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Il fut temps où Félicien Rops (1833 - 1898), l’enfant terrible de la ville de Namur (Belgique), créait le scandale aussi bien par ses estampes érotiques que par sa vie privé. Aujourd’hui, un ancien hôtel de maître, au cœur du vieux quartier, non loin de la maison natale de l'artiste, est devenu le musée Rops. Dans les restaurants, vous pouvez déguster des saveurs ropsiennes. Et ses gravures font le tour du monde, témoins du symbolisme fin de siècle.
Ce catalogue d’exposition est consacré à la Société internationale des aquafortistes, dont Félicie Rops fut le principal artisan. Cette association fut officiellement fondée le 4 décembre 1869 à Bruxelles. Elle avait pour vocation la revalorisation de la technique de l’eau-forte par des expositions et des publications. L’eau-forte se caractérise par le fait que le métal (souvent du cuivre) est mordu par un acide plutôt que taillé par un outil. La plaque est recouverte d’une fine couche de vernis dur, protecteur et imperméable. L’artiste dessine sur ce vernis avec une pointe, mettant le cuivre à nu. Puis il plonge la plaque dans l’acide. Les endroits découverts par la pointe seront alors mordus, plus ou moins profondément selon le temps d’immersion. Enfin, le vernis est enlevé et la plaque peut être encrée. Rembrandt, Jacques Callot ou Rodolphe Bresdin sont souvent cités comme étant parmi les meilleurs aquafortistes.
Au-delà de la redécouverte d’un important nombre de graveurs du XIXe siècle, l’ouvrage nous renseigne sur les associations artistiques (la plus célèbre de l’époque étant le groupe des XX) ; les différents aspects de la gravure en Belgique, en France et aux Pays-Bas ; les liens de l’eau-forte avec la peinture. De plus, toute une partie de la vie de Félicien Rops est étudiée plus rigoureusement et, du coup, mieux connue, grâce à la correspondance, les textes (Camille Lemonnier) et les documents concernant l’artiste.
Et les rencontres heureuses se font tout le long du catalogue : les paysages de Théodore T’Scherner ou de Victor Hamel, un paysan de Constantin Meunier, un pêcheur de Joseph Gérard, etc. Tout un pan de l’histoire de l’image imprimée est ici ressuscité.
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