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Cette couverture, toute rose bonbon, promesse de douceur est un merveilleux leurre.
Je tire mon chapeau à l'autrice. Son écriture fluide est aussi âpre que poétique.
Nous plongeons dans le quotidien de Julian, lycéen métisse vivant au Japon, qui a longtemps été persécuté par des jeunes en raison de son métissage. Il a trouvé du soutien auprès de Souichiro et de sa jeune sœur. Si le premier est un brin taciturne, la seconde est pétillante et pleine de joie de vivre.
Aujourd'hui, et depuis 2 ans, il vit avec la douleur immense du deuil de cette jeune fille, dont il était et est toujours épris, décédée des suites d'une maladie
Son quotidien s'organise autour du lycée et de ses amis, Haru jeune fille espiègle et un brin langue de vipère, Akiko si discrète qu'elle se fond dans le décor et que Julian lui-même doit faire l'effort de ne pas oublier et Souichiro devenu son meilleur ami. Chacun voudrait voir Julian avancer, mais il ne garde que peu de souvenirs de l'époque du décès de son amie et son deuil en est difficile.
Au fil des pages on jongle entre réalité et onirisme, entre secrets bien enterrés, souvenirs enfouis et révélations cruelles. Mais est il vraiment bon de remuer le passé?
Ce roman est parfois très sombre, je ne m'attendais pas à ce que j'ai lu, si j'en ai été déroutée je n'en ai pas moins apprécié ma lecture.
Après avoir adoré le précédent roman de Céline Chevet, "La fille qui tressait les nuages", j'étais très curieuse de découvrir un nouvel ouvrage de sa plume.
On reste dans la partie asiatique de la planète, mais cette fois-ci, nous partons des siècles en arrière pour arriver dans la Corée du VIIe siècle. On se retrouve alors dans une Corée non-unifiée, plus précisemment au royaume de Silla, où l'influence de la Chine commence à venir en Corée. Nous suivons alors principalement Haneul, jeune prêtresse de la religion principale du pays.
On entre alors dans un monde entre complots et trahisons, secrets, croyance et foi. J'ai trouvé l'univers très intéressant. On sent que l'autrice a fait un certain nombre de recherches pour construire son roman, et c'est vraiment très chouette à découvrir. J'ai appris des choses sur le pays et cette période, nous emportant et nous immergeant à cette époque aux côtés d'Haneul. On en avait justement parlé lors d'une interview que j'ai pu faire dans le cadre du Prix Littéraire de l'Imaginaire de Booktubers App avec l'autrice, et c'était vraiment très enrichissant de connaître son processus pour son roman.
L'histoire prenait, elle, vraiment son temps. Il est vrai qu'on peut avoir une impression de longueur, parce que le personnage est très ancré dans une vie de religion et de foi, sans vraiment beaucoup d'autres occupations. Tout va changer, ce qui lance l'histoire du roman, mais dans l'ensemble, on prend le temps de déconstruction du personnage, ses découvertes et manigances.
J'ai eu un peu plus de mal avec Haneul. Elle est têtue et naïve, vit dans sa bulle de foi depuis sa plus tendre enfance, et de ce fait, semble parfois à mille lieues de ce qui l'entoure dans ses réactions et prises de décisions. Néanmoins, cela ne montre pas une faiblesse de construction de personnage, cela correspond au vécu et au milieu de vie du personnage. Donc, même si j'ai personnellement eu du mal avec le personnage, je comprends les raisons de son comportement et sa façon de voir les choses.
La fin laisse supposer que la situation va s'envenimer par la suite, et on a suivi une évolution pour Haneul. On peut donc supposer un tome un peu différent du premier.
En résumé, cela n'a pas été le coup de coeur comme "La fille qui tressait les nuages" de la même autrice, et je n'ai pas vraiment accroché. Néanmoins, il faut souligner un univers très intéressant et immersif, ainsi que des personnages en accord avec leur milieu de vie.
Note de 3,5/5
Le premier tome d’un diptyque atypique : on y découvre une partie de l’histoire coréenne, entre guerres de royaumes et de cultes. Haneul est tiraillée entre ce qu’elle doit faire pour le bien du royaume et ce qu’elle estime être la bonne chose à faire. Dans tous les cas, ses paroles auront des conséquences qu’elle ne peut même pas imaginer… Un récit politique qui questionne les allégeances et la fidélité à un roi dont les choix sont de plus en plus discutables.
