"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les romans policiers, polars et autres thrillers ne font pas partie de mes lectures récurrentes. C’est étonnant parce que, j’apprécie aussi ce genre de littérature. Là, je viens de terminer "Une clé pour l’enfer", dernier roman de Bertrand Bréneau et je suis encore sous le charme d’un ouvrage qui m’a tenue en haleine d’un bout à l’autre.
Il faut dire que l’auteur s’y entend pour nous mener là où il veut, nous faire imaginer une issue puis une autre, bref, nous manipuler telle une marionnette dont il tire habilement les fils. L’histoire commence il y a sept ans, au moment même où la vie quitte Pierre Delormes et le délivre des souffrances qu’il vient de subir. Pierre est le mari d’Aurore, ancienne psychocriminologue de la police judiciaire, qui se reconstruit depuis en écrivant sur les plus célèbres tueurs en série. Sept ans après, au jour anniversaire de la mort de Pierre, Aurore découvre dans sa boîte à lettres la photo d’une femme décapitée. Est-ce le début d’une nouvelle série de crimes ? Celui qu’on a appelé "l’égorgeur des bords de Seine" a-t-il repris du service ? S’agit-il plutôt d’un nouvel assassin qui s’en inspire pour brouiller les pistes ?... Pour le savoir, il faudra en passer par la découverte de ce roman totalement addictif.
Parfaitement construit, il m’a captivée, du prologue qui donne le ton à un épilogue qui permet de faire retomber la pression, juste après nous avoir révélé un fait époustouflant. Entre passé et présent, à l’aide d’une écriture claire et vive, de dialogues enlevés, de questions laissées en suspens,la tension monte au fil des pages. Le rythme s’accélère, l’horreur se fait de plus en plus intense, juste équilibrée par l’histoire d’amour qui se construit petit à petit et en filigrane entre Aurore et son coéquipier Christian Jacquemin. Les personnages sont décrits avec tellement de précision que j’ai eu l’impression de les connaître intimement jusqu’à prendre fait et cause pour certains. Et je ne peux passer sous silence la finesse et l’intelligence avec lesquelles l’auteur analyse la personnalité d’un joueur d’échecs au regard de son jeu.
Bref, Bertrand Bréneau a écrit là un roman digne – à mes yeux – des plus grands thrillers et je ne tarderai pas à lire ses deux précédents.
Je remercie chaleureusement les Editions La trace pour cette lecture captivante.
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Adrénaline fois mille ! Serré comme un café fort, des branches qui craquent en plein bois dans le sombre de la nuit. Une ombre persistante qui vous poursuit, ce thriller puissant, frissonnant ne vous laissera pas indemne !
« Apprendre à toujours se méfier » comme le disait Prosper Mérimée.
Contre-jour en Bretagne, la côte sauvage de Kergoual enclenche une histoire frénétique.
« Les vagues sont un véritable chantier, comme disent les surfeurs, cela signifie que la houle est en désordre. »
Yvan Rivarol surfe sur une mer agitée. Il profite tel un escompte hyperbolique du futur, de ses derniers moments de villégiature avant une nouvelle mission à l’étranger. Il est journaliste. Soudain, il voit un corps, celui d’une femme entre vagues et désespoir, noyée.
« Combien de temps encore aurait-elle flottée s’il ne l’avait pas sortie de là ? »
Cette femme ne s’est pas suicidée, il en est certain. Des blessures suspectes sur son corps, Yvan Rivarol prend des clichés avant que les secours n’arrivent. Elle est emmenée très vite, sans investigations. Pourquoi ? Yvan Rivarol pressent un caillou sous la chaussure. Il va enquêter. Et là ! le récit se teinte d’allures d’un thriller hors norme, glaçant, prenant. Sans jamais flancher du côté de l’horreur. Bertrand Bréneau maîtrise sa trame et mène se protagonistes entre mer et forêt, falaises et chemins de tous les dangers. Habile « Le jour de l’ombre » est une histoire sombre, l’arborescence d’une petite ville gorgée de non-dits, de silences, de pas feutrés. N’ayez pas peur ! Yvan Rivarol force les portes. Il va à la rencontre des personnalités de la ville, entre la secrétaire de mairie et le docteur, toujours la chape de plomb lourde de retenues. Un trop grand nombre de morts suspectes (tous suicidés aux dires des habitants) sème le doute dans son esprit. L’ambiance de Kergoual est pesante et oppressante. Il y a un phénomène étrange. Que se passe-t-il ? Le récit entrecroisé entre 1999 et de nos jours est le parchemin à retenir, le fil d’Ariane. On est en plongée dans ce qui surpasse tout entendement. Je ne peux dire les raisons. Elles sont les pierres qui façonnent « Le jour de l’ombre ». Le thriller casse les codes, bouscule l’irrévocable. Les signaux subtils de ce qui pourrait advenir dans chacun de nos habitus par méprise et égarement du champ de la réflexion. « Le jour de l’ombre » est la symbiose d’un danger sociétal, une mise en garde. Magnétique, puissant ce thriller porte bien son nom. Un conseil : lisez-le en plein jour ! Publié par les majeures Éditions La Trace
Pourquoi avoir sorti ce livre en particulier de ma pile à lire ? Tout simplement car en zappant, je suis tombée sur une émission consacrée aux dons d’organes. Vu que le héros principal, Stéphane Borgo en a le besoin urgent, j’ai trouvé que c’était la bonne occasion de découvrir ce premier thriller de Bertrand Bréneau.
Comme je viens de l’écrire, Stéphane Borgo a besoin d’un nouveau coeur pour survivre. Après une transplantation réussie, il se met à avoir des rêves étranges dans lesquels il voit la mort d’une jeune femme. Ne voulant pas en rester là mais surtout voulant comprendre d’où lui viennent ces étranges visions, il se met en quête d’obtenir l’identité de son donneur.
Au fil des cauchemars de Stéphane, on y apprend à chaque fois des petits éléments supplémentaires qui tissent l’histoire du donneur. C’est comme si les différentes pièces du puzzle se mettaient petit à petit en place. Dès les toutes premières pages, on est directement plongé dans l’histoire, sans devoir passer par un labyrinthe d’explications.
L’écriture fluide et l’absence de longueurs inutiles permettent une lecture sans anicroches. Par contre, pour ma part, la seconde romance entre des personnages n’était pas forcément nécessaire au bon déroulement du récit et me semble quelque peu futile mais ce n’est que mon opinion personnelle.
J’ai apprécié cette lecture pour son intrigue qui tient bien la route. Un petit bémol à noter serait le final assez attendu et ne m’a pas énormément surprise. En même temps, je lis tellement de romans noirs et de thrillers que je deviens une enquêtrice hors pair (hum hum). Cela n’en reste pas moins une chouette lecture, bien divertissante.
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