En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2021/05/16/sous-les-sabots-des-dieux-tome-1/
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com/
--- Le PLIB, encore le PLIB ! ---
Vous l’ignorez peut-être, mais Céline Chevet a remporté le PLIB 2019. Toutefois, je ne faisais pas encore partie de l’aventure. Je n’ai donc pas lu le titre récompensé, à savoir La Fille qui tressait les nuages, dont le synopsis m’effrayait quelque peu.
À la place, je lui ai préféré Les Chaînes du silence, un roman vampirique correspondant davantage à mes habitudes de lecture. Même si les buveurs de sang ne sont pas mes créatures favorites, j’apprécie généralement leur présence. Enfin, sauf en bit-lit, mais il s’agit d’un genre qui me rebute tout particulièrement.
Quoi qu’il en soit, Céline Chevet propose ici une histoire dépaysante dont l’originalité m’a conquise !
--- Que d’émotions ! ---
Céline Chevet possède un talent rare, celui de transmettre des sentiments forts par les mots. Ceux-ci semblent naître d’eux-mêmes, formant un texte d’une fluidité sans pareille. Alors, c’est sûr, il s’agit d’un roman fantastique, mais cela ne nous empêche pas de nous immerger dans cet univers onirique pour mieux partager les ressentis des héros, humains comme vampires.
La plume poétique de l’auteure est aussi un régal dans les métaphores et les messages cachés qui parsèment le récit. Cette façon d’aborder des notions importantes par des chemins de travers m’a beaucoup plu, et plus encore la liberté d’interprétation qui est laissée au lecteur. Cela signifie aussi que certaines questions restent sans réponses, mais cela ne m’a pas dérangée le moins du monde !
--- Le mythe du vampire revisité avec brio ---
Oubliez Twilight, oubliez Dracula ! Les Chaînes du silence reprend certes la figure du vampire, mais se détache des clichés du genre. Dans ce roman, les vampires ne ressemblent pas aux hommes, ni mentalement, ni physiquement. Ils boivent certes du sang et craignent la lumière du soleil, mais ce sont des êtres à part dont les schémas de pensée, les modes de communication et les habitudes de vie ont été brillamment réinventés par Céline Chevet.
Bien que la manière dont les vampires traitent les humains paraisse monstrueuse, voire insultante pour notre race, on finit par les comprendre. Par déceler un sens à leurs actions, à leur attitude. Par je ne sais quel tour de force, l’auteure est parvenue à nous imposer une vision nouvelle, inédite. C’est perturbant, dérangeant parfois, mais incroyablement fascinant !
--- Une double intrigue captivante ---
Elle est habilement construite ! L’auteure joue en effet sur deux temporalités dont on ignore tout d’abord les liens. Le passé, au travers du journal de Nathanaël, fait ainsi avancer le présent, sans que je ne puisse vous donner ma préférence. C’est donc un scénario parfaitement équilibré que nous offre Céline Chevet.
Seul bémol selon moi : le récit semble piétiner vers le milieu du livre, avant de reprendre de plus belle. Ouf !
--- Entre humanité et vampirisme ---
C’est par les écrits de Nathanaël que nous découvrons cette histoire, que nous accédons au monde des vampires. Sans sa vision des choses, sans sa volonté de comprendre, les vampires seraient restés ces créatures, non pas sanguinaires, mais froides et hautaines.
Alors, certes, au début, Nathanaël n’est pas en phase avec son maître. Il ne rêve que d’une chose : s’enfuir. Petit à petit cependant, il s’ouvre à de nouveaux sentiments. Et c’est là que la magie opère ; nous aussi, nous nous attachons à Kael ! D’ailleurs, la façon qu’a ce dernier d’exprimer son affection pour Nathanaël est particulièrement touchante, bien qu’un peu flippante par moments.
Quant au duo que l’on suit au présent, il se veut à la fois énigmatique et déroutant. La naïveté de la petite fille se heurte à l’indifférence du vampire, du moins dans un premier temps. Par la suite, eh bien… je vous laisse découvrir par vous-même ce qu’il advient d’eux !
--- Une pointe de mystère pour la fin ---
Je l’ai déjà dit plus haut : l’univers ne dévoile pas tous ses secrets. Toutefois, l’absence de réponses ajoute au charme singulier de l’histoire. D’autres lecteurs pourraient bien évidemment en être frustrés, mais ce ne fut pas mon cas. En outre, l’intrigue n’est pas inachevée pour autant, Céline Chevet prenant soin d’expliciter le destin de ses personnages.
En vérité, ce que j’apprécie, c’est cette place qu’elle laisse à l’interprétation, cette liberté qu’elle nous accorde afin d’appréhender le dénouement on l’entend !
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